Eskom

Eskom est une compagnie sud-africaine de production et de distribution d'électricité. Eskom fut fondée en 1923[1] par l' Electricity Supply Commission (ESCOM), également connue sous son nom en Afrikaans Elektrisiteitsvoorsieningskommissie (EVKOM), par le gouvernement d'Afrique du Sud selon les termes de l' Electricity Act (1922).

Eskom

Création 1923
Forme juridique Société par actions
Siège social Sandton
Activité Energie
Produits électricité
Site web www.eskom.co.za
La centrale électrique Arnot, dans la province de Mpumalanga, exploitée par Eskom.

La compagnie est la première compagnie de production et de distribution d'électricité en Afrique du Sud et l'une des dix premières dans le monde.

Eskom est l'opérateur du projet controversé de centrale au charbon de Medupi.

Historique

Le 18 août 2014, Eskom annonce la signature d'un contrat avec la multinationale française Areva, concernant le remplacement de six générateurs de vapeur de la centrale nucléaire de Koeberg, prévu en 2018[2].

Frappée par une gestion peu claire sous le gouvernement de Jacob Zuma, l'entreprise est fortement endettée, à tel point qu'en novembre 2018 un rapport considère que l'entreprise est « techniquement en faillite »[3]. Alors que le gouvernement réfléchit à des solutions pour sauver l'entreprise impliquant une séparation en trois entités distinctes et de l'austérité, à partir du , les Sud-Africains font face à des délestages électriques réguliers, une forme de protestation des employés[4]. Le , le gouvernement sud-africain de Cyril Ramaphosa déclare mobiliser 23 milliards de rands, soit environ 1,4 milliard d'euros, afin de renflouer la compagnie, endettée à hauteur de 420 milliards de rands (27 milliards d'euros)[5]. Au début du mois d'avril, les coupures se poursuivent, les équipements vétustes, 37 ans en moyenne, étant incapables de fournir suffisamment d'électricité à tout le pays[6]. Deux nouvelles méga centrales au charbon, Medupi et Kusile, construites pour répondre aux besoins en électricité, ont plusieurs années de retard et produisent bien moins que prévu. Les effets des délestages réguliers sont fortement négatifs pour l'économie sud-africaine, un mois avant les élections générales sud-africaines de 2019[7].

À la mi-octobre 2019, les délestages reprennent, et ont un impact fortement négatif sur une économie sud-africaine déjà en difficultés. Les plans de sauvetage du gouvernement se succèdent sans parvenir à sauver l'entreprise, proche de la faillite. L'échec des projets géants Medupi et Kusile, ainsi que la dépendance au charbon acheté deux à trois fois le prix du marché sont en partie responsables de cette situation. Le quintuplement des prix de l'électricité depuis 2007 nuit au pouvoir d'achat, et la population cherche des alternatives : les plus riches se tournent vers les énergies renouvelables, les plus pauvres vers des substituts comme la paraffine[8]. Le 19 novembre 2019, l'entreprise change de PDG et lance dans la foulée un plan de restructuration de l'entreprise[9].

Notes et références

  1. http://www.eskom.co.za/c/article/223/company-information/
  2. « Areva: contrat en Afrique du Sud », sur Le Figaro, (consulté le ).
  3. (en) « Eskom ‘technically bankrupt’ as debt hits R400 billion », sur business tech, (consulté le )
  4. « Afrique du Sud: la mauvaise passe d'Eskom fait disjoncter le pays », sur RFI, (consulté le )
  5. AFP, « L'Afrique du Sud renfloue le géant de l'électricité en déroute », sur La Croix, (consulté le )
  6. Claire Bargelès, « Le géant sud-africain Eskom dans la tourmente[date=3 avril 2019 », sur Les Échos (consulté le ).
  7. (en) Norimitsu Onishi, « South Africa Crippled by Rolling Blackouts, Weeks Before an Election », sur New-York Times, (consulté le ).
  8. Noé Hochet-Bodin, « L’entreprise Eskom menace de faire disjoncter l’économie sud-africaine », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  9. Malick Diawara, « Afrique du Sud : un nouveau PDG pour Eskom », sur lepoint.fr, (consulté le ).

Lien externe

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