Forêt des Landes

La forêt des Landes (en gascon : las lanas) de Gascogne est un massif forestier du sud-ouest de la France situé en Nouvelle-Aquitaine. D'une superficie de près d'un million d'hectares[1], elle est la plus grande forêt artificielle d'Europe occidentale conduite intensivement et majoritairement en une monoculture de pin maritime.

Pour les articles homonymes, voir Landes.

Ne doit pas être confondu avec forêt de la Lande.

Forêt des Landes

Massif forestier des Landes de Gascogne.
Localisation
Coordonnées 44° 30′ 00″ nord, 0° 40′ 00″ ouest
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Landes
Lot-et-Garonne
Géographie
Superficie environ 1 300 000 ha
Longueur 220 km
Largeur 130 km
Altitude
 · Maximale
 · Minimale

164 m
1 m
Compléments
Statut Forêt privée française,
Forêt domaniale
Essences pin maritime
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France

Bordée par l'océan Atlantique (côte d'Argent), elle forme un vaste triangle couvrant trois départements (Gironde, Landes et Lot-et-Garonne), dont les sommets sont matérialisés par la pointe de Grave (au nord), Hossegor (au sud) et Nérac (à l'est).

Principalement privée, elle comprend quelques parties domaniales situées près du cordon littoral atlantique.

Noms régionaux

Pinhadar (prononcé « pignada ») ou pignada : « bois de pins » en langue gasconne (masculin) qui est un proche parent du mot français pinède, attesté pour la première fois en 1842, et emprunt à l'occitan provençal pineda[2].

Géographie

Carte des Landes de Gascogne.

La forêt des Landes (appelée Landes de Gascogne, et autrefois Landes de Bordeaux) s'étend sur une grande partie des départements français des Landes et de la Gironde. Elle déborde également sur le département de Lot-et-Garonne. Le massif des Landes donne naissance à quelques fleuves (la Leyre, le Boudigau, etc.) et des rivières (le Ciron, le Gat mort, etc.).

Les villes importantes se situant à proximité sont Bordeaux, Mont-de-Marsan, Dax et Bayonne. Le massif forestier est baigné à l'ouest par l'océan Atlantique (golfe de Gascogne). Le littoral ainsi constitué porte le nom de Côte d'Argent.

Essences

Pins maritimes

Les forêts sont principalement constituées de pins maritimes. Ils couvrent actuellement une superficie de 950 000 ha environ[3].

Contrairement à beaucoup d'autres forêts européennes, elle est presque entièrement constituée d'une forêt régénérée artificiellement par semis ou plantation, et exploitée industriellement. L'ensemencement massif de pins a été amorcée en Pays de Buch pour arrêter la progression des sables mobiles et assainir le sol dès le XVIIIe siècle. Ces peuplements forestiers se traduisent par des caractéristiques très observables et des conséquences mesurables :

  • on peut observer des parcelles où tous les arbres ont été installés simultanément et ont donc le même âge et la même taille (contrairement à une forêt primaire) ;
  • les parcelles sont parcourues de larges coupes et de chemins (destinés à limiter la propagation des incendies et à faciliter l'approche des troupes de pompiers) qui quadrillent la forêt sur des kilomètres — ces larges coupes et ces chemins sont appelés des pare-feux ;
  • en se promenant dans cette forêt, on trouve des traces multiples des coupes d'éclaircie, des coupes rases (en particulier, des stocks de bois coupé en bordure de chemin).
Bois coupé en bordure de chemin.

Chênes

D’autres essences cohabitent cependant avec le pin, parmi lesquelles le chêne, présent sous plusieurs formes[4] :

Dangers

Incendies

Un pare-feu à Hourtin.

La forêt landaise est particulièrement sensible aux incendies. Le vent d'ouest provenant de l'océan, l'essence des arbres (résineux), la chaleur et la sécheresse du sous-bois sont des facteurs aggravants.

On trouve des équipements spécifiques de lutte : tours d'observation, bassins de stockage d'eau, chemins, etc.

Le nombre d'incendies et leur gravité a considérablement décru depuis les dernières catastrophes des années 1950 et 1960, notamment grâce à la mise en place de pare-feux. Les pare-feux sont des trouées censées créer des barrières naturelles contre la propagation des flammes. Leur largeur doit être supérieure à la longueur de deux pins couchés, de façon à ne pas transmettre les flammes en cas d'incendie. Un vaste réseau de pare-feux a été mis en place dans le massif forestier à la suite des grands incendies des années 1950 au cours desquels plus de 300 000 hectares de forêt ont été ravagés.

