Dommartin (Doubs)

Dommartin est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Dommartinois et Dommartinoises.

Pour les articles homonymes, voir Dommartin.

Dommartin

Église Saint-Martin.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Pontarlier
Maire
Mandat
Laurent Favre
2020-2026
Code postal 25300
Code commune 25201
Démographie
Population
municipale
724 hab. (2018 )
Densité 113 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 31″ nord, 6° 18′ 28″ est
Altitude Min. 807 m
Max. 944 m
Superficie 6,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pontarlier
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Dommartin
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Dommartin
Géolocalisation sur la carte : France
Dommartin
Géolocalisation sur la carte : France
Dommartin

    Géographie

    Situation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Toponymie

    Dammartin en 1246 ; Damartin en 1250 ; Dammartin en 1277 ; Dummartin en 1280 ; Dommartin depuis 1302[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Dommartin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pontarlier, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[5] et 22 022 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,3 %), terres arables (23,7 %), prairies (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), zones urbanisées (8,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,9 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Ad stabulos

    La première mention de Dommartin date de 1141 où il était question de son église dans une bulle du pape Innocent II, dans ce document ce dernier confirmait les biens de cette église de Besançon. Cet édifice appartenait à Landry, archidiacre de Waresco avant qu'il ne le cède à Humbert de Scey, archevêque de Besançon qui le transmettait à son tour en 1143 à l'abbaye de Mouthier-Haute-Pierre. En 1262, époque où cette seigneurie relevait de la maison de Joux, Dommartin avait fait l'objet d'une reprise de fief auprès de Jean Ier de Chalon, comte de Bourgogne, de la part de Henri II de Joux ; cette reprise concernait également Courvières, Bouverans et Houtaud[12].

    Ces lieux étaient ancien car des chroniques de Saint-Bénigne de Dijon parlaient de stations existant au Xe siècle pour aller d'Orbe à Dijon et désignaient, après Pontarlier et avant Salins, la station de "Ad stabulos" qui devait être Les Hôpitaux-Vieux, Bulle ou Houtaud. En 1836 était découvert près d'une source à Bulle, situé à km d'Houtaud, des vestiges de constructions et de tuileaux de forme romaine non loin de l'endroit où passait la voie romaine passant par la Tour de Chalamont, située à Boujailles (à peu de distance était également trouvé un tombeau contenant cinq cadavres et des restes d'armures), il est donc possible que la station en question soit Bulle qui de plus tirerait son nom de "Ad stabulos"[12].

    Houtaud et Vuillecin

    Le fief de Dommartin comprenait également les villages d'Houtaud, de Vuillecin et de Bugny. Houtaud était cité dans une charte de Thierry II de Montfaucon, archevêque de Besançon, qui en 1189 confirmait les donations faites à l'abbaye de Montbenoit à savoir deux maisons ainsi que du terrain que Lambert et Hugues possédaient à "apdu Ostas" (ancien nom d'Houtaud)[12].

    Vuillecin tirerait son nom de « Villa sancta, ou cincta », sur le territoire de ce village une vaste enceinte laissait présager de l'existence d'un ancien camp. Deux de ces côtés s'appuyaient par des constructions sur le Drugeon et sur la crête de la montagne, les deux autres étaient limités par un large fossé et la voie romaine. Sur cette esplanade il avait été trouvé des tombes (nécropole mérovingienne) contenant des ossements, des ornements militaires, des sabres et des javelots. Sur le territoire de la commune il existait deux construction nommés « le Temple » et « Saint-Lazare ». Ce dernier lieu-dit (maintenant oratoire Saint-Lazare, sur la N57) était dans un vallon sur la route de Pontarlier aux abords d'un petit étang, c'était un endroit fréquenté par les malades qui s'y baignaient accordant des vertus à cette eau ; il est possible alors qu'une léproserie y ait été construite avant que le bâtiment ne soit transformé en métairie. "le Temple" (maintenant zone d'activités au Temple) se dressait au bord du Drugeon à la limite des communaux de Doubs, il avait été construit à cet endroit une église et quelques maisons appartenant à l'ordre de Malte qui devait succéder aux templiers ; cet ordre était implanté dans la région, la preuve en est que Jean de Joux léguait en 1303 aux templiers de Pontarlier son palefroi et son armure, de plus cet ordre avait des biens à Bouverans et à Usie[12].

