Fondation Brazzaville

La Fondation Brazzaville est engagée dans le processus de réconciliation et de paix initié en Libye. La Fondation Brazzaville a organisé un « dialogue inter-libyen Dakar 1 » à Dakar du 11 au 13 mai 2018[6]. Cette rencontre a été l’occasion de réunir les acteurs impliqués et les différentes parties libyennes : cette initiative a été saluée et a marqué le début d’un processus de dialogue et de paix en Libye après des années de guerre civile. La Fondation Brazzaville a indiqué travailler sur un nouveau sommet du dialogue inter-libyen, surnommé « Dakar 2 » afin "d’approfondir le dialogue initié avec une plus forte mobilisation"[7]. Lors d’une interview au magazine Forbes, Jean-Yves Ollivier a déclaré que ces échanges étaient « en soutien et complémentaires avec les initiatives entreprises par l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine et les autres acteurs internationaux dans l’objectif d’aller vers la paix et la stabilité dans le pays »[8].

En septembre 2016, une première rencontre d’experts sur la gestion du Bassin du Congo, a eu lieu à Brazzaville, qui a conduit à concevoir une proposition commune pour redessiner les bases de l’économie de la sous-région à travers une exploitation innovante des ressources renouvelables des eaux du bassin. De cette initiative est né l'accord de création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, d'abord annoncé par le président congolais Denis Sassou NGuesso le 16 novembre 2016, en marge de la COP22 de Marrakech[9], et concrétisé par la signature de l'accord de création dudit Fonds bleu à l’occasion d’un sommet international à Oyo le 9 mars 2017[10]. En 2018, le programme de développement de l’Organisation des Nations Unies a lancé un appel d'offres pour la réalisation d'une étude de préfiguration pour le Fonds bleu[11].

La Fondation agit en collaboration avec l'organisation Stop Ivory en incitant les pays africains à soutenir l'Elephant Protection Initiative, dans le but de mettre fin au commerce d'ivoire[12]. Le 5 janvier 2015, Sir David Richmond a salué le fait que la République du Congo se joigne à l'Elephant Protection Initiative[13] et soutienne les efforts visant à mettre fin au commerce des ivoires. La fondation a en ce sens participé du 27 au 30 avril 2015 à la conférence internationale sur l’Exploitation illégale et le Commerce illicite des produits de la Faune et de la Flore sauvages d’Afrique[14] qui a eu lieu à Brazzaville, en présence de l’Organisation mondiale de la Santé.  

La Fondation Brazzaville travaille à mettre en lumière la crise sanitaire liée au trafic de faux médicaments en Afrique. Le 23 mai 2018, en parallèle de la 71^e Assemblée mondiale de la Santé, en partenariat avec le Harvard Global Health Institute et la London School of Hygiene and Tropical Medicine, la Fondation Brazzaville a soutenu une initiative intitulée « Medicines We Can Trust: A Call to Safeguard Quality »[15]. La Fondation avait auparavant travaillé avec ces deux partenaires dans le cadre de l'organisation du forum "Medicines that lie: a deadly public health crisis"[16]. « Au fur et à mesure, nous avons estimé que cette problématique n’obtenait pas l’attention qu’elle mérite », a déclaré Sir David Richmond, Directeur général de la Fondation Brazzaville, pendant la conférence[17].

Au cours de l’année 2020, la Fondation Brazzaville lance « l’initiative Lomé » qui est destinée à renforcer la lutte contre le trafic de faux médicaments en Afrique[18]. En effet, plusieurs pays en Afrique ne possèdent aucune législation qui criminalise ce type de pratique, d’où l’initiative Lomé qui est pilotée par Jean-Louis Bruguière, ancien juge anti-terroriste français. Parrainée par sept chefs d’État africains (les présidents du Togo, du Sénégal, d’Ouganda, du Niger, du Ghana, de Gambie et du Congo), cette initiative a pour objectif de créer une législative pour les pays signataires, afin de sanctionner sévèrement ces trafics de faux médicaments et d’adhérer aux accords internationaux[19].