Santé des forêts

Les forêts monospécifiques sont plus fragiles face aux aléas climatiques et aux risques de pullulation d'espèces invasives ou déprédatrices (champignons, insectes, notamment la processionnaire du pin…). La forêt fait l'objet d'expertises biotiques régulièrement mises à jour, sous l'égide du DSF (Département de la santé des forêts)[5] et d'expérimentation visant à complexifier le boisement pour en augmenter la résilience écologique[6].

Tempêtes

La forêt landaise a connu des cataclysmes majeurs, tempêtes du siècle intervenues en hiver (février 1893, février 1915, décembre 1999 avec la tempête Martin et 24 janvier 2009 avec la tempête Klaus)[7].

La tempête Klaus qui traverse le sud-ouest de la France et entraîne de gros dégâts matériels, a été vécue comme un véritable traumatisme par l’ensemble de la population[8]. Tout juste remise de la tempête Martin, les sylviculteurs voient à nouveau leurs pins maritimes et autres essences déracinés ou sectionnés. Plusieurs facteurs expliquent ces dégâts : forte intensité du vent (des couloirs de vent influencés par la configuration des ouvertures sur les arbres de lisière ou de bordure de trouées  les aiguilles persistantes favorisant la formation du turbulences immédiatement en arrière de chaque arbre  et des coupes rases contiguës, accélèrent les pertes par chablis) ; tempête survenue après une période de précipitations importantes à l'origine de la remontée de la nappe phréatique qui liquéfie le sol sablo-argileux et réduit l'ancrage racinaire ; enracinement superficiel dû à la présence d'un alios dans les podzols du massif landais qui retient l'eau et provoque l'enracinement superficiel[9],[10].

Selon les estimations de l'Inventaire Forestier National (IFN), 26 % de la forêt landaise connaît plus de 40 % de dégâts en superficie[11]. Un inventaire cartographique sur le massif landais est réalisé par l'IFN[12].

Cette tempête a été l'occasion d'une remise en cause des « méthodes sylvicoles traditionnelles » (plantation monospécifique de pins) mais a joué aussi comme un « catalyseur des valeurs du massif forestier landais » dont les principaux acteurs politiques et privés ont instrumentalisé sa valeur naturaliste et son rôle dans des enjeux environnementaux globaux (service écosystémique de séquestration du dioxyde de carbone), afin de faire oublier quelque peu la faiblesse économique de son bois. Elle a ainsi permis à ces acteurs de « redorer » le blason d’une forêt en mal de légitimité écologique et économique[13].

Impacts écologiques

L'autoroute A63 est responsable d'une fragmentation forestière et d'autres milieux.

Sachant que les racines d'un hectare de pins maritimes aspirent 45 tonnes[réf. nécessaire] d'eau de la nappe phréatique par 24 heures (cette eau étant ensuite évapo-transpirée par la partie aérienne de l'arbre), la disparition d'une partie de ces cultures forestières intensives pourrait restaurer certaines zones humides et l'écosystème qui va avec.

Une minorité des zones de landes sont naturelles. D'après les dépôts de pollens retrouvés, ces zones étaient couvertes d'arbres. Un défrichage ancien, puis des techniques de culture peu judicieuses (écobuage, soutrage, brûlis, retournement du sol), amena la désertification donc l'abandon de ces terres. La résilience de l'ancien écosystème forestier ayant été dépassée, seule la lande put s'installer[14].

Sur ces sols ruinés, la culture des pins paraît la plus intéressante, puisque ces arbres s'installent facilement et le délai d'exploitation est très court[15].

Cependant, comme toutes les cultures mono-spécifiques, celles de pins est judicieuse économiquement à court terme, au prix d'un bilan écologique néfaste[16].

La forêt de résineux est la seule pouvant s'installer dans des zones où les conditions sont trop extrêmes pour les forêts de feuillus ou mixtes. La monoculture de résineux amène la podzolisation du sol, c'est-à-dire une stérilisation de la couche arable du sol par le lessivage systématique des substances nutritives qui s'y trouvent[17]. À une profondeur de l'ordre du mètre, les substances emportées se concentrent et forment de l'alios, le sol y est dur et imperméable comme de la pierre[16]. Comparée aux autres types de forêts, celles composées uniquement de conifères ont une biodiversité très pauvre, car leur litière est toxique[18].

