Fort-Moville
Fort-Moville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Fort-Moville | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Philippe Marmion 2020-2026 |
Code postal | 27210 |
Code commune | 27258 |
Démographie | |
Gentilé | Fort Movillais |
Population municipale |
510 hab. (2018 ) |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 03″ nord, 0° 25′ 11″ est |
Altitude | Min. 38 m Max. 142 m |
Superficie | 9,32 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Beuzeville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Fort-Moville est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure en région Normandie. Située à proximité du Calvados, entre Beuzeville et Pont-Audemer, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin, région qui se caractérise par un paysage semi-bocager où se mélangent cultures et prairies[1]. Le territoire de la commune s'étend entre la vallée du ruisseau des Godeliers au nord et la vallée de la Corbie à l'est, toutes deux soulignées par une légère frange boisée. À vol d'oiseau, le bourg est à 5,5 km à l'est de Beuzeville[2], à 7 km à l'ouest de Pont-Audemer[3], à 25,5 km au nord-est de Lisieux[4], à 50 km à l'ouest de Rouen[5] et à 63,5 km au nord-ouest d'Évreux[6].
Hydrographie
La commune est traversée par deux cours d'eau : la Corbie [9] et un de ses affluents, le ruisseau des Godeliers[10].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[13]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lieurey », sur la commune de Lieurey, mise en service en 2000[17] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[18],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 879,1 mm pour la période 1981-2010[19]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 25 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[21] à 10,7 °C pour 1981-2010[22], puis à 11 °C pour 1991-2020[23].
Urbanisme
Typologie
Fort-Moville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[24],[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beuzeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), terres arables (41 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), forêts (0,9 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].
Toponymie
Fort-Moville est une mauvaise graphie pour Formoville, attesté sous la forme Formovile dès 1205. Le t n'apparaît pas avant le XVIIIe siècle[31] et la séparation des syllabes /Fort/ et /Mo/ pas avant la fin du XIXe siècle.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Formo- représente un anthroponyme selon le cas général. Peut-être Formaldus, nom de personne germanique occidental que l'on rencontrerait aussi dans Fourmetot[32] situé à 14 km et Formetuit à 6 km de Fourmetot. Formetuit est l'ancien nom de Saint-Laurent à Corneville-sur-Risle (Capellam S. Laurentii, vulgo de Formetuit en 1147[33]), combiné à l'élément -tuit, appellatif issu du vieux norrois ƿveit « essart », élément fréquent dans le Roumois.
Ce genre de relation entre noms de lieux proches de cette époque se retrouve maintes fois dans la toponymie normande. Ainsi, dans les environs, note-t-on Appeville-Annebault, Aptot et Aptuit (parfois écrit à tort Aptuy), formés sur le nom d'un Scandinave appelé Api[34].
Remarque : La rareté de l'anthroponyme Formaldus renforce l'hypothèse d'un lien entre ces trois toponymes. Formaldus (variantes Formoldus / Fromaldus[35]), peu fréquent au Moyen Âge, est cité dans la liste des convers de l'abbaye des Dunes en Flandre[36], ainsi que sa variante Frumaldus, et dans un document signé datant de l'époque de Charlemagne[37]. Formaldus représente la version latinisée du nom de personne germanique originel Frumwald, qui admet également les variantes Fromolt et Fromald. Elles conviendraient tout aussi bien pour Formoville (avec métathèse de [r]). Il peut avoir été porté par un personnage d'origine scandinave. En effet, les Vikings adoptèrent souvent des noms de personnes francs, notamment de baptême lors de leur conversion au catholicisme. On note, en outre, que la variante Fromhold est attestée en vieux suédois[38].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2018, la commune comptait 510 habitants[Note 7], en augmentation de 13,59 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Fort-Moville compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Saint-Jean-Baptiste (XIVe et XVIe siècle)[43] et son mobilier[44]
- Une croix de cimetière de 1688[45]
- Le presbytère du XVIIe siècle[46]
- La mairie, école du XIXe siècle[47]
- Une filature de coton du XIXe siècle au lieu-dit la Fosse[48]
- Deux fermes : l'une du XVIIIe et du XIXe siècle au lieu-dit la Rue de Fort-Moville[49] ; l'autre du XVIIe siècle au lieu-dit la Cantellerie[50]
Autres lieux :
- Le château de la Fosse
- La fontaine Vannier (ou source Vannier) : le lavoir est en bon état, restauré en 2007. Il possède un toit à deux pentes séparées pour la lumière. Il se situe sur les bords de la Corbie, le long du sentier de randonnée.
Natura 2000
- Corbie[51].
ZNIEFF de type 2
- La basse vallée de la Risle et les vallées conséquentes de Pont-Audemer à la Seine[54].
Personnalités liées à la commune
- Marcel Sebire (*1929-†2018 à Beuzeville)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[14].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Fort-Moville et Beuzeville », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Fort-moville et Pont-Audemer », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Fort-Moville et Lisieux », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Fort-Moville et Rouen », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Fort-Moville et Évreux », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Corbie (H6260600) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau des Godeliers (H6266000) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lieurey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Fort-Moville et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lieurey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fort-Moville et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 89
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 111.
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, OREP éditions 2009.
- François de Beaurepaire, op. cit. p. 135.
- « Fromaldus/Formoldus », sur prosopographie.eu (consulté le ).
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- (en) « Fromhold - Nordic Names Wiki - Name Origin, Meaning and Statistics », sur nordicnames.de (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no IA00054601, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mobilier de l'église », notice no IM27001205.
- « Croix de cimetière », notice no IA00054602.
- « Presbytère », notice no IA00054604.
- « Mairie, école », notice no IA00054605.
- « Filature de coton », notice no IA00054603.
- « Ferme », notice no IA00054607.
- « Ferme », notice no IA00054606.
- « Corbie », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois du val de la Corbie », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois de la sébirerie », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La basse vallée de la Risle et les vallées conséquentes de Pont-Audemer à la Seine », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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