Équipe de Roumanie de rugby à XV
L'équipe de Roumanie de rugby à XV est l'équipe représentant la Roumanie dans les compétitions internationales majeures de rugby à XV telles que la Coupe du monde ou le Championnat européen des nations. Sous l'égide de la fédération roumaine de rugby à XV, elle est considérée comme une équipe de deuxième rang.
Surnom | les Chênes |
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Entrée au Board | 1987 |
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Sélectionneur | Andy Robinson |
Capitaine | Florin Surugiu |
Record de sélections | Florin Vlaicu (128) |
Record de points | Florin Vlaicu (1024) |
Record d’essais | Catalin Fercu (33) |
États-Unis 21 - 0 Roumanie
Roumanie 100 - 0 Bulgarie
Angleterre 134 - 0 Roumanie
Coupe du monde | |
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· Participations | 8/9 |
· Meilleur résultat | Premier tour (une victoire) |
Au , elle est classée 19e au classement des équipes nationales de rugby.
Historique
L'Équipe de Roumanie de rugby rivalise avec les grandes nations européennes jusqu'à la fin des années 1980. En effet, Napoléon III avait contribué, par sa diplomatie, à la reconnaissance par les États d'Europe de la Roumanie. Depuis, Bucarest n'a qu'une ambition : être le Paris du pays du Danube. Et comment y parvenir mieux qu'en envoyant à Paris, au début du XXe siècle, des étudiants ?
Ces étudiants roumains découvrent un jeu nouveau, en plein essor : le rugby à XV. Ils l'exportent chez leurs compatriotes. Produit « Made in France », le rugby est très populaire. En 1915 naît le Stadiul Roman, rejeton du Stade français : même recrutement lycéen, mêmes couleurs de maillot, mêmes structures omnisports avec le rugby au centre.
Le rugby naît à Bucarest, il y sera longtemps pratiqué modestement mais résolument. En 1924, une première victoire est acquise face à la Pologne. Avant-guerre, Roumains et Français s'affrontent à deux reprises : en 1924 également, à Colombes, lors des Jeux olympiques, puis quatorze ans plus tard en 1938, à Bucarest. Les capitaines roumains sont alors le trois-quarts centre Nicolae Mărăscu en 1924, puis le troisième ligne aile Constantin Turut en 1938 ; les 3e et 4e matchs n'auront lieu qu'en 1957 entre les deux pays, sous le capitanat du demi de mêlée Dumitru Ionescu dit Titi (ce joueur avait déjà joué contre l'Italie 23 années auparavant en 1934). En 1939, un club provincial existe (la formation des usines d'aviation de Brașov), pour les dix-sept autres clubs tous implantés dans la capitale. En 1945, les structures du rugby sont modifiées. Les clubs deviennent officiellement corporatistes. L'État permettra au rugby de partir à la conquête de la province. Des progrès significatifs sont enregistrés avec à la clé quelques succès internationaux. De 1960 à 1963, sous le capitanat du 3e ligne aile Viorel Morariu, la Roumanie réussit même une série de 4 matchs sans défaite face aux Français, alors que ces derniers ont obtenu quant à eux une série de 4 victoires dans le Tournoi des Cinq Nations. Les nations britanniques accordèrent la cape aux joueurs appelés à affronter la Roumanie seulement à partir de 1983.
1945 – 1990 : la Roumanie proche des plus grandes nations du rugby
Les Roumains s'améliorent dans le jeu, établissent une série de quatre matchs sans défaite contre les Français entre 1959 et 1962 (2 victoires et 2 nuls). Les Roumains jouent également fréquemment contre les Italiens. Ils commencent à affronter les nations britanniques en 1981 : ils battent deux fois les Gallois et une fois les Écossais au cours des années 80. En 1981, ils affrontent les Néo-Zélandais avec à la clé une défaite mémorable (14-6)[1].
À cette époque, des joueurs tels que le lion britannique Rob Ackerman décrivent la Roumanie comme une équipe d'un niveau comparable à celui des All Blacks, grâce à des joueurs jouant au rugby comme à l'armée – de fait certains internationaux roumains sont alors aussi militaires – avec une dimension physique impressionnante[2].
Plus tard, ils battent à la surprise générale la France au stade Jacques-Fouroux d'Auch le , ainsi que l'Écosse à Bucarest le .
