Fare (abbesse)

Sainte Fare (ou Fara ou encore Burgondofara), née vers 600 et décédée en 657, est une moniale de tradition irlandaise. Sous l'influence de Saint Eustache elle fonde un monastère double dont elle est l'abbesse presque toute sa vie. L'abbaye prendra son nom après sa mort ('abbaye de Faremoutiers'). Liturgiquement sainte Fare est commémorée soit le (en Italie), soit le (en France).

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Sainte Fare

Statue de Sainte-Fare de la Collégiale Saint-Martin de Champeaux.
abbesse
Naissance c 600
probablement Poigny (Seine-et-Marne)
Décès 657  (c 57 ans)
Faremoutiers, (Seine-et-Marne)
Nationalité (française)
Vénéré à Faremoutiers (Seine-et-Marne) ; Cinisi (Palerme) en (Italie)
Vénéré par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe
Fête 7 décembre (France) et 3 avril (Italie)

Jeunesse

Fille du leude burgond Hagnéric et de sa femme Leodegonde, elle avait trois frères et une sœur : saint Walbert dit aussi Cagnoald[1], saint Faron, Chagnulfus et Agnetrude. Vers 610 Hagnéric accueillit saint Colomban[2] à l'arrivée de celui-ci à la cour de Thibert II et, ayant établi de bonnes relations avec lui, l'accompagna dans le diocèse de Soissons où ce dernier rencontra la famille de saint Ouen[3]. C'est ainsi que Fare rencontre le saint, une rencontre déterminante pour son avenir. Elle se voue dès lors à Dieu, malgré la résistance paternelle. Après une longue lutte, soutenue par son frère saint Faron, où elle tombe aveugle, son père cède. Elle est guérie de sa cécité par saint Eustache, disciple de Saint-Colomban puis abbé de Luxeuil. Elle prend le voile à Champeaux, des mains de l’évêque de Meaux Gondoald.

Fondation de Faremoutiers

Quelque temps plus tard, son père lui donne un terrain où elle fonde vers 620 l’abbaye de Faremoutiers (c'est-à-dire: le Monastère de Fare). Cette abbaye est un monastère double[4], ayant sous la même autorité abbatiale deux communautés, une de moines et l'autre de moniales. Fare place ce monastère sous la règle de saint Colomban.

Vénération

Son culte s'est répandu au XVIIe siècle en Italie par l'Ordre franciscain (Capucins), d'abord à Agrigente puis à Cinisi. Une église paroissiale lui est consacrée en Sicile, à Cinisi dans le district de Palerme (église construite en 1680). Une autre église paroissiale à Bari.

Invoquée pour guérir les maladies des yeux, sainte Fare est liturgiquement commémorée le et le (dans certaines régions).

Notes et références

  1. Voyage de Champeaux à Meaux, fait en 1785. Abbé Henry Goudemetz, 1892. Chapitre Notice historique sur Champeaux, pp. 139-164.
  2. Sainte Fare. Association Les Amis de Saint Colomban de Luxeuil.
  3. Histoire de la vie, mort, passion et miracles des saincts, Volume 2. Pierre Viel, Jacq Tigeou, Clément Marchant, René Benoist. 1608.
  4. Premier du genre

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources

  • Le site Nominis, notamment la page concernant Sainte Fare.
  • Régine Pernoud, Les Saints au Moyen Âge - La sainteté d’hier est-elle pour aujourd’hui ?, Paris, Plon, , 367 p. (ISBN 2-259-01186-1), p 94-95.
  • Robert Regnault, La vie et miracles de Sainte Fare, fondatrice et abbesse de Fare-Monstier en Brie, Paris, éditeur Sébastien Cramoisy, 1626.


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