François-Louis Auvity

François-Louis Auvity naît en 1874 dans le Cher. Il est ordonné prêtre en 1899. Après quelques années de carrière, il devient responsable de la formation des prêtres dans l'archidiocèse de Bourges. En 1924, l'archevêque Martin-Jérôme Izart le prend comme vicaire général. C'est lui qui obtient la consécration de François-Louis Auvity comme évêque auxiliaire de Bourges.

Il est ensuite nommé évêque de Mende le 15 août 1937. Son épiscopat est alors marqué par la seconde Guerre mondiale. Admiratif du maréchal Pétain, il considère comme un moindre mal l'armistice et se réjouit des pleins pouvoirs accordés au maréchal. Il ne s'oppose donc pas au régime de Vichy, malgré les sollicitations de la Résistance lozérienne à accueillir des juifs ou des étrangers. Il publie le 2 juillet 1943 une lettre dans La quinzaine catholique du Gévaudan en faveur du Service du travail obligatoire.

Du fait de son attitude clairement collaborationniste[1], il est arrêté par les Forces françaises de l'intérieur du Maquis de Haute-Lozère le 20 août 1944[2] et contraint par le Saint-Siège à la Libération de démissionner de sa charge d'évêque avec seulement trois autres prélats gravement compromis: Florent du Bois de la Villerabel, archevêque d'Aix-en-provence, Henri Édouard Dutoit, évêque d'Arras, et Roger Beaussart, archevêque auxiliaire de Paris[3].

Il accepte de se retirer à l'Abbaye de Bonnecombe (Aveyron). Il annonce son départ le 22 septembre 1944, et résigne son siège épiscopal le 28 octobre 1945. Il se retire alors à l'Abbaye Notre-Dame de Bonneval (dans le même département) dont il rédigera un historique[4]. Il est alors nommé évêque titulaire in partibus de Dionysania.

Il meurt en 1964 dans sa ville de naissance de Germigny-l'Exempt. Son corps est alors transporté dans le caveau des évêques de la basilique-cathédrale de Mende, caveau qu'il avait lui-même fait restaurer.