Un pin possède une croissance rapide. Il est une source de matière organique rapidement rentable pour l'industrie : il est exploitable à partir de 40 ans[19].

Dans la nature, la forêt de résineux offre un couvert qui permet, quand le climat est favorable, l'établissement de feuillus acidophiles (une forêt mixte s'installe)[20]. C'est pour cela que l'on appelle aussi les résineux des arbres pionniers. Or, contrairement aux résineux, la litière des feuillus est non toxique, ce qui attire une extraordinaire biodiversité. L'activité biologique du sol, donc la remontée et le maintien des substances nutritives dans la couche arable du sol, s'intensifie au point de la fertiliser au fil des années[21].

Pour restaurer ces sols, les feuillus sont incontournables[17].

Histoire

Ruche traditionnelle des Landes (musée de l'Abeille vivante et la Cité des fourmis au Faouët.

Une partie de la forêt des Landes est d'origine naturelle, constituée de forêts mixtes (il en reste des îlots comme au niveau de l’étang de Cousseau). Certaines zones du littoral gascon étaient déjà boisées il y a deux mille ans et occupaient près de 200 000 hectares. On retrouvait ces massifs à proximité de Lacanau, Arcachon, La Teste de Buch, Biscarrosse et en Marensin. Les premières techniques de gemmage ont été mises au point dans ces forêts très semblables à celles que l'on connaît aujourd'hui. Le pin maritime, espèce endémique, était l'essence largement majoritaire.

Cependant, la plus grande partie du territoire aujourd'hui occupée par la forêt des Landes était une zone humide habitée et travaillée, voire possédée en commun jusqu'au XIXe siècle par une population d'éleveurs ovins. Les photos des derniers paysans de cette région tel le berger landais perché sur ses échasses, sont témoins de ce mode d'existence, alors viable pour le plus grand nombre : le système agro-pastoral permettait de nourrir les familles en tirant un profit des terres de la lande, et fut pratiqué jusqu'à l'ensemencement massif des pins. Celle-ci signa l'expropriation et la disparition de ces populations, qui se recyclèrent tant bien que mal dans l'industrie du bois et du gemmage (après plusieurs essais infructueux de « valorisation » différente de ces terres pourtant déjà exploitées, c'est finalement au pin maritime, parfaitement adapté à ces régions alors présentées comme des « colonies de l'intérieur », que l'État confiera la tâche de peupler le plateau landais en instaurant des semis en grand nombre, sorte de « grands travaux » de l'époque)[22].

La volonté d'implanter la forêt est due à plusieurs raisons qui ont émergé à la même époque durant le XIXe siècle. La première était de fixer les dunes mobiles du littoral qui menaçaient les villages. Un exemple célèbre existe, l'ensevelissement de l'église de Soulac. Les Captaux de Buch ont entrepris des travaux de fixations à La Teste, mais l'argent fit rapidement défaut à ces petits seigneurs locaux qui ne purent étendre leur système de fixation à l'ensemble du territoire. L'ingénieur des Ponts et Chaussées Nicolas Brémontier prit connaissance des travaux entrepris sur la côte, qu'il reprit à son compte.

Fort de son influence à Paris, et écouté par de gros investisseurs (les dérivés de la résine seraient indispensables dans la révolution industrielle), il sut convaincre le gouvernement de la nécessité de semer des pins maritimes dans les Landes. Napoléon III souhaite arracher cette région au « désert ». La loi impériale du 19 juin 1857 sonne le glas du système agro-pastoral, et donne naissance à la grande forêt des Landes que nous connaissons aujourd'hui.

Deux ingénieurs des Ponts et chaussées sont à la manœuvre : Jules Chambrelent, « le père de la forêt landaise » est resté célèbre : « il assainit et embellit la Lande, et porta l'aisance dans un pays déshérité » comme l'indique la plaque commémorative qui lui rend hommage à Cestas et Henri Crouzet qui creusa des canaux de drainage, avec le soutien de Napoléon III. Une méthode particulièrement efficace qu'il a mise au point. Ses études, s’appuyant sur des recommandations locales, furent à l’origine de la loi impériale de 1857. Il organisa l’assainissement de 20 000 hectares et construisit 428 kilomètres de routes[23].

