Explosion de Black Tom

L'explosion de Black Tom, survenue le 30 juillet 1916 à Jersey City, dans le New Jersey, est un acte de sabotage réalisé par des agents de l'Empire allemand visant l'approvisionnement en munitions américaines utilisées par les Alliés durant la Première Guerre mondiale.

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Explosion de Black Tom

Le quai de Black Tom après l'explosion.

Localisation Port de New York, Jersey City ( États-Unis)
Cible Dépôt d'armement de Black Tom
Coordonnées 40° 41′ 48″ nord, 74° 03′ 39″ ouest
Date
2 h 8 (UTC−05:00)
Type Explosion
Armes Bombes incendiaires à retardement
Morts 4 à 7
Auteurs Agents de l'Empire allemand
Géolocalisation sur la carte : New York
Géolocalisation sur la carte : New Jersey
Géolocalisation sur la carte : États-Unis

Histoire

Carte de la région, le quai Black Tom est relié par un chemin de fer au continent.
Pompiers sur les lieux après l'explosion.

Le Black Tom, qui était originellement une petite île, est alors un dépôt du port de New York et New Jersey desservi par un chemin de fer de la Lehigh Valley Railroad. En 1916, l'économie des États-Unis, alors neutre, est largement sollicitée pour fournir les pays en guerre, et le dépôt est utilisé pour stocker les wagons de munitions en attente de transbordement. En juillet 1916, le site abritait environ mille tonnes d'explosifs, dont du TNT embarqué à bord d'une barge.

Le site fut saboté avec des bombes incendiaires ou bombe crayon à retardement placées par le réseau du capitaine Franz von Rintelen. La déflagration, à 2 h 8 heure de l'Est, fut suffisante pour briser les vitres dans un rayon de 40 kilomètres. On estime généralement sa force à 5,5 sur l'échelle de Richter. Les pertes humaines sont estimées entre quatre et sept tués, dont un policier de la ville de Jersey, le chef de la police du Lehigh Valley Railroad, un enfant de dix ans et le capitaine de la barge, et de nombreux blessés. Les dégâts sont évalués à 20 millions de dollars de l'époque (470 millions de dollars actuels)[1].

L'explosion endommagea la Statue de la Liberté, dont une centaine de rivets cédèrent, entre autres dégâts. Depuis, les visites du bras et de la torche de la statue sont interdites[2]. Les réparations de la statue coûtèrent 100 000 dollars de l'époque (2 349 541 $ actuels)[3].

L'accès de Liberty Island fut interdit les dix jours suivant l'explosion et, pour réparer le flambeau, le gouvernement engagea le sculpteur Gutzon Borglum, qui conçut plus tard le mont Rushmore[2].

La société Lehigh Valley Railroad, conseillée par John McCloy, réclama des dommages à l'Allemagne à la Commission mixte des réclamations germano-américaine, instituée par le traité de paix de Berlin de 1921. La commission décida, en 1939, que l'Allemagne impériale était responsable des dommages. Les deux parties parvinrent finalement à un accord sur 50 millions de dollars en 1953 (478 millions de dollars actuels). Le paiement final fut effectué par l'Allemagne de l'Ouest en 1979[4].

Notes et références

  1. (en) Stephen Daggett et Nina Serafina, « Cost of major U.S. wars and recent overseas military operations », sur digital.library.unt.edu, (consulté le )
  2. (en) Frank Warner, « When Liberty trembled », sur Morning Call, (consulté le )
  3. (en) Carmela Karnoutsos, « Black Tom Explosion », New Jersey City University, (consulté le )
  4. (en) « Cornelius Joseph Leyden », The Officer Down Memorial Page (consulté le )
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