Étauliers

Étauliers est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.

Étauliers

Mairie d'Étauliers.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Blaye
Intercommunalité Communauté de communes de l'Estuaire
Maire
Mandat
Louis Cavaleiro
2020-2026
Code postal 33820
Code commune 33159
Démographie
Gentilé Étaulois
Population
municipale
1 484 hab. (2018 )
Densité 114 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 13′ 29″ nord, 0° 34′ 21″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 23 m
Superficie 12,98 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de l'Estuaire
Législatives Onzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Étauliers
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Étauliers
Géolocalisation sur la carte : France
Étauliers
Géolocalisation sur la carte : France
Étauliers
Liens
Site web etauliers.fr

    Géographie

    Localisation et accès

    Étauliers est situé dans le Blayais sur l'ancienne route nationale 137 à 60 kilomètres de Bordeaux, à 60 km de Saintes, à 60 km de Royan et à 15 km de Blaye. Par l’autoroute A10, Bordeaux est à 35 minutes. L’embranchement de l’autoroute se trouve à 3 minutes du centre du bourg.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Étauliers se trouve à quelques kilomètres du plus grand estuaire d’Europe, l’estuaire de la Gironde.

    Plusieurs ruisseaux traversent la commune : les Martinettes, le Coindrias, la Livenne).

    Flore et faune

    Le village s’ouvre sur le marais à l'ouest. Caractéristique de la Haute Gironde, on y trouve toutes sortes d’oiseaux, des canards, des hérons cendrés, des cigognes, des aigrettes, des faisans, etc.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 905 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Donnezac », sur la commune de Donnezac, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 926,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Étauliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,1 %), prairies (30,5 %), forêts (13,8 %), zones urbanisées (9,7 %), zones humides intérieures (6,3 %), terres arables (2,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Comme les trois communes françaises qui portent le nom d'Etaule(s) (Charente-Maritime, Côte-d'Or, Yonne), ce nom doit venir du latin "stabulum" qui désigne un gîte, un lieu où l'on s'arrête pour dormir et particulièrement pour les animaux : écurie, étable, bergerie. Cette étymologie est d'autant plus vraisemblable que la localité jalonne le parcours d'une grande route ancienne (voir Histoire) et y a rempli le rôle de gîte d'étape, de relais de poste.

    Au XVIe siècle, elle est connue sous le nom de Sainte Marie Magdeleine d'Estaules.

    Histoire

    Rapport de Claire Bertelot, institutrice de l’école d’Étauliers, à Ferdinand Buisson, inspecteur général de l’Instruction publique, sur ses activités en 1914-1918. . Archives nationales de France.

    Station située sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, ville d’histoire, elle doit sa prospérité à sa situation géographique.

    L'antique voie romaine, qui relie Saintes à Blaye, est utilisée durant quatorze siècles. Au XIIe et XIIIe siècle, elle est empruntée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un hôpital, situé près de la route, tenu par des religieux, est destiné au repos des voyageurs.

    La route nationale 137 était connue sous le nom de "route royale" (route impériale sous l'Empire) et date du règne de Charles VIII (1483-1498). Sa création entraîne la mise en place d'hôtels, d'auberges et de services de diligences qui s'établissent au bord de la route. Le nom Étauliers est cité en 1730. La voie ferrée, à présent supprimée, date de 1888.