Publiquement, la propagande présente l'installation de pins maritimes dans l'intérieur des terres comme indispensable pour « assainir les marécages et améliorer les conditions d'hygiène », le territoire étant vu comme un « désert malsain » à proximité de la capitale bordelaise, source de maladies (paludisme, peste) que pourraient combattre ces pins aux prétendues vertus curatives[24]. Ce projet ne fait pas l'unanimité à l'époque mais la population n'est pas consultée et la fièvre économique est suscitée par « le pin maritime, arbre d'or des Landes », formule en 1872 d'un grand reboiseur, Alexandre Léon[25] qui « bâtit sa richesse sur l'exportation de poteaux de pins bruts en direction de l'Angleterre vers 1860[26] ».

La privatisation des communaux imposée par la loi de 1857 permit la constitution de grosses propriétés. La vente aux enchères de surfaces considérables des communaux bénéficia notamment aux rentiers et aux professions libérales (médecins, notaires, avocats…) au comportement de hobereau, ceci au détriment des métayers et ouvriers[27]. Certains auteurs n’hésitent pas à montrer que les grands domaines forestiers sont entachés d'un péché originel, car les propriétaires n'ont pas payé cher ce qu'ils possèdent aujourd'hui. Ainsi Jacques Lamaison, secrétaire de la Fédération socialiste des Landes déclare en 1909 : « La grande propriété s’est constituée par successions et par achats, mais davantage par la spoliation des biens nationaux ou communaux »[28],[29].

La première génération de pins de la seconde moitié du XIXe siècle et qui remplace la forêt mixte naturelle arrive à maturité au début du XXe siècle. Le procédé de gemmage s'étend à toute la Gascogne landaise, se modernise et industrialise. On exploite désormais des milliers d'hectares de pins pour extraire « l'or blanc » des Landes de Gascogne, servant à produire de l'essence de térébenthine et de la colophane.

Pin gemmé.

Mais cette forêt a été installée au coup par coup, sans cohérence globale à l'échelle du territoire. Les pièces de pins sont immenses, très denses et les arbres répartis de façon aléatoire. Fatalement, le feu a dévasté la forêt landaise au milieu du XXe siècle. Un des exemples les plus célèbres, est l'incendie d'août 1949 qui a dévasté des milliers d'hectares entre Bordeaux et Arcachon et fit 82 victimes. En 1950, près de 50 % de la forêt a disparu en fumée.

Aussitôt reboisée, la seconde génération de pins sera bien différente de la première. Les reboisements sont rationalisées, les pins sont semés ou plantés en ligne et de grands pare-feux permettent d'éviter la propagation du feu d'une parcelle à l'autre et d'accéder au cœur des pièces de pins en cas d'incendie. La forêt prend le visage qu'on lui connaît aujourd'hui sur le plateau landais.

Parallèlement le gemmage disparaît peu à peu, face à la concurrence des pays où la main d'œuvre est moins chère et surtout à la concurrence des produits pétroliers qui se substituent à la colophane et à l'essence de térébenthine. En 1990, le gemmage disparaît définitivement de la forêt des Landes, après plus de 2 000 ans d'existence. La forêt landaise, gérée par des procédés mécaniques, ne génère plus qu'une fraction minime des emplois qu'elle avait créés au XIXe siècle (d'où le dépeuplement du département des Landes entre le XIXe et le XXIe siècle. Les grands sites de transformation du bois se trouvent à Facture/Biganos, Mimizan et Tartas.

Dans les années 1970, certaines parties de la forêt ont cédé la place localement à des exploitations agricoles intensives (en particulier pour la culture du maïs, grand consommateur d'eau).

En 2009, La tempête Klaus a créé des chablis coûteux à résorber et propices à la propagation des incendies. Elle a donné lieu au déblocage de sommes importantes pour soutenir la filière bois et les communes forestières des Landes de Gascogne, à une remise en cause de certaines orientations de la sylviculture (mode de culture notamment)[30], voire de la sylviculture elle-même : devant la perspective de devoir reconstituer des parcelles qui ne deviendront bénéficiaires qu'au bout d'une cinquantaine d'années, certains propriétaires tentent de reconvertir leurs terrains (agriculture intensive, production d'énergie solaire…).

