Frédéric III de Salm-Kyrbourg

Frédéric, prince de Salm-Kyrbourg, né à Henri-Chapelle, dans le Limbourg le et mort à Paris (guillotiné le (5 thermidor an II) est le dernier prince souverain de la principauté de Salm-Kyrbourg.

Ne doit pas être confondu avec Jean Frédéric de Salm-Grumbach.

Biographie

Il grandit comme sa sœur Amélie Zéphyrine à Paris, où il fait bâtir de 1782 à 1787 par l'architecte Pierre Rousseau l'hôtel de Salm (aujourd'hui le Palais de la Légion d'honneur[1]) : il s'y ruine si bien[2] qu'en 1787, l'architecte, pour se payer pour ses travaux, rachète l'hôtel, et le prince n'y est plus que locataire. Il songe même, selon la Gazette des Deux-Ponts, à marier son neveu, poitrinaire et qui ne peut raisonnablement espérer avoir d'enfants, à la fille de son entrepreneur Thévenin, dans l'espoir qu'un titre de princesse apaise les exigences financières de ce dernier.

Pendant la Révolution française, il embrasse la cause populaire : il devient le commandant du bataillon de la Garde nationale de la section de la Fontaine-de-Grenelle, et fait de son hôtel le lieu de réunion d'un club très ardent, que les mauvaises langues appellent le Salmigondis[3].

Il est cependant arrêté le 13 germinal an II, et conduit à la prison des Carmes. Il est condamné à mort le 5 thermidor par le tribunal révolutionnaire sous le prétexte que « Salm, prince allemand, n'était, sous le masque du patriotisme, que l'agent caché de la coalition allemande contre la France »[4], et guillotiné le même jour[5] en même temps qu'Alexandre de Beauharnais, l'amant de sa sœur. Tous deux sont enterrés au cimetière de Picpus.

Mariage et famille

Il épouse à Strasbourg le Jeanne Françoise de Hohenzollern-Sigmaringen née le à Sigmaringen[6], et décédée le à Kirn[6], onzième enfant et troisième fille de Charles-Frédéric de Hohenzollern-Sigmaringen (1724-1785) et de Jeanne de Hohenzollern-Berg (1727-1787)

De cette union sont issus quatre enfants :

Notes

  1. Voir l'historique du palais sur le site de la grande chancellerie.
  2. Ainsi en août 1786, la marquise de Créquy écrit à Senac de Meilhan : « Le Salm est ici, cherchant à tout vendre et à piaffer ; le baron de Breteuil soutient qu'il n'en a pas pour deux ans, et que l'hôpital sera sa fin », Lettres inédites de la marquise de Créqui, p. 59-61.
  3. L'Improvisateur français, tome XVIII, p. 282.
  4. Archives nationales, W 429, dossier 965 (affaires jugées le 5 thermidor an II).
  5. Les papiers relatifs à sa succession sont conservés aux Archives nationales (étude de Me Abraham Silly) sous la cote ET/IX/893/a et /b.
  6. Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, Tome V Hohenzollern, Waldeck, p. 189

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