Frédéric Fortamps

Frédéric-Charles-Léon Fortamps, né le à Bruxelles et mort le à Saint-Gilles, est un financier et homme politique belge.

Biographie

Frédéric Fortamps est le fils d'Étienne Fortamps et de Louise Thienpont[1]. Marié avec Octavie Prévinaire, fille de Théodore Prévinaire et de Marie-Aldegonde de Hemptinne, et belle-sœur d'Eugène Prévinaire, il est le père de l'avocat Frédéric Fortamps, ainsi que le beau-père du comte Alfred et de Léonce de Bueren (nl), et d'Émile Pirmez (père du baron Maurice Pirmez et frère d'Octave Pirmez).

Après des études de droit à l'Université libre de Bruxelles (1839-1840), sur les traces de son père, il s'investie dans l'industrie, devenant directeur de la Compagnie des chemins de fer des bassins houillers du Hainaut et des Assurances mutuelles contre l'Incendie Sûreté et Repos, administrateur de la Compagnie de laines peignées (Verviers), de la Société linière de Saint-Léonard, de la Société anonyme des mines et usines de Hof-Pilsen-Schwarzenberg, de la Société générale d'exploitation de chemins de fer, président de la Société des Actions Réunies, commissaire des Hauts-Fourneaux de Pommerœuil, de la Société linière de Gand et de la Compagnie immobilière de Belgique. Il installe une filature de coton à Buizingen avec son belle-famille[2].

En 1848, il co-fonde l'Association belge pour la liberté commerciale, sous la présidence de Charles de Brouckère, et en est le trésorier. En 1847, cette association organise un congrès international des économistes à Bruxelles. Outre de nombreux commerçants libres, Karl Marx (alors vivant à Bruxelles) a également assisté à la conférence. Il devient également membre de la Société internationale des études pratiques d'économie sociale et du comité central bruxellois de l'Association internationale pour les réformes douanières.

De à , Fortamp est sénateur libéral du quartier bruxellois. Il a été membre du Comité des finances (1859-1878) et du Comité de l'agriculture, de l'industrie et du commerce (1858-1877). Il a été vice-président et président de ce dernier pendant plusieurs années.

Également banquier, il est directeur (1863-1873) puis gouverneur (1873-1876) de la Banque de Belgique, deuxième banque du pays qui avait été fondée en 1835 par Charles de Brouckère en tant que contrepoids belge à l'orangiste Société générale de Belgique.

Il est le commissaire plénipotentiaire de la Belgique à la signature de la convention monétaire de l'Union latine en 1865[3].

Membre de la Cour royale de Bruxelles, de l'Office national de Réduction de Bruxelles (1851-1860), de la Chambre de commerce de Bruxelles, de la Commission permanente des associations d'entraide et du conseil de surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations, président du Tribunal de commerce de Bruxelles, il est administrateur de la Caisse générale d'épargne et de retraite et de la Compagnie de Bruxelles, trésorier du conseil de surveillance du Refuge des Ursulines (1834-1878).

Il était propriétaire d'un hôtel particulier, avenue de la Toison d'Or n°30-38 à Ixelles[4].

Fonctions et mandats

Distinctions

Notes et références

  1. Annales, Volumes 15 à 16, Société archéologique et folklorique de Nivelles et du Brabant Wallon, 1951
  2. 'Entre Halle et Buizingen, de la ville médiévale au canal industriel'
  3. Conférence monétaire internationale: Procès verbaux, Volumes 1 à 4, Imprimerie impériale, 1867

Bibliographie

  • Devuldere, Biografisch repertorium der Belgische parlementairen, senatoren en volksvertegenwoordigers 1830 tot 1.8.1965, Gent, R.U.G. onuitgegeven licentiaatsverhandeling (sectie geschiedenis), 1965, p. 1018.
  • De Paepe, Raindorf-Gérard, Le Parlement Belge 1831-1894. Données Biographiques, Brussel, Académie Royale de Belgique, 1996, p. 310-311.
  • M. Van Dijck, De wetenschap van de wetgever: de klassieke politieke economie en het Belgische landbouwbeleid 1830-1884, 2008

Lien externe

  • Portail de la politique belge
  • Portail de la production industrielle
  • Portail de la finance
  • Portail de l’économie
  • Portail de Bruxelles
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.