Foy d'Agen

Foy (~290303) est une sainte chrétienne fêtée par l’Église catholique le 6 octobre[1].

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Sainte Foi.

Foy d'Agen

Représentation de sainte Foy
Vierge et martyre
Naissance v. 290
à Agen, Gaule narbonnaise
Décès  
à Agen, Gaule narbonnaise
Nationalité Romaine
Vénérée à Abbatiale Sainte-Foy de Conques, Cathédrale Saint-Caprais d'Agen
Vénérée par l'Église catholique
Fête 6 octobre
Attributs Grille et palme du martyre

Cette vierge martyre appartient avec Caprais, Prime et Félicien, à un groupe de martyrs agenais persécutés par Dacien et dont l'historicité est douteuse, leurs corps, inconnus jusqu'au Ve siècle, apparaissant dans des légendes hagiographiques qui relatent des translations miraculeuses de reliques[2].

Hagiographie

À la fin du IIIe siècle en Gaule, quelques persécutions ont lieu après l’édit de Dioclétien. À Agen, c’est à cette période que naît Foy ou Foi, vers l’an 291[3]. (en latin fides, is, différent de fides, ei, qui signifie « foi »), qui appartenait à une très riche famille gallo-romaine. Elle a défendu sa foi chrétienne, jusqu’à mourir pour elle. Cuite sur un lit d’airain et décapitée, à l’âge de treize ans, à Agen, en 303, après avoir comparu devant le tribunal de Dacien, proconsul romain durant le règne de l’empereur Maximien. Après elle, moururent sa sœur sainte Alberte, saint Caprais et d’autres habitants chrétiens de la ville venus partager le sort de la martyre.

Martyre de sainte Foy

Elle n’était guère connue en dehors de la région, jusqu’à ce jour de 866 où un moine de Conques, dans le Rouergue, Aronisde, vole ses restes dans l’église Sainte-Foy d'Agen pour les rapporter dans son abbaye de Conques qui manquait de reliques, pour attirer la foule des pèlerins, en recherche d’actes de foi. Ce moine aurait passé dix ans à Agen pour endormir la méfiance de ses collègues avant de s’emparer des restes sacrés. Il semble toutefois plus probable que les ossements de sainte Foy ont été mis à l’abri dans l’abbaye lors des invasions normandes qui dévastaient les bords de la Garonne dans les années 800.

Quoi qu’il en soit, l’abbaye connut dès lors une grande prospérité et, comme elle se trouvait sur une des routes des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (la Via Podiensis), les « Jacquiers » s’arrêtaient pour prier devant la belle statue d’or qui contenait le crâne de la martyre. Elle est fêtée le 6 octobre, jour supposé de son exécution.

Postérité

Sa renommée s’étendit dès lors en France puis en Espagne et au Portugal. Les conquistadores l’emmenèrent dans les Amériques. De nombreuses villes portent son nom : Santa Fe aux États-Unis (Nouveau-Mexique, Texas, Floride, Missouri et Tennessee), Santa Fe de la Vera Cruz en Argentine, Santa Fe de Bogotá en Colombie, et bien d’autres : Mexique, Honduras, Panama, Chili et Brésil (22 localités dans tout le pays, avec l’orthographe Santa Fé ; source brésilienne : « Atlas rodoviário Quatro Rodas »).

Des églises anciennes et importantes portent son nom à Sélestat (Alsace) et à Sankt-Fiden près de Saint-Gall (Suisse). Heilige Fides est la forme allemande de sainte Foy. Au Québec, le père Chaumonot construisit une chapelle pour les Hurons en 1669, près de Sillery et de Cap-Rouge sur le Saint-Laurent, en l’honneur de sainte Foy. La ville a été fusionnée avec dix-sept autres dans la nouvelle ville de Québec en 2002. L'orfèvre Goudji, a construit un reliquaire en hommage de la sainte, pour l'Abbatiale Sainte-Foy de Conques.

Références

  1. « Sainte Foy », sur Nominis (consulté le ).
  2. Jean-Robert Maréchal, Les saints patrons protecteurs, Cheminements, , p. 130.
  3. Les saints d’Aquitaine : Sainte Foy, Monastère Sainte-Marie De La Garde, Castelculier, mars 2014, [PDF] [lire en ligne].

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des six premiers siècles, tome 3, p. 225-228, Chez Eugène Henry Fricx, Bruxelles, 1732 (lire en ligne)
  • Auguste Bouillet, Louis Servières, Sainte Foy, vierge et martyre à Agen, p. 323-329, 469-479, Revue de l'Agenais, 1901, tome 28 (lire en ligne)
  • Eugène Chatel, Sainte Foy, vierge et martyre, par MM.A. Bouillet et L.Servieres, p. 398-402, Bibliothèque de l'école des chartes, 1902, volume 63 (lire en ligne)
  • Abbé A. Bouillet, Liber miraculorum Sancte Fidis publié d'après le manuscrit de la Bibliothèque de Schlestadt, Alphonse Picard et fils, Paris, 1897 (lire en ligne)
  • Antoine Thomas, La chanson de Sainte Foi d'Agen : poème provençal du XIe siècle d'après le manuscrit de Leide, Librairie Honoré Champion (collection Classiques français du Moyen Âge), Paris, 1974 (lire en ligne)

Article connexe

Liens externes

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