Diane (1752)

La Diane était une petite frégate lancée pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755)[2]. Construite par Blaise Geslain à Rochefort en 1751 et lancé en 1752, elle portait 24 canons. Le navire fut perdu en 1758, pendant le siège de Louisbourg.

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Diane

Modèle réduit d'une frégate de 24 canons d'un type voisin de la Diane
Type Frégate
Histoire
A servi dans  Marine royale française
Quille posée [1]
Lancement
Équipage
Équipage 200 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 36,27 m
Maître-bau 9,45 m
Tirant d'eau 5,39 m
Déplacement 850 t
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 24 canons

Carrière

Le siège de Louisbourg, en 1758, lors duquel fut perdue la Diane.

En 1755, ce bâtiment était commandé par le capitaine Michel Joseph Froger de l'Éguille lorsqu'il fut envoyé en éclaireur pour annoncer l'arrivée d'importants renforts pour le Canada sous les ordres de Dubois de La Motte[3]. La Diane précéda l'escadre de quelques semaines pour préparer l'arrivée des troupes. Elle quitta la France le alors que le gros de la force française appareillait début mai[4],[1].

En 1758, elle se trouvait à Louisbourg lorsque la place fut cernée par les forces anglaises. Le , elle fut coulée dans la passe menant à l'océan avec un autre navire pour en barrer l'accès aux Anglais[5]. Sacrifice vain : Louisbourg capitula le . La Diane fait partie des cinquante-six frégates perdues par la France lors de la guerre de Sept Ans[6].

Notes

  1. Dans Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780, « 2. du deuxième rang », Ronald Deschênes donne 1751 comme année de construction.
  2. Villiers 2015, p. 126.
  3. Troude 1867-1868, p. 326.
  4. Dictionnaire de la flotte de guerre française, Jean-Michel Roche
  5. Le navire civil coulé avec elle se nommait La Ville de Saint-Malo. La veille avaient été coulés au même endroit le vaisseau l’Apollon avec les frégates la Fidèle, la Chèvre et la Biche. Casgrain 1891, p. 487
  6. Trente-sept frégates prises par l'ennemi ; dix-neuf frégates brûlées ou perdues par naufrage. Chiffres donnés par Vergé-Franceschi 2002, p. 1327.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, notice BnF no FRBNF38825325). 
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6). 
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne)
  • Henri-Raymond Casgrain, Guerre du Canada. 1756-1760, t. 1, Editions L.-J. Demers et frère (Québec), (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, 1902, édition revue et augmentée en 1910 (lire en ligne)

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