Famille de La Balme

La famille de la Balme ou de La Baulme, dite aussi de La Baume de la Balme et de La Baume-Saint-Amour, est une famille noble originaire du Bugey.

Pour les articles homonymes, voir Famille de La Baume et Balme.
Ne doit pas être confondue avec la famille de La Balme dite d'Apremont, en Savoie.

Famille de La Balme
de La Baulme
de La Baume de La Balme
de La Baume-Saint-Amour

Armes de la famille : Famille de La Balme
de La Baulme
de La Baume de La Balme
de La Baume-Saint-Amour

Blasonnement D'or à bande d'azur
Période XIe siècle
Pays ou province d’origine Bugey
Demeures château de La Balme-sur-Cerdon, château de Champtonnay, palais Granvelle (Besançon), maison forte de la Mollière, château de Longefan et château de Montfalcon à La Biolle, château de la Balme à Montvernier, château de Saint-Amour, château de Sermenaz, etc.
Charges Bailli du Bugey
Fonctions militaires Chevaliers
Châtelains.

Cette famille donne plusieurs branches, notamment les seigneurs de La Balme-sur-Cerdon, en Bugey, éteints au XVIe siècle ; les seigneurs de Longefan et de la Molière en Savoie, éteints en 1550 et à la fin du XVIIIe siècle ainsi que les seigneurs de Saint-Amour fixés en Franche-Comté après l'achat de cette seigneurie en 1548  érigée en comté de Saint-Amour en leur faveur en 1570 . Le dernier comte de Saint-Amour meurt en 1761.

Patronyme

Le nom de cette famille prend différentes formes selon les documents médiévaux et dans la présentation des auteurs spécialistes de la région. Il peut y avoir parfois, dans les documents anciens, confusion avec une des familles de La Baume ou de La Balme. Le comte Amédée de Foras, dans une présentation de la famille différente de La Balme d'Apremont (Savoie), introduit ainsi sa notice « Peu de familles présentent aux généalogistes autant de difficultés à résoudre que les nombreuses maisons ayant porté le nom de la Balme, en Savoie, en Bresse et en Bugey »[1].

Samuel Guichenon, dans son Histoire de Bresse et de Bugey (1650), donne pour nom principal à son article la famille La Baulme, bien qu'il alterne ensuite dans son développement avec la forme de La Balme[2], ainsi qu'une mention isolée de « la maison de La Baume S. Amour »[3]. Ce dernier rappelle, par ailleurs, en introduction que l'arbre généalogique de cette maison présenté par Emmanuel-Philibert de Pingon « était supposée et pleine de fables », les liant notamment avec les La Baume dit Monrevel[2],[4]. Le comte de Foras, dans une note de bas de page, fait remarquer que la démonstration de Guichenon « Dans la troisième partie du même ouvrage, page 13 et suiv., [...], dans la préface de l'histoire de la maison de la Baume de Montrevel, prend à partie Philibert de Pingon, le grand-référendaire, historiographe de Savoie, qui avait attribué une commune origine à cette maison [cf. les la Baume-Montrevel] et à celle des la Baume de Saint-Amour »[5]. Il note avec sévérité « il sera juste aussi d'admettre que les arguments de Guichenon ont pour seul mobile le désir de contredire son illustre devancier. En effet, pour « contrarier cette opinion » de Pingon, qu'il va jusqu'à attribuer « à l'interest. et complaisance, » — on ne sait vraiment pourquoi, car Guichenon avoue lui-même l'égale illustration des deux maisons, — il accumule de longues phrases et ne prouve absolument rien. »[5].

L'historien et juriste François Ignace Dunod de Charnage dans son Histoire des Séquanois et de la province séquanoise (1737), reprend en partie le travail de Guichenon et introduit une notice au nom de la « Maison de la Baume-S. Amour »[6].

