Evelio Torent

Evelio Torent Marsans(ca) Eveli Torent i Marsans – né à le à Badalona et mort le à Barcelone, est un artiste peintre et dessinateur espagnol catalan, proche du courant moderniste.

Biographie

Image humoristique parue dans Le Rire du 1er octobre 1910.

Né en Catalogne mais avec des origines majorquines, Evelio Torent entre à l'école de la Llotja de Barcelone, où il devient l'élève du peintre réaliste Ramon Marti Alsina. En 1897, il participe à l'exposition inaugurale de Els Quatre Gats. L'année suivante, il expose à la Sala Parés, puis se rend à Paris, où il expose entre autres à la galerie Berthe Weill de 1903 à 1908[1], puis en compagnie de Marcel Noblot et Ricardo Florès dans les salons de l'hôtel de ville de Paris en 1906[2], l'année suivante à la galerie Otto pour une exposition personnelle[3] et en 1912 à la galerie Henri Manuel[4]. Il participe à plusieurs reprises au Salon des indépendants et au Salon d'automne. Il était très lié à l'écrivain Laurent Tailhade.

En tant que dessinateur de presse, il contribue à des magazines barcelonais comme Luz, El Gato Negro, Quatre Gats, L'Atlàntida, L'Esquella de la Torratxa ou madrilènes comme Arte joven[5], Blanco y Negro.

En France, il contribue à des périodiques satiriques comme Le Rire, L'Assiette au beurre (dont un numéro sur la Bretagne en 1903), La Raison ou des revues d'art comme Les Tendances nouvelles ; il illustre quelques ouvrages dont Le Diable boiteux d'Alain-René Lesage et Le Châtiment de l'avarice de Paul Scarron édités par Maurice Glomeau en 1913, ainsi que quelques comédies de Plaute préfacées par Tailhade chez Flammarion[6].

En 1910, il fait un séjour à Buenos Aires, où il expose, puis revient vivre à Paris.

Ami de Pablo Picasso, il a fait de lui trois portraits ; il était également lié au peintre Hermenegildo Anglada Camarasa.

Dans les années 1920-1930, Evelio Torent et son épouse passent tous leurs étés à Torre d'en Rovira à Cala Bassa sur l'île d'Ibiza et créent une petite communauté d'artistes, Evelio s'autoproclamant par jeu calife d'Es Pallaret, du nom d'un îlot située non loin du rivage[7].

Son appartenance à la franc-maçonnerie est sans doute la cause de son arrestation par les franquistes ; il fait alors un séjour en prison à Barcelone.

Notes et références

  1. Exposition collective avec entre autres Raoul Dufy et Jean Metzinger, La Chronique des beaux-arts et de la curiosité du 24 janvier 1903 et du 30 janvier 1904.
  2. La Jeune Champagne : revue mensuelle littéraire, artistique et philosophique, janvier 1906.
  3. Galerie Otto, 15 rue Royale à Paris, La Chronique des beaux-arts et de la curiosité, 9 février 1907.
  4. « Un des plus distingués jeunes artistes de l'école espagnole contemporaine... », in Gil Blas, 8 janvier 1912, p. 4.
  5. Arte joven est une revue d'art fondée en 1901 par Pablo Picasso et Francesc d'Assís Soler, et qui eut quatre numéros.
  6. Trois comédies ; Les bacchis ; Le petit carthaginois ; Curculio / Plaute ; traduction de Laurent Tailhade ; frontispice d'Evelio Torent, Flammarion, 1905 - sur Gallica.
  7. « Ibiza: The Towering Eccentrics », Ibiza Spotlight, 9 juillet 2012.

Voir aussi

Bibliographie

  • (ca) Francesc Fontbona & Lluïsa Sala, « Eveli Torent. Un artista a Els Quatre Gats », in catalogue de l'exposition 4 Gats, de Casas a Picasso, Museu Diocesà de Barcelona / Museu d'Art Modern de Tarragona, 2005, p. 47-63.
  • [PDF] (ca) Jordi Albaladejo Blanco, « Eveli Torent i Marsans. Un artista recuperat », Barcelone, Carrer dels Arbres / Musée Badalona, 18, 2007 — lire en ligne.

Liens externes

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