    En 1814, lors de l'invasion du sud-ouest de la France par les troupes coalisées détachées de l'armée du duc de Wellington (lequel opère en direction de Toulouse) les abords de la commune sont le théâtre d'un bref accrochage. Le 6 avril, la division de Lord Dalhousie qui a franchi la Dordogne afin d'assiéger Blaye toujours tenue par une garnison fidèle au régimé impérial, se heurte devant Etauliers à la petite armée des généraux L'Huillier de Hoff et Desbureaux. Après un affrontement qualifié de sérieux et auquel participe le marquis de La Rochejaquelein comme aide de camp du général anglais, 2500 coalisés mettent en déroute les Français au nombre d'environ 2000, pour l'essentiel des conscrits inexpérimentés de la classe 1815 assemblés à la hâte. Ces derniers laissent 300 prisonniers et deux canons sur le terrain. Les pertes coalisées sont évaluées à une vingtaine d'hommes[20],[21],[22],[23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1983 Yves Poissant    
    1983 1985 Charles Duplaa PS  
    1985 1989 Guillaume Victor    
    1989 1999 Jeanine Duplaa PS  
    1999 2020 Bernard Lavie-Cambot PS Retraité
    2020 En cours Louis Cavaleiro PP Conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2018, la commune comptait 1 484 habitants[Note 5], en augmentation de 0,13 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    434337430570644696687731766
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    828822840817794905925956923
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    973974923870911933871775837
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    8538167601 5131 2941 3941 4321 4371 499
    2017 2018 - - - - - - -
    1 4931 484-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale reconstruite en 1853, de style néo-gothique, d'une grande pureté. Elle est consacrée le et est dédiée à sainte Marie-Madeleine. Le tympan de la façade, richement orné, abrite Dieu le père entouré des symboles des quatre évangélistes : un lion, un aigle, un taureau et un jeune homme. Des draperies en pierre masquent de fausses portes. De nombreux vitraux, signés Dagrand, éclairent l'intérieur de l'édifice. Parmi les saints représentés sur ces vitraux, figure saint Romain, prêtre et apôtre du Blayais.

    Personnalités liées à la commune

    • François Ier, Richelieu, ducs, comtes, passèrent et s’arrêtèrent à Étauliers dans de nombreuses auberges et l’on s’y arrêtait d’autant plus volontiers que les pâtés y étaient renommés et figurent en bonne place au XVIIe siècle sur les fiches du voyageur, ancêtre du guide Michelin.
    • Le , Napoléon, l'impératrice Joséphine et leur suite font un court arrêt à Étauliers à leur retour de Bayonne. Une autre halte de l'empereur a lieu le alors qu'il se rend en Espagne. Ils sont hébergés à l'hôtel Dezage. Lors de sa transformation en mairie, on laisse subsister en 1903-1904 une cheminée de style Renaissance qui se trouve encore dans la salle du conseil municipal. On la montre aux visiteurs comme ayant fait partie de la chambre de Napoléon 1er .

    Jumelages

    Depuis , la commune d'Étauliers est jumelée avec Plougrescant, localité bretonne des Côtes-d'Armor[28].

    Manifestations

    Fête de l'asperge

    L'asperge étauloise est connue par les gastronomes. Fraîchement cueillie, elle dispense ses bienfaits sans compter. Très riche en vitamines et très peu calorique, elle réconcilie gourmandise et bien-être. L’asperge est encore un des rares légumes qui se cueille à la main et une à une, et nécessite à la fois soleil et humidité pour arriver sur la table, fraîche et délicieuse.

    Celle du Blayais est blanche et elle ravit les amateurs en entrée ou en accompagnement d’une viande ou d’un poisson. Comme les produits du terroir dignes de ce nom, elle est synonyme de fraîcheur, de qualité, de goût et de tendresse. La Communauté des communes de Saint-Ciers-sur-Gironde, en collaboration avec la commune d’Étauliers et le comité de jumelage, organise depuis 2000 la fête de l’asperge du Blayais le dernier week-end d'avril. De nombreux stands exposent les asperges du Blayais et les produits du terroir. La coopérative d’Étauliers et les producteurs vendent leur récolte cueillie le matin même. Cette fête attire jusqu'à 10 000 à 12 000 visiteurs chaque année.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Donnezac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Étauliers et Donnezac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Donnezac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Étauliers et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Pigeard (A), Dictionnaire des batailles de Napoléon, Tallandier
    21. The Dispatches of Field Marshal the Duke of Wellington, volume 11, Londres, 1838
    22. De Bauchamp (A), Histoire de la campagne de 1814 et de la restauration de la monarchie française, t2, Paris, 1815
    23. Mémoires de la Marquise de La Rochejaquelein, p157
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Quotidien régional Sud Ouest, « Jumelage avec la Bretagne », (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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