Emeric-Joseph de Breidbach de Burrisheim
Emeric-Joseph de Breidbach de Burrisheim, né à Coblence le et mort à Mayence le , fut grand doyen de l'église métropolitaine de Mayence, prince-Électeur et archevêque de Mayence.
Emeric-Joseph de Breidbach de Burrisheim | ||||||||
L’archevêque Emeric-Joseph de Breidbach de Burrisheim | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Coblence |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | Mayence |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | ||||||||
Dernier titre ou fonction | prince-archevêque de Mayence | |||||||
Evêque de Worms | ||||||||
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archevêque de Mayence | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
doyen du chapitre cathédral (1758-1763) | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
chambellan de la cour électorale de Mayence (1747-1758) | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Emeric-Joseph de Breidbach provenait d'une famille noble de Burrisheim (voir aussi→ Château de Bürresheim). Il fut élu canoniquement archevêque le , après la mort de Jean-Frédéric-Charles d'Ostein.
Par son ouverture aux principes des Lumières, il se révéla comme le plus éminent prince-archevêque de Mayence du XVIIIe siècle. S'il se borna sur le plan économique à poursuivre la politique mercantiliste de son prédécesseur (il n'y eut guère de grande réforme économique), il se consacra d'autant plus à la réforme de l'éducation. Il s'employa surtout à circonscrire l'influence des ordres religieux, en particulier celle des Jésuites, qui contrôlaient les universités et les lycées. Ses tentatives ne devaient toutefois aboutir qu'avec la dissolution de l'ordre par le pape Clément XIV en 1773.
Pour donner aux lycées et à l'université une autonomie financière, Emeric-Joseph de Breidbach dispersa des congrégations devenues fantomatiques, réquisitionna leurs biens et restreignit les privilèges des religieux. Cela provoqua en 1771 l'opposition du chapitre canonial, qui s'inquiétait de la perte de ses propres possessions et de ses privilèges, mais qui dut finalement s'incliner devant l'archevêque. Ces mesures contribuèrent à améliorer à introduire dans l'enseignement de nouvelles disciplines plus tournées vers la pratique, notamment les sciences de la nature, qui faisaient des enfants non plus seulement des théoriciens et de bons chrétiens, mais aussi et surtout des sujets productifs.
Avec les deux autres électeurs archevêques (Cologne et Trèves), Emmerich Josef s'efforça, de 1768 à 1770, de réduire l'autorité du pape sur les affaires de son diocèse. Mais ce fut un échec à cause des désaccords entre les trois prélats, du soutien défaillant de l'empereur Joseph II et du pape Clément XIII peu enclin à faire des concessions. Les idées des Lumières reçurent leur impulsion définitive sous son règne. Il mourut d'un polype cardiaque le .
En résumé, le règne d'Emmeric-Joseph, comme celui de ses prédécesseurs, se traduit par une sécularisation de la politique, ainsi qu'une dissociation croissante de ses fonctions temporelles et spirituelles. Ce fut sous Emeric-Joseph, que Mayence commença à prospérer[1].
Du côté de ses sujets, qui traditionnellement étaient encore très attachés à l'Église, mais aussi du côté du chapitre, qui se voyait menacé sur ses positions, les réformes paraissaient anticléricales et créaient une menace pour la religion catholique. C'est pourquoi après la mort de l'archevêque Emmeric-Joseph, le chapitre porta son choix sur un successeur qui, croyait-il, ferait machine arrière. Il illustra parfaitement la dichotomie qui peut exister entre un dirigeant idéologue et un peuple aux aspirations plus conservatrices.
Il meurt le et est enterré dans la Cathédrale Saint-Martin de Mayence, dont il avait fait restaurer la tour ouest par Franz Ignaz Michael Neumann après un coup de foudre en 1767.
Voir aussi
Notes et références
- L'Art de vérifier les dates, publié en 1750 par Charles Clémencet, avec la collaboration de Maur Dantine et d'Ursin Durand.
- Alexandre Louis Bertrand Beaunoir, Voyage sur le Rhin, depuis Mayence jusqu'à Dusseldorf, tome premier, Neuwied, 1791
Liens externes
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