Ernest Mame

Neveu et gendre d'Armand Mame, fondateur d'une importante imprimerie à Tours, il dirige avec lui sa maison de 1833 à 1845, laissant par la suite son cousin et beau-frère, Alfred Mame, seul aux commandes. Il est l'un des fondateurs des papeteries de La Haye-Descartes, aux côtés d'Alfred Mame, d'Henri et d'Eugène Goüin, de Charles de Montgolfier et d'Hettere.

Nommé maire de Tours en 1849, membre, pendant seize ans, et président de la Chambre de commerce, membre du Conseil général d'Indre-et-Loire (pour le canton de Tours-Centre de 1856 à 1871), il est élu député, le 23 octobre 1859, comme candidat officiel dans la 3^e circonscription d'Indre-et-Loire, en remplacement de Desbassayns de Richemont nommé sénateur : par 16 224 voix (20 975 votants, 33 843 inscrits), contre 5 701 à M. de Bridieu. Réélu, le 1^er juin 1863, par 18 461 voix (24 802 votants, 35 665 inscrits), contre 6 208 à Luzarche, il siège dans la majorité dynastique.

Il donne sa démission de maire en 1865 lors des élections municipales, et ne se représente pas aux élections du 24 mai 1869. Il vit ensuite en dehors des affaires publiques pendant quelques années ; mais, après la dissolution de la chambre lors de la crise du 16 mai 1877, il se représente ; le 14 octobre 1877, comme candidat du maréchal de Mac Mahon, dans la 1^re circonscription de Tours, où il échoue avec 7 472 voix, contre 12 006 à l'élu républicain Antoine-Dieudonné Belle.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1852, et officier le 14 juin 1856, en récompense du dévouement dont il avait fait preuve au moment des inondations de la Loire.

Il habite le château d'Ardrée, situé au nord de Tours sur la commune de Saint-Antoine-du-Rocher. Le parc du château fut dessiné par Eugène Bülher, paysagiste qui réalise également le jardin des Prébendes d'Oé à Tours et le parc du château de La Touche à Ballan-Miré, propriété de son cousin Alfred Mame.