Aujourd'hui, la forêt des Landes de Gascogne est à cheval sur trois départements (Landes, Gironde et Lot-et-Garonne). Sa surface actuelle est évaluée à environ un million d'hectares, dont les 9/10 sont constitués de pins maritimes. Mais il existe localement au sein de la forêt des vestiges du boisement post-glaciaire de cette partie du Sud-Ouest : le pin y côtoie le chêne, l'aulne, le bouleau, le saule, le houx. On les trouve principalement au bord des cours d'eau, terrains particulièrement biens drainés. (Cette forêt-souche était vraisemblablement plus étendue jusqu'au milieu du Moyen Âge, époque à partir de laquelle la mise en place d'un climat plus humide et frais et surtout les défrichements liés à l'extension de l'activité pastorale et au besoin en bois de construction vont entraîner le recul des zones forestières entre le XIVe siècle et le XVIIIe siècle).

Industrie

Après avoir connu pendant la première partie du XXe siècle un essor important, les industries du bois et du papier sont devenues des acteurs notables de l'économie régionale.

Une filière économique complète est organisée autour du bois :

Au contraire, la récolte de la gemme (résine du pin recueillie sur l'arbre), qui reposait sur une collecte exigeant de la main-d'œuvre, a presque totalement disparu au profit de technologies chimiques plus courantes. On trouve ainsi des entreprises de transformation/distillation chimique comme DRT qui utilisent les sous-produits de l'exploitation du pin.

Avant le milieu du XIXe siècle, seul l'élevage extensif des brebis dans la lande permettait la production d'un engrais (soutrage) destiné à la culture du seigle principalement en culture sur billons, pour limiter l'influence de l'humidité pendant l'hiver. La disparition de la lande par un semis généralisé de pins a entraîné la disparition de cette culture et des bergers sur échasses — qui en sont le stéréotype — bientôt remplacé par le gemmeur et son hapchot.

En 2017, il est estimé que la filière forêt – bois – papier, élargie aux activités de diffusion, de produits, à la recherche et à la formation, offre un emploi à 34 000 personnes en Aquitaine (l’ancienne région composée de cinq départements : Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques)[31].

Arts et littérature

Théophile Gautier a écrit en 1840 un poème intitulé « Le Pin des Landes », publié dans le recueil España.

Dans Le Nœud de vipères de François Mauriac, la famille du protagoniste s'est notablement enrichie par le boisement de landes incultes à la fin du XIXe siècle. Le roman Thérèse Desqueyroux se déroule également dans les Landes, notamment dans la commune d'Argelouse.

Roger Sargos (1888-1966), figure de la sylviculture française, a écrit des ouvrages relatifs à la culture forestière des Landes de Gascogne.

Pour le pavillon de Bordeaux à l'exposition internationale des arts décoratifs et industriels de Paris de 1925, François-Maurice Roganeau réalise l'une des quatre toiles monumentales, intitulée « La forêt landaise » illustrant les ressources économiques des Landes[32].

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Jacques Lamaison, Le collectivisme et le pays de la résine (brochure politique), Breteuil, Imprimerie moderne, , 36 p. (lire en ligne)
  • François Taillefer, « La restauration de la région landaise », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 18-19, nos 3-4, , p. 168-172 (lire en ligne)
  • Louis Papy, « Richesses et dévastations de la Forêt Landaise. Un désert aux portes de Bordeaux.... », Cahiers d'outre-mer, vol. 1re année, no 4, , p. 297-333 (lire en ligne)
  • Anne-Marie Pinaud, « La forêt landaise : une forêt en mutation », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 44, nos 2-3, , p. 207-224 (lire en ligne, consulté le )
  • Francis Dupuy, Le pin de la discorde : Les rapports de métayage dans la Grande Lande (issu d'une thèse de doctorat en Ethnologie), Paris, Maison des Sciences de l'Homme, , 407 p. (ISBN 978-2735107025, présentation en ligne, lire en ligne) ; [résumé] ; [Extrait dont introduction (43 p.)]
  • Jacques Sargos, Histoire de la Forêt landaise : Du désert à l'âge d'or, Bordeaux, L'horizon chimérique, 1997 (réédité en 2004)
  • Massif des Landes de Gascogne - Inventaire forestier 1998-1999-2000 + résultats après la tempête du 27 décembre 1999, IFN, 72 p., [lire en ligne]
  • Christian Maizeret, Les Landes de Gascogne, Delachaux et Niestlé, Paris, 2005
  • François Sargos, Forêt des landes de Gascogne, une nature secrète, Éditions Sud Ouest, Bordeaux, 2008
  • Philippe Cougrand, L'Ours Pécheur, Bordeaux, Pleine Page Editeur (collection Rouge nuit), 2008 (ISBN 978-2-913406-58-2), 312 pages
  • Aude Pottier, La forêt des Landes de Gascogne comme patrimoine naturel ? Échelles, enjeux, valeurs (thèse), Université de Pau et des Pays de l'Adour, , 496 p. (lire en ligne)
  • CEFIL (6 p.), « Enquête 2012 sur les propriétaires forestiers privés du massif des Landes de Gascogne », Agreste Aquitaine, no 52, (lire en ligne, consulté le )