Le généalogiste François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, dans son Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique (1757) sous le nom « Baume-sur-Cerdon » écrit « famille de Bugei, d'où sont sortis les comtes de S. Amour, les seigneurs de Fromentes, les seigneurs du Mont-Saint-Sorlin, et les comtes de Montrevel, les marquis de Saint-Martin »[7]. Sous le nom suivant « Baume de Saint-Amour », il cite quelques membres de la famille de La Baume, comtes de Saint-Amour[7]. Dans la généalogie qu'il donne de cette famille dans son Dictionnaire de la noblesse... (1771) sous « Baume, ou Baulme-Saint-Amour (La) », il donne le nom « de la Baulme » au premier auteur de la filiation[8].

Gustave de Rivoire de La Bâtie, dans L'armorial de Dauphiné (1867), introduit cette famille sous la forme « Baulme & Balme (la) »[9]. Il indique notamment « la maison de La Baulme-Fromentes & La Balme-sur-Cerdon, comtes de Saint-Amour, en Bugey, tige de presque tous les La Balme du Dauphiné »[9]. Quelques années plus tard, Edmond Révérend Du Mesnil (1832-1895), dans son Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d'après les travaux de Guichenon, d'Hozier(1872), donne le nom « La Balme » à une notice[10]. Il conclut pourtant par « leurs armoiries sont indiquées plus loin sous le nom de « La Baulme-Saint-Amour »[10] et il donne le nom « La Baume-Saint-Amour » à une autre notice[11]. Il l'introduit à nouveau en précisant, tout comme Guichenon, qu'elle semble distincte des La Baume-Monrevel, citant toutefois les différentes branches données par La Chenaye-Desbois[11].

Amédée de Foras, dans son Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (1863, vol.1), présente cette famille sous la forme « La Balme (de La). Seigneurs des Terraux, en Valromey, de Longefan et de La Molière, en Savoie  »[5]. Il donne deux écus avec les armes des « La Baulme, seigneurs de La Balme et de Fromente-sur-Cerdon, etc, comtes de Saint-Amour, d'où sont issus les La Balme, seigneurs des Terraux (ou des Terreaux), etc. » et celles des « La Balme de La Molière, issus des seigneurs des Terraux, en Valromey ».

Il existait en Maurienne une famille de La Balme, originaire de Montvernier (ou Montvarnier)[12], à propos de laquelle le comte de Foras écrit « je n'ai pu réussir à rattacher à aucune des grandes races qui ont porté le nom de la Balme, celle de Maurienne »[12].

Seigneuries

Les différentes branches ont été seigneurs notamment de La Balme-sur-Cerdon, de Fromentes sur Cerdon (Ain), de Longefan, de La Biolle, de la Molière (Savoie), des Terreaux (en Valromey)[5], de Château-Neuf, de Balanod de Saint-Amour (Jura), en 1548[13], etc.

Titres

La branche de la Baume-Saint-Amour a porté les titres suivants :

  • Comte de Saint-Amour (Jura)[14] (érection de la terre de Saint-Amour en comté en 1570 par Philippe II en faveur de Louis de La Baume[13] ;
  • Prince de Steinhuse[15] ;
  • Marquis d'Yenne[16] ;
  • Baron de Beaujeu[16] ;
  • Baron de Saint-Loup[16].

Histoire

La famille de La Balme est une famille originaire de La Balme-sur-Cerdon[10], en Bugey et tire son nom du château qui « était situé sur un roc, dans lequel se trouvait une cave profonde d'où lui est venu son nom de Balme ou de Baume »[17]. Elle serait apparue vers le XIe siècle[2],[5]. Le premier membre mentionné serait le chevalier Hugues de La Balme (ou de la Baume)[11], vers 1080-86 dont l'un des fils, Hugues de la Balme ou de la Baulme, deuxième du nom, continua sa descendance qui forma les seigneurs de Fromentes, la Balme-sur-Cerdon et de Perès, comtes de Saint-Amour[2],[10].

Deux rameaux se sont installés en Savoie, l'un à Longefan et l'autre à la Molière (la Biolle)[5]. Ils se sont éteints vers 1550 environ pour le premier et à l'époque de la Révolution française pour le second[5].

