Fatima-Zahra Mansouri

Fatima-Zahra Mansouri, née le à Marrakech, est une avocate et femme politique marocaine[1]. Maire de Marrakech[2], elle est aussi présidente du conseil national du Parti authenticité et modernité.

Pour les articles homonymes, voir Mansouri.

Fatima-Zahra El Mansouri
Fonctions
Maire de Marrakech
En fonction depuis le
Prédécesseur Mohamed Larbi Belcaid

(6 ans, 2 mois et 12 jours)
Prédécesseur Omar El Jazouli
Successeur Mohamed Larbi Belcaid
Députée marocaine
En fonction depuis le
(9 ans, 9 mois et 23 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Medina-Sidi Youssef
Législature XIe et Xe
Groupe politique Authenticité et modernité
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Marrakech
Nationalité Marocaine
Parti politique Parti authenticité et modernité (PAM)
Père Abderrahman Mansouri
Religion Islam

Descendante de l'une des familles les plus connues de Marrakech, Fatima-Zahra Mansouri est la fille de l'ancien Pacha (titre de gouverneur) de Marrakech, Abderrahmane Mansouri.

Avocate de formation, elle est plus connue pour avoir été la première femme maire élue à Marrakech en [3]. Elle quitte son poste en 2015 et le retrouve en 2021.

En 2014, le magazine Forbes l'a classée à la tête des 20 jeunes femmes les plus influentes d'Afrique.

Biographie

Fatima-Zahra Mansouri est née en 1976 à Marrakech dans une famille originaire de la région des Rhamna, près de la ville de Benguerir[1]. Son grand père maternel est le colonel Abdallah Mansouri, et elle est la petite-fille de Ahmed Mansouri qui a aidé, durant la colonisation, Caïd Layadi et Thami El Glaoui contre les résistants marocains[4].

Son père, Abderrahman Mansouri, a été gouverneur de Marrakech pendant huit ans, ainsi qu'ambassadeur du Maroc aux Émirats arabes unis[5].

Elle a effectué ses études dans des écoles françaises à Marrakech, avant de s'envoler vers la France, pour intégrer l'université de Montpellier, où elle a suivi un cursus en droit, puisque fortement influencée par son père, avocat de profession lui aussi[1],[5].

Elle rejoint le cabinet Naciri à Casablanca avant de lancer son propre cabinet, spécialisé dans les transactions commerciales et immobilières.

Elle a commencé sa carrière politique comme conseillère municipale pour le Parti authenticité et modernité (PAM).

Le , elle est élue maire de la ville de Marrakech, lors des élections communales, sous les couleurs du PAM. C'est la deuxième femme dans l'histoire du Maroc à présider le conseil municipal d'une grande ville marocaine, après Asmaa Chaâbi, qui avait dirigé la mairie d'Essaouira.

Maire de Marrakech

Élections

Au Maroc, les maires sont choisis parmi les membres élus du conseil municipal, qui élisent à leur tour l'un des leurs à ce poste. Fatima Zahra Mansouri remporte un siège au conseil municipal lors des élections disputées en 2009, avant d'être élue maire de la « ville ocre ».

Une fuite de télégrammes diplomatiques américains a rapporté que le palais a fait pression sur les partis politiques, afin d'élire des membres du parti sympathisant du roi[6].

Elle est élue maire de la ville sous l'égide du PAM, le , par 54 voix contre 35, pour son rival, Omar Jazouli, son prédécesseur sortant du parti de l'Union constitutionnelle[7].

Le mois suivant, en , un tribunal judiciaire annule l'élection de Fatima-Zahra Mansouri, sur preuve de fraude présentée par des partis concurrents. Après le dépôt d'une plainte par le Front des forces démocratiques (FFD), le tribunal a estimé que les bulletins de vote avaient été envoyés plus tôt et que certains relevés de votes avaient été détruits. Le PAM a appelé à une grève de 48 heures afin de protester contre cette décision. Thami Khyari, de la FDF, affirme que la plainte visait le processus électoral, et non Fatima-Zahra Mansouri en particulier[8]. En , la cour d'appel de Marrakech annule la décision de la justice antérieure et déclare que l'élection est valide. Le juge qui avait invalidé les élections, Jaafar Hassoun, a par la suite été limogé et exclu du système judiciaire.

Une décision de l'avocat de la famille royale, Mohamed Naciri, qui était alors ministre de la Justice, a même interdit à Jaafar Hassoun d'exercer sa profession d'avocat.

Certains observateurs ont estimé qu'il s'agissait d'un exemple de l'action de Fouad Ali El Himma, « imposant sa volonté sur le pouvoir judiciaire »[9].

Références

  1. « La dame de Marrakech », sur LExpress.fr, (consulté le )
  2. « Fatima-Zahra Mansouri (PAM) élue maire de Marrakech », sur Medias24, (consulté le )
  3. Stéphanie Plasse, « Fatima Zahra Mansouri : une femme maire de Marrakech », sur Afrik.com, (consulté le )
  4. (ar) « الكولونيل المنصوري يفتح علبة أسراره للأسبوع | الأسبوع الصحفي » [archive du ], sur alousboue.net,
  5. « Fatima Zahra Mansouri, première dame de Marrakech », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  6. « MOROCCO,S MANAGED MAYORAL SELECTIONS », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. (ar) « Buzzing Marrakech gets woman mayor », sur Middle East Online
  8. « L'élection de la maire de Marrakech annulée », sur archive.is, (consulté le )
  9. « Fouad Ali El Himma, la voix et le bras de son maître | Demain », sur web.archive.org, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

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