Empagliflozine

Donné chez le diabétique de type 2, donné en première intention[3] ou associé à un traitement par metformine et par sulfonylurée[4], ou encore en complément d'un traitement par insuline[5], il permet une amélioration du contrôle glycémique, avec une baisse du poids et de la pression artérielle, en particulier nocturne[6], même en cas d'insuffisance rénale chronique non terminale[7].

Il semble ainsi diminuer le risque de complications cardiovasculaires[8] (notamment par rapport à la sitagliptine, avec une fréquence moindre d'hospitalisation pour une insuffisance cardiaque[9]) ou rénale[10] et le mortalité chez le diabétique[8]. L'une des raisons de ces résultats consiste en l'augmentation de la natriurèse, sans effet sur la kaliémie[11].

Chez l'insuffisant cardiaque avec fraction d'éjection basse, non diabétique, il améliore les symptômes et la qualité de vie[12]. La place de cette molécule reste discutée, en particulier parce que les patients, dans ces études, ne sont, le plus souvent, pas traités de manière optimale (faible taux de prescription de l'association sacubitril–valsartan)[13].

L'effet indésirable le plus fréquent est la survenue d'une infection urinaire, voire mycosique, chez la femme[14].

Cette molécule comme les autres inhibiteurs de la SGLT2 exposerait les patients à un risque augmenté d’amputation des membres inférieurs[15].

L'empagliflozine bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché par l'agence européenne du médicament, AMM avalisée par l'agence du médicament française (ANSM) le 25 mai 2014 sous le nom de spécialité de Jardiance dosée à 10 et 25 mg[16]. La commission de transparence de la Haute autorité de santé a rendu deux avis successifs n'accordant aucune amélioration du service rendu à ces spécialités[17]. En conséquence elles ne sont pas remboursées par l'Assurance maladie, et le laboratoire Boehringer Ingelheim, titulaire de l'AMM ne l'a pas mis à disposition des malades français. Curieusement la dapaglifozine (spécialité FORXIGA des laboratoires Astra-Zeneca) est remboursée par l'assurance-maladie à 30 % alors que ces deux molécules font partie de la même classe pharmacothérapeutique des inhibiteurs des SGLT2[18].

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