Drubec
Drubec est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 118 habitants[Note 1].
Drubec | |
L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Terre d'Auge |
Maire Mandat |
Antoine Vilars 2020-2026 |
Code postal | 14130 |
Code commune | 14230 |
Démographie | |
Population municipale |
118 hab. (2018 ) |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 39″ nord, 0° 06′ 29″ est |
Altitude | Min. 80 m Max. 145 m |
Superficie | 3,14 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Trouville-sur-Mer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mézidon-Canon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaumont-en-A. », sur la commune de Beaumont-en-Auge, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 962 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 11 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Drubec est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), terres arables (17,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Drubeccum vers 1350[21],[22].
Il y a unanimité chez les toponymistes pour identifier dans le second élément -bec, l'appellatif bec issu du norrois bekkr, « ruisseau »[21],[22],[23].
Cependant, on note une divergence dans l'analyse du premier élément Dru-. Il s'agit peut-être de l'anthroponyme norrois Torf[22], solution possible si l'on tient compte de la forme particulièrement tardive de la plus ancienne mention latinisée. En effet, l'évolution Torf- > *Tor- (assimilation de la fricative [f] au [b] de bec) > *Dor- (lénition du [t] initial), *Dru- (métathèse de [r] et passage de [ɔ] à [y] possiblement motivés par le mot français dru). Cette explication s'appuie aussi sur le fait que de nombreux toponymes en -bec sont précédés d'un nom de personne scandinave (cf. Bébec, Bolbec, Carbec, etc.). Ou bien directement du français/ancien français dru dans le sens d'« abondant », « fort »[21],[23], analyse s'appuyant sur le fait que de nombreux noms en -bec sont précédés d'un adjectif roman (cf. Clarbec, Beaubec-la-Rosière, etc.).
Remarque : dans les environs, on note la présence de plusieurs Drumare[24], dont le premier élément semble similaire, comme le hameau et le château de Drumare sur la commune de Beaumont-en-Auge (Drumara, 1198, magni rotuli, p. 53, 2)[25] à 10 km. Cette similitude d'association avec un élément aqueux et la forme plus ancienne trouvée pour un des Drumare affaiblissent les hypothèses de ces deux toponymistes, notamment celle d'un anthroponyme comme Torf. Quant à dru, il peut difficilement avoir le sens d'« abondant » pour une simple mare. Étant donné cet autre composé avec un appellatif d'origine anglo-scandinave comme mare, il convient tout aussi bien d'y voir un adjectif de même origine, comme le vieil anglais drōf « trouble » (allemand trüb, néerlandais droef de même sens) qui convient phonétiquement mieux que le nom de personne Torf et qui s'applique particulièrement à l'eau. Dans cette perspective, Drubec serait le « ruisseau à l'eau trouble » et Drumare, la « mare à l'eau trouble ». Homonymie avec Drübeck (Allemagne, Drubiki 877). Dans Drubec nous pouvons aussi bien voir le français dru (au sens de « fort »,« puissant ») que le norrois drjúgr, de sens voisin[26].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2018, la commune comptait 118 habitants[Note 8], en augmentation de 7,27 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Germain dont le clocher du XIIe siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [36].
- Vestiges d'une motte castrale.
L’église Saint-Germain. Vue nord-ouest. L’église Saint-Germain. Vue sud-est. La motte castrale.
Personnalités liées à la commune
- Édouard Krug, né à Drubec (1829-1901), peintre portraitiste et peintre d'histoire.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Beaumont-en-A. - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Drubec et Beaumont-en-Auge », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Beaumont-en-A. - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Drubec et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1012.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 84.
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883 .
- ibidem
- Chartier Guy. Les représentants de Bekkr dans la toponymie normande. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°56, 2014. p.153.
- « Lucien Liger, ancien maire entre 1983 et 1995 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Maire depuis 1995, Jean-Claude Hue arrête », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Jean-Claude Allais repart sans son adjoint », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Drubec : Jean-Claude Allais laisse son fauteuil de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Election 2020 : « Antoine Vilars est le nouveau maire de Drubec », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église », notice no PA00111292, base Mérimée, ministère français de la Culture
Liens externes
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