Edgard Combes

Edgard Combes, né à Pons (Charente-Maritime) le [1] et mort à Versailles le , est un haut fonctionnaire français.

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Biographie

Jean André Edgard Combes est le fils d'Angèle-Marie Dussaud et d'Émile Combes, alors professeur[1], futur maire de Pons (1875-1919), sénateur (1885-1921), ministre (1895-1896) et président du conseil (1902-1905). Élève de l'école communale de Pons puis du collège de Saintes[2], Edgard poursuit ses études au lycée de Poitiers, où il se lie d'amitié avec Adrien Papillaud, futur journaliste[3], avant d'être diplômé d'une licence de droit.

De 1886 à 1888, Edgard Combes est le chef de cabinet de plusieurs préfets[4]. En , il est nommé sous-préfet de Castelnaudary (3e classe). Il est ensuite sous-préfet de Châtillon-sur-Seine de 1890 à 1893, puis secrétaire général de la préfecture d'Indre-et-Loire (2e classe) à partir de 1893. En 1895-1896, il est le chef de cabinet de son père, ministre de l'Instruction publique dans le gouvernement Bourgeois. Il est nommé sous-préfet de Lunéville (1re classe) en 1897 puis préfet de l'Allier en .

Le , lorsque son père prend la présidence du conseil, Edgard Combes obtient le poste de secrétaire général du ministère de l'Intérieur[4]. Selon l'historien Bertrand Joly, c'est à ce titre qu'il serait le véritable promoteur du « combisme », ce régime jacobin et anticlérical caractérisé par une surveillance institutionnalisée des opposants cléricaux[3].

C'est également en tant que secrétaire général du ministère de l'Intérieur que son nom est mêlé à l'affaire du « million des Chartreux ». Edgard Combes est en effet accusé d'avoir voulu extorquer, par l'entremise de tierces personnes, de fortes sommes d'argent aux Chartreux en échange de l'autorisation de cette congrégation par les autorités[5]. Cette accusation de chantage n'a pas été prouvée[3].

Nommé conseiller d’État en 1903, en remplacement d'Henry Marcel[4], Edgard Combes meurt le , des suites d'une opération de l'appendicite à Versailles, au domicile de son beau-père Stéphanus-Albert Jossier, ancien préfet et trésorier-payeur général de Seine-et-Oise[6]. Il est inhumé le dans le cimetière de sa commune natale, où le gouvernement est représenté par Albert Sarraut[7]. Une stèle à sa mémoire, surmontée d'un buste sculpté par l'artiste rochelais Laurent (détruit pendant la Seconde Guerre mondiale), est inaugurée à Pons le , en présence de plusieurs personnalités politiques, dont le sénateur Auguste Delpech, président du comité exécutif du PRRRS[8].

Références

  1. Archives en ligne de Charente-Maritime, Registre des naissances de la commune de Pons (1857-1867), vue 206/277, acte no 57 du 11 août 1864.
  2. Bulletin du Parti républicain radical et radical-socialiste : organe officiel du comité exécutif, 2 novembre 1907, p. 2.
  3. Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2014, p. 587.
  4. Le Journal, 2 novembre 1903, p. 2.
  5. R.P. Lecanuet, L'Église de France sous la Troisième république. Les Signes avant-coureurs de la Séparation. Les Dernières années de Léon XIII et l'avènement de Pie X (1894-1910), Paris, Librairie Félix Alcan, 1930, p. 420-421.
  6. Le Journal, 11 avril 1907, p. 1.
  7. Le Radical, 15 avril 1907, p. 2.
  8. Le Rappel, 22 octobre 1907, p. 1.

Voir aussi

Liens externes

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