Au début des années 1980, le pays compte 13 000 joueurs.
Depuis, l'équipe roumaine tente de se faire une place dans le circuit du rugby international. Mais les meilleurs joueurs ont quitté le pays, généralement pour la France, et il est bien difficile pour l'équipe nationale de se reconstruire, même si elle a participé à toutes les Coupes du monde depuis la création de l'épreuve en 1987.
1990 – 2010 : la dégringolade après la révolution
La chute du dictateur Nicolae Ceaușescu en 1989 plonge les clubs roumains dans la crise. Nombre d'entre eux disparaissent, et la sélection nationale en subit les conséquences. Pendant plus de vingt ans, la Roumanie dégringole dans la hiérarchie mondiale.
Les Roumains font ainsi de bien pâles prestations en Coupe du monde de rugby à XV. Ils terminent derniers de leur poule en 1995 et troisièmes en 1991 et 1999. S'ils battent l'Italie en 1994 et l'Écosse en 1991, ils subissent de gros revers contre les autres sélections majeures, en particulier les nations britanniques. Les années glorieuses sont désormais loin derrière la sélection roumaine, qui n'est plus capable de battre des nations comme le Pays de Galles (depuis 1988), l'Écosse (depuis 1991), la France (depuis 1990) ou l'Italie (depuis 2004).
Après un échec déjà retentissant au Pays de Galles au Millenium en (81-9), les Roumains perdent 134 à 0 contre les Anglais à Twickenham deux mois plus tard, ce qui constitue le plus gros écart de points jamais enregistré dans un match de rugby, alors que quelques mois auparavant, ils avaient plutôt bien tenu tête à l'Irlande lors d'un test match (37-3). Ce triste record de la plus lourde défaite est battu plus tard lors de la Coupe du monde de rugby à XV 2003 lors du match Australie - Namibie (142-0).
En 2006, la Roumanie remporte le championnat européen des nations de rugby à XV 2004-2006. Lors de la Coupe du monde en France, les Roumains perdent leur premier match de peu contre l'Italie (24-18), avant d'être douchés 42 à 0 par l'Écosse. Ils battent de justesse le Portugal (14-10) et sont totalement impuissants lors du dernier match contre des Néo-Zélandais nettement supérieurs malgré l'absence de Dan Carter (85-8).
La Roumanie termine dernière de sa poule lors de la coupe du monde 2011. Pourtant, au premier match, les Roumains frôlent l'exploit contre l'Écosse : après avoir mené 24 à 21 à la 70e minute, ils ne tiennent pas et encaissent treize points pour s'incliner 34 à 24. Ensuite, les Roumains subissent de lourds revers contre l'Argentine (43-8) et Angleterre (67-3). L'espoir d'éviter une cuillère de bois s'envole quand ils s'inclinent encore face à leurs principaux concurrents en championnat européen des nations, les Géorgiens (25-9).
L'après 2011 : le renouveau
Romeo Gontineac quitte la tête de la sélection après la coupe du monde 2011 et est remplacé par le mythique Hari Dumitras. Les résultats restent moyens, la Roumanie finit deuxième du Championnat européen des nations 2010-2012 mais avec quatre défaites (deux contre la Géorgie, une en Espagne face à la sélection espagnole et une au Portugal face aux Portugais. Puis elle subit deux défaites à domicile lors de la tournée de respectivement contre le Japon et les États-Unis (23-34 et 3-34). Hari Dumitras sera limogé à l'issue de cette tournée.
Son remplaçant, le Gallois Lynn Howells, fait ses débuts à la tête de la sélection en 2013, lors de la première journée du Championnat européen des nations 2012-2014, avec une difficile victoire au Portugal (13-19). Son équipe s'impose par la suite trois fois respectivement contre la Russie (29-14), en Espagne (25-15) et en Belgique (32-14). Ils terminent la phase aller par un match nul à Bucarest contre la Géorgie (9-9). En juin, la Roumanie accueille la Coupe des Nations, compétition amicale disputée tous les ans à Bucarest, et remporte cette dernière grâce à trois victoires en autant de rencontre contre la Russie, et les équipes espoirs argentine et italienne. Lors de la tournée automnale de 2013, le XV du chêne impressionne en s'imposant contre les Tonga (19-18) et le Canada (21-20), mais s'incline contre les Fidji (7-26).
