Ernest Lapointe

Ernest Lapointe ( à Saint-Éloi dans le Bas-Saint-Laurent - à l'âge de 65 ans) était un homme politique canadien. Il a d'abord été élu à la Chambre des communes du Canada dans une élection de 1898 en tant que député libéral.

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Biographie

En 1921, William Lyon Mackenzie King nomme Lapointe au cabinet canadien en tant que ministre de la marine et des pêcheries. En 1924, il est devenu le ministre de la justice et il a conservé ce poste dans plusieurs cabinets libéraux jusqu'à sa mort en 1941. Lapointe a servi en tant que lieutenant politique québécois et était l'un des ministres les plus influents du cabinet. Il a présidé la délégation canadienne à la conférence impériale de 1926 qui a mené à la signature de la déclaration Balfour qui éleva le statut des dominions à égalité avec le Royaume-Uni et qui mena éventuellement au statut de Westminster de 1931.

À la fin des années 1930, Lapointe a annulé certaines lois votées par le Parti Crédit social de l'Alberta de William Aberhart. Il n'a cependant pas porté son veto à la loi du cadenas de Maurice Duplessis car il ne voulait pas entrer en conflit avec le gouvernement de l'Union nationale.

Lapointe aida Mackenzie King à rédiger sa politique contre la conscription pour le service outre-mer en 1939 et sa campagne électorale aida à battre le gouvernement Duplessis en 1939.

Il s'est notamment ligué avec Vincent Massey pour refuser l'entrée au Canada aux réfugiés juifs en provenance d'Europe.

Son fils, l'homme politique Hugues Lapointe, a notamment été lieutenant-gouverneur du Québec.

Faits divers

  • Ernest Lapointe jouera un rôle important dans l’autonomisation du Canada sur la scène internationale. En , il signe le Traité du flétan (ou Halibut Treaty) sans attendre la ratification du diplomate anglais Sir Auckland Geddes[1]. Le Canada était déjà libre de négocier ses propres traités depuis 1907, mais c’était la première fois qu’il le ratifiait lui-même[2].Ernest Lapointe est donc le signataire du premier traité international du Canada, ratifié et négocié indépendamment de la Grande-Bretagne.
  • À l'époque de Lapointe, le parti Libéral ne formait qu'un tout, sur la scène fédérale et les scènes provinciales, Lapointe, par son influence et son prestige, était tout désigné pour contrôler les affaires du parti au Québec. C'est lui qui tenta (en vain) de remplacer Louis-Alexandre Taschereau par Adélard Godbout, avant que le parti ne soit mené à la ruine.
  • À une assemblée partisane, lors de l'élection provinciale de 1939 où Ernest Lapointe coopéra avec Godbout, un journaliste de la radio d'État approche l'homme et lui demande : Quelle est votre opinion sur Maurice Duplessis? Et Lapointe de répondre : Duplessis? Un cosaque fanfaron et ennuyant.

Postérité

Un ancien navire de la Garde côtière canadienne en service de 1941 à 1978, le NGCC Ernest Lapointe a porté son nom. Ce brise-glace a été converti en navire musée en 1980 et se trouve sur le site du musée maritime du Québec à L'Islet au Québec.

Archives

Il y a un fonds d'archives Ernest Lapointe à Bibliothèque et Archives Canada[3].

Références

  1. (en) John MacFarlane, Ernest Lapointe and Quebec's Influence on Canada's Foreign Policy, Toronto, Ontario, University of Toronto Press, , 270 p. (ISBN 978-1-4426-7458-5), p. 62
  2. (en) John MacFarlane, Ernest Lapointe and Quebec's Influence on Canada's Foreign Policy, Toronto, Ontario, University of Toronto Press, , 270 p. (ISBN 978-1-4426-7458-5), p. 63
  3. « Fonds Ernest Lapointe, Bibliothèque et Archives Canada »

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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