Fidèle (1750)

La Fidèle était une petite frégate mise sur cale pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755)[2]. Construite par Blaise Geslain à Rochefort en 1748-1749 et lancée en 1750, elle portait 24 canons. Elle fut perdue en 1758, pendant le siège de Louisbourg.

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Fidèle

Modèle réduit d’une frégate de 24 canons d’un type voisin de la Fidèle
Type Frégate
Histoire
A servi dans  Marine royale française
Quille posée [1]
Lancement
Équipage
Équipage 200 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 36,27 m
Maître-bau 9,45 m
Tirant d'eau 5,39 m
Déplacement 850 t
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 24 canons

Carrière

Le siège de Louisbourg, en 1758, lors duquel est perdue la Fidèle.

En 1755, alors que la guerre reprenait avec l'Angleterre, ce bâtiment était commandé par le capitaine Froger de la Jonquière. Elle fut envoyée en avant-garde pour annoncer l'arrivée d'importants renforts pour le Canada sous les ordres de Dubois de La Motte[3]. Le Fidèle précéda la flotte de quelques semaines pour préparer l'arrivée des troupes. Elle appareilla le alors que l'escadre de Dubois de La Motte ne prit la mer qu'au début du mois de mai.

Au printemps de 1758, la frégate faisait partie de la flotte de Beaussier de l'Isle qui resta à Louisbourg pour la défense de la ville sur ordre de Du Chaffault alors que celui-ci faisait voile pour Québec. En juin, la frégate se retrouva coincée dans le port lorsque celui-ci fut cerné par terre et par mer par les forces anglaises. Le , elle fut coulée dans la passe menant à l'océan avec trois autres navires pour en barrer l'accès aux Anglais[4]. Sacrifice vain : Louisbourg capitula le . La Fidèle fait partie des cinquante-six frégates perdues par la France lors de la guerre de Sept Ans[5].

Notes et références

  1. Dans Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780, « 2. du deuxième rang », Ronald Deschênes donne 1748-49 comme année de construction.
  2. Villiers 2015, p. 126.
  3. Troude 1867-1868, p. 326.
  4. Les bâtiments coulés en même temps qu'elle étaient le vaisseau l’Apollon, les frégates la Chèvre et la Biche. Les quatre navires eurent les mâts liés ensemble et coupés à fleur d’eau. Le lendemain, une autre frégate, la Diane, ainsi qu’un navire civil, La Ville de Saint-Malo furent coulés au même endroit pour parfaire le dispositif de comblage. Casgrain 1891, p. 487.
  5. Trente-sept frégates prises par l'ennemi ; dix-neuf frégates brûlées ou perdues par naufrage. Chiffres donnés par Vergé-Franceschi 2002, p. 1327.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, notice BnF no FRBNF38825325). 
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne)
  • Henri-Raymond Casgrain, Guerre du Canada. 1756-1760, t. 1, Editions L.-J. Demers et frère (Québec), (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, 1902, édition revue et augmentée en 1910 (lire en ligne)

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