Le chevalier Philibert de La Baulme, seigneur de Perès, en Bugey et de Vertrieu, en Dauphiné, échanson du roi Louis XI épouse Françoise Bouchard de Montflory, dame du Marterey en Dauphiné, terre que ses descendants possédaient encore en 1560[9].

La famille de La Balme, en Bugey, s'est éteinte, en ligne masculine, au XVIe siècle avec Claude de La Baume, seigneur de la Balme-sur-Cerdon qui est en 1561 conseiller et maître d'hôtel de la reine de Navarre[11], Jeanne d'Albret. Claude de La Baume a eu deux filles, l'une d'entre-elles, Marie, dame de La Balme-sur-Cerdon a épousé Claude de Mareste, seigneur de Chavanne, la seconde est morte sans postérité[11].

Une branche s'est fixé en Franche-Comté lors de l'acquisition qu'elle a faite de la terre de Saint-Amour en 1548 et elle a porté dès lors le nom de La Baume-Saint-Amour[18].

L'historien Dom Paul Benoit, à propos des abbés de Saint-Claude, nomme Guillaume V issue de « la famille de la Baume Saint-Amour, l'une des plus illustres de la Franche-Comté »[19].

Les comtes de La Baume-Saint-Amour héritent de la fortune patrimoniale de la famille Perrenot de Granvelle, et notamment de la collection d'art commencée par le chancelier de Charles Quint Nicolas Perrenot de Granvelle ainsi que du palais Granvelle à Besançon[20].

Jacques-Philippe de la Baume, dernier comte de Saint-Amour, mort dans son château de Champtonnay, près de Gray, le institue par son testament daté du château de Saint-Amour du , le marquis de Choiseul-La Baume pour son héritier universel[21].

Héraldique

Les armes de la famille de la Balme se blasonnent ainsi :

d'or à bande d'azur.[2],[9],[5]

  1. Cimier : un cygne d'argent[2] ;
  2. Support : 2 griffons d'or[2] ;

Branche des La Balme, seigneurs de Terreaux, ayant donné les La Balme de la Molière[5] :

  • D'azur à trois bandes d'or[5].

Filiation

  • Claude de La Balme
  • Amblard de La Balme, dit de Fromentes, châtelain de Château-Gaillard du 2 mai 1351 au 6 mars 1352[22], exclu.
  • Pierre de La Balme, chevalier, bailli du Bugey, châtelain de Saint-Germain du 3 janvier 1343 au 6 avril 1344[22].
  • Perceval de La Balme (vivant au XVe siècle)
  • Jacques de La Balme
    • Jean de La Balme (1478 et encore cité en 1499), fils de Jacques, il est seigneur de Longefan entre 1478 et 1485[23].
      • Aubert de La Balme (1499 et encore cité en 1509), fils de Jean, il est seigneur de Longefan entre 1499 et 1509[24], sa femme vendra sa moitié, en 1526[24], à Jean Oddinet.
        • Jeanne de La Balme, fille d'Aubert et de Marie du Colombier, mariée à Jean Oddinet[24].

Personnalités

Possessions

Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief par les différentes branches :

