Frédéric von Wrangel
Le baron, puis comte Frédéric[1] von Wrangel (en allemand : Friedrich Heinrich Ernst von Wrangel) ( à Stettin – à Berlin) est un Feld-maréchal de l'armée prussienne. Il était surnommé « Papa Wrangel ».
Frédéric von Wrangel | ||
Portrait du maréchal von Wrangel | ||
Surnom | Papa Wrangel | |
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Naissance | Stettin (Royaume de Prusse) |
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Décès | (à 93 ans) Berlin (Empire allemand) |
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Allégeance | Royaume de Prusse | |
Arme | dragons | |
Grade | Feld-maréchal | |
Années de service | 1796 – 1864 | |
Commandement | 13e Division de l'armée prussienne, gouverneur militaire de Königsberg, puis de Stettin ; 2e corps d'armée (de) (1848) | |
Conflits | campagne d'Allemagne, Première Guerre du Schleswig, Seconde Guerre du Schleswig | |
Faits d'armes | bataille d'Heilsberg (1807) | |
Distinctions | Pour le Mérite (1807), Croix de fer (1813), | |
Biographie
Années de jeunesse et guerres napoléoniennes
Frédéric von Wrangel est né à Stettin en province de Poméranie. Il est entré dans un régiment de dragons en 1796 et est devenu sous-lieutenant en 1798. Il a combattu comme sous-officier pendant les guerres napoléoniennes, se distinguant en particulier à la bataille d'Heilsberg en 1807, et a reçu l'ordre Pour le Mérite. Lors de la réorganisation de l'armée, Wrangel est devenu successivement premier-lieutenant et capitaine, et a été promu au grade de lieutenant-colonel pendant la campagne d'Allemagne en 1813. Il a reçu la Croix de fer à Wachau près de Leipzig, et est devenu colonel en 1815.
De 1815 à 1848
Wrangel commandait une cavalerie de la brigade en 1821, et deux ans plus tard il a été promu major-général. Il a commandé la 13e division d'infanterie, dont le siège est à Münster en Westphalie. En 1834, lorsque des émeutes survenues en raison de différences entre l'archevêque de Cologne et la couronne, il a fait part de détermination. La résolution avec laquelle il a traité le parti clérical a empêché des troubles plus graves et de sérieux ennuis. Il a été promu au grade de lieutenant-général, et a reçu de nombreux honneurs de la cour. Il jouissait de la confiance du parti Junker, et commanda successivement à Königsberg, capitale de la province de Prusse-Orientale et à Stettin, capitale de la province de Poméranie.
En 1848, Wrangel a commandé le 2e corps d'armée (de) dans la Première Guerre du Schleswig. Il a été promu général de cavalerie, et a remporté plusieurs batailles. Toutefois, les autres puissances européennes ont fait pression sur la Prusse afin qu'elle retire ses troupes, et le roi Frédéric-Guillaume IV en conséquence a ordonné à Wrangel de retirer ses troupes des duchés. Wrangel a refusé, affirmant qu'il était sous le commandement non pas du roi de Prusse, mais du gouvernement de l'Allemagne confédérée. Il a proposé que, à tout le moins, tout traité conclu devrait être présenté pour ratification au parlement de Francfort, dominé par les libéraux - en donnant l'idée plutôt erronée qu'il était de leur côté. Cependant, les Danois ont rejeté cette proposition et les négociations ont été rompues. Après une douloureuse hésitation, la Prusse a signé une convention à Malmö qui a cédé à pratiquement toutes les exigences danoises, le .
Révolution de 1848
L'insubordination de Wrangel n'a pas été comptée contre lui, quand, à l'automne, il a été convoqué à Berlin pour y réprimer les émeutes conséquentes aux révolutions de 1848 dans les États allemands. En tant que gouverneur de Berlin et commandant en chef du Brandebourg (fonctions qu'il a occupées jusqu'à sa mort), il a proclamé l'état de siège, et fait renvoyer le président libéral et les membres de la Chambre. Il triomphe dans Berlin le . Ainsi à deux reprises dans l'histoire troublée de la renaissance prussienne, Wrangel a atteint son but sans effusion de sang[2].
De 1848 à 1866
À partir de ce moment, Wrangel s'est consacré à la relance de la cavalerie prussienne, pour la sortir de la négligence et de l'inefficacité dans lesquelles elle était tombée pendant les années de paix et de pauvreté d'après 1815. Le , alors qu'il était en service depuis soixante ans, il a été fait Generalfeldmarschall, soit maréchal[2]. Un an plus tard, pour les 50 ans de la bataille d'Heilsberg, il reçoit son bâton de maréchal[2]. À l'âge de quatre-vingts ans, il commandait encore l'armée austro-prussienne de la Seconde Guerre du Schleswig contre le Danemark en 1864. Wrangel était cependant trop vieux pour commander de manière efficace et il a donc souvent émis des ordres vagues ou impraticables. Il aurait préféré que le jeune et brillant « Prince Rouge », Frédéric-Charles de Prusse, reçoive ce commandement ; toutefois, le prestige du nom de Wrangel, et les commandements de Frédéric-Charles, de Moltke l'aîné, de Falckenstein, et de Gablenz ont permis de faire de cette campagne un succès retentissant.
Fin de carrière et guerre franco-prussienne
Après la bataille de Düppel, Wrangel a démissionné de son commandement, et a reçu le titre de comte[3] et d'autres honneurs. En 1866, « Papa » Wrangel participe à la guerre austro-prussienne, mais sans commandement en raison de son grand âge. Il a pris un vif intérêt dans la seconde réorganisation de la branche de la cavalerie entre 1866 et 1870, et dans la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Il est mort à Berlin en 1877 à l'âge de quatre-vingt-treize ans. Au soixante-dixième anniversaire de son entrée à l'armée, le régiment de Wrangel, le 3e régiment de cuirassiers (de), a reçu le nom de « Graf Wrangel ».
Caractère
Frédéric von Wrangel est réputé pour aimer sa popularité. On le disait capable de s'adresser à toutes les classes, mais aussi malin, plein d'humour et ayant une bonne réplique. Il était par contre un général tout juste honnête[2],[4].
Famille
Frédéric von Wrangel a épousé le sa cousine Lydia von Below (de) (1792-1880), fille de Friedrich Karl Ludwig von Below (de), à Trakehnen [5] en Prusse-Orientale dont il a eu trois fils:
- Le baron Gustav Carl Friedrich von Wrangel (1812-1849), haut fonctionnaire prussien
- Le baron Carl Gustav Friedrich Paul von Wrangel (1817-1847), officier prussien
- Le baron, puis comte Friedrich Gustav Carl von Wrangel (1821-1867), officier prussien
Bibliographie
- (de) Lothar Gall, 1848, Aufbruch zur Freiheit, Berlin, Nicolaische Verlag, (ISBN 3-87584-677-X)
Références
- Il était connu sous ce prénom Frédéric en langue française et pas seulement
- Gall 1998, p. 356
- Graf en allemand
- Dans Gall « nur mäßig begabt »
- Aujourd'hui en fédération de Russie
Voir aussi
- Portail du Saint-Empire romain germanique
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