Forza Italia (2013)
Forza Italia, abrégé en FI, (en français : « Allez l’Italie »)[N 1], est un parti politique italien de centre droit, libéral-conservateur, dirigé par Silvio Berlusconi. Le parti, composé de l'ancien Peuple de la liberté (PdL), est une reprise du précédent Forza Italia actif de 1994 à 2009, quand il a fusionné avec l'Alliance nationale (AN) et plusieurs petits partis pour former le PdL.
Forza Italia | |
![]() Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Silvio Berlusconi |
Fondation | |
Fusion de | Le Peuple de la liberté |
Siège | Piazza San Lorenzo in Lucina 4, Rome |
Conseiller politique | Giovanni Toti |
Porte-parole | Deborah Bergamini |
Organisation féminine | Donne Azzurre |
Organisation des étudiants | Studenti per la Libertà |
Organisation de la Jeunesse | Forza Italia Giovani |
Positionnement | Centre droit[1] |
Idéologie | Libéral-conservatisme[2] Démocratie chrétienne[2] Populisme[3],[4] |
Affiliation nationale | Coalition de centre-droit |
Affiliation européenne | Parti populaire européen |
Adhérents | 106 000 (2015)[5] |
Couleurs | Bleu |
Site web | forzaitalia.it |
Présidents de groupe | |
Députés | Mariastella Gelmini |
Sénateurs | Anna Maria Bernini |
Europarlementaires | Raffaele Baldassarre |
Représentation | |
Députés | 88 / 630 |
Sénateurs | 49 / 320 |
Députés européens | 7 / 76 |
Présidents de région | 4 / 20 |
Conseillers régionaux | 87 / 897 |
Histoire
La nouvelle FI, annoncée en juin 2013, est lancée le 18 septembre de la même année et le PdL est officiellement dissous dans la nouvelle Forza Italia le 16 novembre. Le jour avant, un groupe de dissidents (principalement des chrétiens-démocrates), dirigé par le protégé de Berlusconi Angelino Alfano, font scission en annonçant la fondation d'un nouveau parti appelé Nouveau Centre-droit (NCD). Un autre groupe de membres PdL, dirigé par l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno, quitte pour former le groupe « Italie Première » et discutent d'une fusion avec Frères d'Italie - Centre-droit national. Selon Berlusconi, le PdL deviendrait une coalition de partis de centre droit, y compris la nouvelle Forza Italia, le Nouveau Centre-droit, une nouvelle tenue conservatrice (avec Gianni Alemanno et Frères d'Italie - Centre-droit national), et la Ligue du Nord. En janvier 2014, Giovanni Toti en est nommé vice-président.
Lors des élections européennes de 2014, Forza Italia, handicapée par les scissions et l'inéligibilité de Berlusconi, ne remporte que 4 614 364 voix, soit 16,81 %, un score nettement en dessous de celui de juin 2009 et ne remporte que 13 députés européens.
Avec les départs de nombreux élus de Forza Italia, comme ceux des Conservateurs et réformistes de Raffaele Fitto, comme auparavant Angelino Alfano du Nouveau Centre-droit, comme fin 2015 Denis Verdini de l'Alliance libéral-populaire-Autonomies, Forza Italia perd plus de la moitié de ses sénateurs entre 2014 et 2015.
Pour les élections générales de 2018, Forza Italia constitue une coalition de centre-droit avec la Ligue du Nord, Frères d'Italie et Nous avec l'Italie. Le parti recueille 13,98 %, ce qui le place au deuxième rang au sein de la coalition, et décroche 104 sièges de députés et 58 de sénateurs. Pour la première fois lors d'élections générales, le parti de centre-droit est devancé par la Ligue du Nord[6].