La Roumanie aborde très sérieusement la phase retour du Championnat européen des nations 2012-2014. Après trois larges succès contre le Portugal (24-0), la Russie (34-3) et l'Espagne (32-6), la Roumanie s'assure d'obtenir son billet pour la coupe du monde de rugby à XV 2015. Après une victoire bonifiée contre la Belgique (29-10), la Roumanie échoue au dernier match du tournoi, le match pour la victoire finale, face à la Géorgie (22-9). Deuxième du Championnat européen des nations 2012-2014, la Roumanie gagne sa place dans le groupe D de la coupe du monde 2015, aux côtés de la France, de l'Irlande, de l'Italie et du Canada.
Palmarès
- Médaille de bronze aux Jeux olympiques de 1924 (capitaine: Nicolae Mărăscu)
- Vainqueur du Championnat européen des nations en 1968-1969 ; 1974-1975 ; 1976-1977 ; 1980-1981 ; 1982-1983 ; 1999-2000 ; 2000-2002 ; 2004-2006 ; 2017.
Joueurs actuels
Joueurs célèbres
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- Marius Niculaï
Liste des sélectionneurs
Le tableau ci-contre donne la liste des entraîneurs du XV de Roumanie qui se sont succédé depuis 2002.
Entraîneur | Activité |
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Bernard Charreyre | 2002-2003 |
Philippe Sauton | 2003- juillet 2004 |
Daniel Santamans et Robert Antonin | 2004-2007 |
Marin Moț | 2007-2008 |
Serge Laïrle | 2009-2010 |
Romeo Gontineac | 2010-2011 |
Hari Dumitras | 2011-2012 |
Lynn Howells | 2012-2018 |
Thomas Lièvremont | 2018 |
Marius Tincu (intérim) | 2019 |
Andy Robinson[6] | 2019- |
Différents records
Record de sélections
Rang | Joueur | Nombre de sélections |
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1 | Florin Vlaicu | 128 |
2 | Cătălin Fercu | 109 |
3 | Valentin Calafeteanu | 100 |
4 | Cristian Petre | 92 |
5 | Minya Csaba Gal | 88 |
Mihai Macovei | ||
Florin Surugiu | ||
8 | Valentin Poparlan | 77 |
9 | Romeo Gontineac | 76 |
Adrian Lungu | ||
Lucian Mihai Sirbu |
Record de points
En gras les joueurs encore en activité
Rang | Joueur | Points |
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1 | Florin Vlaicu | 1024 |
2 | Dănuț Dumbravă | 389 |
3 | Petre Mitu | 339 |
4 | Ionut Tofan | 316 |
5 | Valentin Calafeteanu | 233 |
6 | Neculai Nichitean | 201 |
7 | Cătălin Fercu | 171 |
8 | Gelu Ignat | 148 |
9 | Gabriel Brezoianu | 142 |
10 | Dumitru Alexandru | 119 |
Record d'essais
En gras les joueurs encore en activité
Rang | Joueur | Essais |
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1 | Cătălin Fercu | 33 |
2 | Gabriel Brezoianu | 28 |
3 | Mihai Macovei | 19 |
... | - | - |
Notes et références
- Doc Geopolitik, « FLASHBACK. Quand la Roumanie était une grande puissance du rugby international », sur Le Rugbynistère, (consulté le )
- (en-US) « A beer with a British Lion: Robert Ackerman », sur The Roar (consulté le )
- Caracostea joué au Racing Clube de France au début de XXe siècle
- Cratunescu joué au Stade français au début de XXe siècle
- Iconomu joué au USA Perpignan au début de XXe siècle
- (ro) « Englezul Andy Robinson, noul antrenor al nationalei de rugby a Romaniei », sur Site officiel de la Fédération roumaine de rugby à XV, (consulté le )
Bibliographie
- (ro) Constantin Zamfir, Povesta naționalei de rugby continuâ, Bucureşti, Editura Paco, , 324 p., relié (ISBN 978-606-8006-54-3)
- (ro) Constantin Zamfir, Marian Burlacu, Christian Frisk, Marius Raczek et Mihai Cojocaru, 1913-2013 100 de ani de rugby în România, Federația Română de Rugby, 249 p., relié
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (ro) Site officiel
- présentation de la Roumanie en 2003 (sur web.archive.org)
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