    Vuillecin était nommé dans la charte de 1189 : Falcon de Pontarlier et ses frères donnaient au monastère de Montbenoit des hommes qu'ils possédaient à « Villessant », plus tard c'était au tour de Conon de Cicon de donner deux sœurs nommées Arembor et Libor de Vuillecin. Le 10 décembre 1416 Huguenin d'Arlay vendait au prince d'Orange tout ce qu'il possédait à Vuillecin[12].

    Joux et Montsaujon

    En 1309 Hugues et Amaury, fils d'Eustache de Dommartin, reconnaissait être vassaux de Jean de Joux tant pour Dommartin que pour Houtaud ; quelque temps plus tard, en 1349 la même déclaration était faite par Renaud de Dommartin. Le fief ne relevait pas en totalité du sire de Joux, il le partageait avec le seigneur de Montsaujon ; d'ailleurs Estiard de Montsaujon, chevalier, vendait le 13 octobre 1383 à Hugues II de Chalon-Arlay, la prévôté du lac Damvautier (aujourd'hui lac de Saint-Point), la terre de Maisons-du-Bois-Lièvremont et la seigneurie de Dommartin, tous ceci avec les droits et justice pour cinq cents florins en or. Le 29 avril 1402 Bernard de Luceste, écuyer, ratifiait la vente faite par son aïeul Estiard de Montsaujon et y ajoutait Houtaud et ses dépendances, la moitié de la garde de l'abbaye de Montbenoit, la garde du Temple, près de Pontarlier, la terre de Courvières et différents fiefs que Guyot de Cicon et les prédécesseurs de Pierre d'Usie tenait des seigneurs de Joux[12].

    La maison de Chalon-Arlay

    Le 18 novembre 1403 Claude de Dommartin, écuyer, reconnaissait tenir en fief du seigneur de Chalon-Arlay tout ce qu'il possédait en meix (habitation d’un cultivateur, jointe à autant de terre qu’il en faut pour l’occuper et le nourrir), maisons, hommes, justice, seigneurie, champs, prés, fours, moulins, censes, rentes, etc à Houtaud et à Dommartin. Louis II de Chalon-Arlay achetait pour quatre cents francs le 14 octobre 1461 de Jean de Joux, chevalier et seigneur d'Abbans, les fours, moulins, foules et batteurs (sert à séparer les graines de leurs enveloppes) d'Houtaud[12].

    La seigneurie de Dommartin avait comme châtelain en 1461 Jean de Fallerans et en 1486 Hugues de Chalon. En 1520 le bailli d'aval condamnait les habitants d'Houtaud à contribuer aux réparations du château, des étangs et des chaussées de La Rivière. Les premiers affranchissement étaient donnés à partir de 1571, c'est Antoine Bichet qui en bénéficiait puis en 1583 c'était au tour de Nicolas Grandvuillemin. D'autres actes suivaient mais toujours au coup par coup, Dommartin ne bénéficiait pas d'une charte de franchise pour tout le village[12].

    En 1638 la peste s'abattait sur la communauté et en 1652 le nombre d'habitants avait tellement chuté que les villageois demandaient une diminution de la cense qu'ils devaient acquitter pour leur four[12].

    À partir du XVIIe siècle la seigneurie était partagée entre le prince d'Orange, qui avait relevé le titre et le nom de la maison de Chalon-Arlay, et Renaud de Dommartin[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Suzanne Sire    
    mars 2008 mai 2020 Jean-Claude Espern[13] DVG Retraité de l'enseignement
    mai 2020 En cours Laurent Favre [14]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 724 habitants[Note 3], en augmentation de 12,42 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    264251287310316277291306354
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    360372328297282251258250223
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    225225210200197163164179186
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    181210292482466492523575655
    2018 - - - - - - - -
    724--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Pontarlier », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. recherches historiques sur la ville de Pontarlier
    13. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Chapelle de la Sainte-Trinité, Saint-Sébastien et Saint-Roch », notice no IA00014284, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 281 à 296 books.google.fr

    Articles connexes

    Liens externes

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