Ezzat Ibrahim al-Douri
Ezzat Ibrahim al-Duri (en arabe : عزة إبراهيم الدوري), né le à Daour près de Tikrit en Irak et mort le [2], est un général, homme d'État irakien et le chef de l'insurrection baassiste après l'invasion américaine de l'Irak.
Ezzat Ibrahim al-Douri عزة إبراهيم الدوري | ||
Ezzat Ibrahim al-Douri en 1996. | ||
Surnom | Izzat le Rouge, Le diable roux[1] | |
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Naissance | Daour (Royaume d'Irak) |
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Décès | Lieu inconnu |
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Origine | Irakien | |
Allégeance | République d'Irak (1962-2003) Armée des hommes de la Naqshbandiyya (2003-2020) |
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Grade | Maréchal | |
Commandement | 2e division d'infanterie (1977-1981) Chef de l'Armée des hommes de la Naqshbandiyya (depuis 2003) Chef du Parti Baas irakien (depuis 2006) |
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Conflits | Guerre Iran-Irak Guerre du Golfe Guerre d'Irak |
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Autres fonctions | Vice-président de la République Vice-président du Conseil de commandement de la révolution |
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Il est désigné comme le « roi de trèfle » dans le jeu de 55 cartes diffusé par les Américains sur les responsables du régime de Saddam Hussein[3].
Biographie
Al-Duri est l'un des artisans du coup d'État de 1968, amenant les baassistes au pouvoir et en 1979 il soutient Saddam Hussein lorsque ce dernier renverse Ahmad Hassan al-Bakr[1].
En 1988, il participe à l'Opération Anfal contre les Kurdes, puis en 1991 à la répression des chiites insurgés lors de l'Insurrection irakienne de 1991, après la guerre du Golfe. En 1999, il est l'objet d'un mandat d'arrêt international pour crimes de guerre[1].
Il devient vice-président de la République et vice-président du Conseil de commandement de la révolution. Lorsque les Américains envahissent l'Irak en 2003, Ezzat Ibrahim al-Douri est le numéro deux du régime[1].
Les États-Unis le désignent alors comme le « roi de trèfle » dans leur jeu de cartes sur les responsables du régime de Saddam Hussein recherchés. Ils mettent aussi sa tête à prix pour dix millions de dollars[1].
Après la mort de Saddam Hussein le , Ezzat Ibrahim Al-Douri prend sa succession en tant que secrétaire général du Parti Baas arabe et socialiste d'Irak et officialise le même jour la création de l'Armée des hommes de la Naqshbandiyya (JRTN), mouvement armé baasiste et soufi. Le , Al-Douri fonde le Commandement suprême pour le Jihad et la Libération, une vaste alliance regroupant 55 factions armées irakiennes, dont la JRTN est la plus importante. Cette alliance rassemble des idéologies diverses, dont des nationalistes et des islamistes. Pour le Parti Baas, Ezzat Ibrahim Al-Duri devient « Cheikh des Moudjahidines et Commandant de la Résistance »[4].
Selon une rumeur, il serait mort d'une leucémie, le . Cette rumeur est démentie peu après et Al-Duri refait surface par l'intermédiaire d'un discours diffusé sur Internet le à l'occasion du 65e anniversaire du parti Baas[5].
En 2014, Ezzat Ibrahim al-Douri et son Armée de la Naqshbandiyya s'allient avec l'État islamique malgré les grandes différences idéologiques qui opposent ces deux mouvements[1]. Cette alliance sunnite effectuée pour des raisons tactiques n'empêche d'ailleurs pas des affrontements sanglants occasionnels[6]. Après la prise de Mossoul, le , des combattants de la JRTN affichent les portraits de Saddam Hussein et d'Ezzat Ibrahim Al-Duri à l'entrée de la ville[7]. Cependant par la suite, les djihadistes exigent que ces portraits soient retirés. Le , deux hommes de la JRTN sont abattus par des hommes de l'EIIL pour avoir refusé d'exécuter cet ordre[8].
Le , le gouvernement irakien affirme qu'Ezzat Ibrahim al-Douri a été tué lors d'une opération militaire menée par les milices chiites et les forces gouvernementales près de Tikrit. Lors de ce discours, le gouverneur de la province irakienne de Salah ad-Din présente al-Douri comme le « Cerveau de l'État Islamique en Irak »[9]. Selon lui l'opération a été menée dans les montagnes d'Hamrine, près d'Al-Alam à quatre kilomètres à l'est de Tikrit, et s'est achevée par la mort de 12 insurgés, dont al-Douri[10],[3]. L'annonce de sa mort est démentie par le Parti Baas irakien[11]. Le , le ministère irakien de la Santé affirme ne pas disposer des échantillons d'ADN nécessaires pour confirmer sa mort[12]. Le , un enregistrement audio est diffusé dans lequel al-Douri dément l'annonce de sa mort et affirme qu'il s'oppose à l'État islamique, qu'il désigne notamment sous le terme péjoratif de « Daech »[13],[14],[15].
En 2016, ses troupes affirment prendre part à la bataille de Mossoul contre l'EI[16].
Le , la mort d'Ezzat Ibrahim al-Douri, survenue la veille, est annoncée par le Parti Baas irakien et par Raghad Hussein, fille de Saddam Hussein[17].
Notes et références
- France 24 : Izzat el Douri, le "roi de trèfle" irakien qui ne voulait pas mourir, par Charlotte Boitiaux.
- https://www.nytimes.com/2020/10/29/world/middleeast/izzat-al-douri-saddam-hussein-iraq.html
- AFP : L'Irak cherche à confirmer la mort du numéro 2 de Saddam Hussein
- Metamag : IRAK : LE RETOUR DES BAASISTES PAR LA RELIGION, par Jean Bonnevey.
- (en) « Where Is Izzat al-Duri? », sur Iraq and Gulf Analysis,
- RFI : Irak: les insurgés sunnites prennent le poste-frontière d'al-Qaïm
- Feurat Alani, À Mossoul, une alliance contre nature entre le Baas et les djihadistes, Orient XXI, 12 juin 2014.
- Jean-Pierre Perrin, Al-Baghdadi, les desseins d’un calife, Libération, 9 juillet 2014.
- LE « ROI DE TRÈFLE » IZZAT IBRAHIM AL DOURI A ÉTÉ TUÉ, Lies Breaker, 18 avril 2015
- Le Monde : En Irak, Izzat Al-Douri, ancien bras droit de Saddam Hussein, donné pour mort, par Hélène Sallon.
- Euronews avec Reuters : Irak :le parti Baas dément la mort d’Al-Douri, le” diable roux”
- AFP : Bagdad n'a pas d'ADN permettant d'identifier l'ex n°2 de Saddam Hussein
- AFP : Diffusion d'un enregistrement d'un homme présenté comme le N°2 de Saddam (TV)
- Wassim Nasr, twitter.
- Le Figaro : Irak: al-Douri s'exprime dans une vidéo
- https://www.albawabhnews.com/2168253
- Le numéro deux de Saddam Hussein est mort, AFP, 26 octobre 2020.
Voir aussi
Liens externes
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