Notes et références

  1. Foras, 1863, p. 99 (lire en ligne).
  2. Guichenon, 1650, p. 22 (lire en ligne).
  3. Guichenon, 1650, p. 14 (lire en ligne).
  4. Guichenon, 1650, p. 12-14, « La Baume. Comtes de Montrevel, Marquis de Saint-Martin » (lire en ligne).
  5. Foras, 1863, p. 103 (lire en ligne).
  6. François Ignace Dunod de Charnage, Histoire des Séquanois et de la province Séquanoise, tome second, chez de Fay, 1737, 635 pages, p. 535 (lire en ligne).
  7. François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, Volume 1, 1757, p. 184-186 (lire en ligne).
  8. François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse..., tome 2, seconde édition, La veuve Duchesne, 1771, pp. 78-92 (lire en ligne).
  9. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 54 (lire en ligne).
  10. Révérend Du Mesnil, 1872, p. 59 (lire en ligne).
  11. Révérend Du Mesnil, 1872, p. 69 (lire en ligne).
  12. Foras, 1863, p. 108 (lire en ligne).
  13. Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent : département du Jura, Bintot, 1856, page 257 (lire en ligne).
  14. Corneille Saint-Marc, Le siège de Saint-Amour en 1637, publié dans le Bulletin de la Société d'agriculture, science et arts de Poligny, Poligny, 1863, page 22 (lire en ligne)
  15. Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique..., Les Libraires Associés, 1759, page 210 (lire en ligne).
  16. Jules Chifflet Mémoires et documents inédits, pour servir à l'histoire de la Franche-Comté, Volume 5, Besançon, 1867, page 55 (lire en ligne)
  17. M. Corneille Saint-Marc, Tablettes historiques, biographiques et statistiques publié dans Mémoires de la Société d'émulation du Jura, Lons-Le-Saulnier, 1869, page 61 (lire en ligne).
  18. Eugène de Beauséjour, Quelques document relatifs à la terre, à la seigneurie et au nom de Grandvelle publié dans le Bulletin de la Société d'agriculture, lettres, sciences et arts du département de la Haute-Saône, 1898, page 45, note 2.
  19. Paul Benoit, Histoire de l'abbaye et de la terre de Saint-Claude, Montreuil-sur-Mer, 1009 pages, p. 77, « 1375 » (lire en ligne).
  20. Auguste Castan, Musées de Besançon dans Inventaire général des richesses d'art de la France, E. Plon, 1891, page 79 (lire en ligne).
  21. Gaston de Beauséjour, Les derniers jours du château de Pesmes, publié dans les Procès-verbaux et Mémoires, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, P. Jacquin, 1902, page 49, note 2 (lire en ligne).
  22. Paul Cattin, La construction d'un château au XIVe siècle : Château-Gaillard, Cahiers René de Lucinge, 4e série no  26, 1990, p. 6.
  23. Michèle Brocard, Les châteaux de Savoie, Cabédita, 1995, (ISBN 9782882951427), p. 61.
  24. Michèle Brocard, op. cit., p. 62.
  25. Charles Revel, Usages des pays de Bresse, Bugey et Gex, leurs statuts..., imprimerie de Jean-Baptiste Besson, 1775, 739 pages, pp. 372-373 (présentation en ligne).
  26. Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schlesinger Frères, , 998 p. (lire en ligne), p. 556 et suivantes
  27. Gregor Zenhäusern (de), « Sion (diocèse) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  28. François Pernot, La Franche-Comté espagnole : à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne de 1493 à 1678, Presses Univ. Franche-Comté, , 457 p. (ISBN 978-2-84867-032-4, lire en ligne), p. 158 et suivantes.
  29. M. Corneille Saint-Marc, Tablettes historiques, biographiques et statistiques publié dans Mémoires de la Société d'émulation du Jura, Lons-Le-Saulnier, 1869, page 64 (lire en ligne).
  30. François Ignace Dunod de Charnage, Histoire des Séquanois..., 1737, pages 537-538. (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 103-107
  • Samuel Guichenon, Histoire de la Bresse et du Bugey. Troisième partie. Contenant les généalogies des familles nobles de Bresses et de Bugey, Lyon, (lire en ligne), p. 22-21, « La Baulme. Seigneurs de Fromentes, de la Balme sus Cerdon, et de Perès, comtes de S. Amour »
  • François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois
    • Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, Volume 1, 1757, p. 184-186 (lire en ligne).
    • Dictionnaire de la noblesse..., tome 2, seconde édition, La veuve Duchesne, 1771, p. 78-92, Généalogie (lire en ligne).
  • Edmond Révérend Du Mesnil, Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d'après les travaux de Guichenon, d'Hozier, Lyon, impr. de A. Vingtrinier, , p. 59, « La Baume-Saint-Amour », p. 69, « La Balme »
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, L'armorial de Dauphiné : contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles & notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant jusqu'à nos jours les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, impr. de L. Perrin, (lire en ligne), p. 54, « Baulme & Balme (La) »

Articles connexes

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