Petits partis adhérents
- La Droite de Francesco Storace (depuis 2014)
- Démocratie chrétienne de Giuseppe Pizza
- Union des démocrates pour l'Europe de Clemente Mastella
- Les Populaires d'Italie demain/Chantier populaire de Francesco Saverio Romano
- Grande Sud de Gianfranco Micciché
- Modérés en révolution de Gianpiero Samorì
- Nouveau PSI de Stefano Caldoro
Dirigeants
- Chef : Silvio Berlusconi (depuis 2013)
- Leader du parti à la Chambre des députés : Renato Brunetta (depuis 2013)
- Leader du parti au Sénat : Paolo Romani (depuis 2013)
- Leader du parti au Parlement européen : Raffaele Baldassarre (depuis 2013)
Résultats électoraux
Chambre des députés
Année | Voix | % | Rang | Sièges |
---|---|---|---|---|
2018 | 4 596 956 | 14,0 | 4e | 104 / 630 |
Sénat
Année | Voix | % | Rang | Sièges |
---|---|---|---|---|
2018 | 4 352 380 | 22,3 | 4e | 57 / 315 |
Élections européennes
Année | Voix | % | Rang | Sièges |
---|---|---|---|---|
2014 | 4 614 364 | 16,81 | 3e | 13 / 73 |
2019 | 2 351 606 | 8,78 | 4e | 7 / 76 |
Élections régionales
Région | Année | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
Abruzzes | 2019 | 9,04 | 3 / 31 |
En coalition |
Vallée d'Aoste | 2018 | 2,92 | 0 / 35 |
Extra-parlementaire |
Basilicate | 2019 | 9,14 | 4 / 19 |
En coalition |
Calabre | 2020 | 12,34 | 6 / 31 |
En coalition |
Campanie | 2015 | 17,81 | 8 / 51 |
Dans l'opposition |
Émilie-Romagne | 2020 | 2,56 | 1 / 50 |
Dans l'opposition |
Frioul-Vénétie Julienne | 2018 | 12,06 | 5 / 49 |
En coalition |
Latium | 2018 | 14,63 | 6 / 51 |
Dans l'opposition |
Ligurie | 2015 | 12,66 | 3 / 31 |
En coalition |
Lombardie | 2018 | 14,32 | 14 / 80 |
En coalition |
Marches | 2015 | 9,40 | 2 / 30 |
Dans l'opposition |
Molise | 2018 | 9,38 | 5 / 21 |
En coalition |
Ombrie | 2019 | 5,50 | 1 / 21 |
En coalition |
Piémont | 2019 | 8,39 | 6 / 51 |
En coalition |
Pouilles | 2015 | 11,37 | 5 / 51 |
Dans l'opposition |
Sardaigne | 2019 | 8,04 | 6 / 60 |
En coalition |
Sicile | 2017 | 16,37 | 14 / 70 |
En coalition |
Toscane | 2015 | 8,41 | 2 / 41 |
Dans l'opposition |
Trentin-Haut-Adige | 2018 | 2,82 | 1 / 35 |
En coalition |
0,99 | 0 / 35 |
Extra-parlementaire | ||
Vénétie | 2015 | 5,97 | 3 / 51 |
En coalition |
Notes et références
Notes
- Le nom provient du slogan des supporters de l’équipe de football italienne. L’expression avait aussi servi de slogan à la Démocratie chrétienne pour les élections de 1987.
Références
- (en) Nicolò Conti, The Routledge Handbook of Contemporary Italy : History, Politics, Society, Routledge, , 354 p. (ISBN 978-1-317-48755-5, lire en ligne), « No Longer Pro-European? Politicisation and contestation of Europe and Italy », p. 139.
- (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe » (consulté le ).
- (en) Dwayne Woods, The Many Faces of Populism in Italy : The Northern League and Berlusconism, Emerald Group, , 28, 41–44 p..
- (it) Pietro Ignazi, « Chi sono i populisti? Lega e Forza Italia. M5s difende le regole », .
- (it) Paola Di Caro, « Forza Italia, i tormenti di un partito », il Corriere della Sera, .
- Maxime Bourdier, « Silvio Berlusconi, éternel revenant de retour au premier plan : l'analyse du HuffPost italien », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
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