Vidéographie

Notes et références

  1. CEFIL 2012
  2. Site du CNRTL : étymologie de « pinède ».
  3. La transformation du pin maritime en Aquitaine, situation et perspectives [PDF].
  4. L'Almanach du Landais 2008, Éditions CPE.
  5. Dominique Piou (DSF) – Hervé Jactel (INRA) ; Rapport d'expertise sur l'évaluation des risques biotiques, L'avenir du massif forestier des Landes de Gascogne ; DRAAF Aquitaine - Mars 2010. GIP ECOFOR [PDF].
  6. Programme de recherche "biodiversité et gestion forestière" - Projet ISLANDES - Évaluation de la méthode des îlots de feuillus en mélange pour restaurer la biodiversité de l'écosystème simplifié de pin maritime des Landes de Gascogne et améliorer sa résistance aux insectes ravageurs et champignons pathogènes [PDF].
  7. Yves Birot, Guy Landmann, Ingrid Bonhême, La forêt face aux tempêtes, éditions Quæ, , p. 378
  8. Laurence Le Faou, Klaus : chronique d’une tragédie au cœur des Landes, Lacour, , 52 p..
  9. (en) Véronique Cucchi, Didier Bert, « Wind-firmness in Pinus pinaster Ait. stands in Southwest France: Influence of stand density, fertilisation and breeding in two experimental stands damaged during the 1999 storm », Annals of Forest Science, vol. 60, no 3, , p. 209–226 (DOI 10.1051/forest:2003013)
  10. (en) Frédéric Danjon, Thierry Fourcaud, Didier G. Bert, « Root architecture and wind-firmness of mature Pinus pinaster », New Phytologist, vol. 168, no 2, , p. 387-400 (DOI 10.1111/j.1469-8137.2005.01497.x)
  11. Estimations pour le pin maritime, IFN.
  12. Inventaire cartographique.
  13. Pottier 2012, p. 351-390
  14. Histoire naturelle de France et d'Europe, édition Arthaud (1994).
  15. Pin maritime, laricio et taeda, CRPF Poitou-Charentes.
  16. Effet de la diversité des essences forestières sur le pin, thèse Bordeaux I, Anne-Maïmiti Dulaurent, 2010 [PDF].
  17. Lessivage et podzolisation - Revue forestière française [PDF].
  18. Claude Bourguignon, Le sol, la terre et les champs: pour retrouver une agriculture saine, éditions Ellebore, , 223 p. (ISBN 286985188X, lire en ligne).
  19. Pin maritime - CRPF Poitou-Charentes [PDF].
  20. Mélange feuillus et résineux, CRPF, Observatoire de la forêt méditerranéenne [PDF].
  21. Aggradation et restauration des sols - Gilles Lemieux, Université de Laval, Canada, 2000 [PDF].
  22. Dupuy 1996
  23. « L'été avec Napoléon III : les pins des Landes », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
  24. Jacques Sargos, Histoire de la forêt landaise: du désert à l'âge d'or, L'Horizon chimérique, , p. 465-480
  25. Charles Mercier, « Le massif landais », Revue forestière française, vol. 26, , p. 21
  26. « L'arbre d'or », sur ina.fr,
  27. Dupuy 1996, p. 332-335
  28. Dupuy 1996, p. 289-291
  29. Lamaison 1909, p. 5
  30. Rapport parlementaire sur les conséquences de la tempête du 24 janvier 2009 dans le Sud-Ouest.
  31. « Quelle surface des Landes est recouverte par la forêt ? », sur SudOuest.fr (consulté le )
  32. « "La forêt landaise" de François-Maurice Roganeau », sur musee-aquitaine-bordeaux.fr (consulté le )
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