Montbenoît

Montbenoît (L'Aballye en arpitan / dialecte burgondan) est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Montbenoît

Église et abbaye de Montbenoît

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes de Montbenoît
(siège)
Maire
Mandat
Lucien Benmehal
2020-2026
Code postal 25650
Code commune 25390
Démographie
Gentilé Saugets
Population
municipale
398 hab. (2018 )
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 37″ nord, 6° 27′ 46″ est
Altitude Min. 820 m
Max. 1 125 m
Superficie 5,03 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ornans
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Montbenoît
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Montbenoît
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Montbenoît
Liens
Site web www.montbenoit.fr

    Ses habitants s'appellent les Saugettes et les Saugets.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Située à 783 m d'altitude en aval (au niveau de la départementale qui relie Pontarlier à Morteau), à 850 m au niveau de sa partie Nord et à 14 km au Nord-Est de la ville de Pontarlier, le village est situé sur la rive gauche du Doubs, au creux du Val du Sauget. La commune occupe 5,1 km2 (503 ha dont 338 ha de bois) et compte un peu plus de 200 habitants.

    La partie historique du village, en fond de vallée, est traversée par la rivière du Doubs. La commune est bordée, au Nord par la bordure étagée d'une douce montagne, au Sud par le prolongement d'un anticlinal aplani du Larmont, fortement boisé, qui monte à 1 020 mètres. Son école primaire, intercommunale, est située sur la commune limitrophe de La Longeville.

    Géologie

    La commune possède un gisement de lignite daté du Purbeckien.

    Urbanisme

    Typologie

    Montbenoît est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,2 %), prairies (12,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,8 %), zones urbanisées (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Abbatia Montis Benedicti en 1150 ; Montbenoît en 1338 ; Montbenoy en 1485[8].

    Montbenoît est chef-lieu de canton de l'arrondissement de Pontarlier. Siège de la Communauté de communes de Montbenoît, Montbenoît fait partie du Pays du Saugeais. En 1947, le Saugeais s'est constitué en « République » autoproclamée.

    Histoire

    Monbenoît s'est développé autour d'une abbaye qui occupa un rôle local important. Vers 1050, un ermite du nom de Benoît vient s'installer sur un territoire alors inhabité et couvert de forêts. En 1150, Landry de Joux, donna ce territoire à l’archevêque Humber de Besançon pour racheter ses fautes. Une communauté de chanoines réguliers placés sous la règle de Saint Augustin, issue de l'Abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune, vient au XIIe siècle s'y installer et agrandit l'abbaye à partir de 1141, qui devient par la suite une seigneurie ecclésiastique, jusqu'à la Révolution.

    Cette communauté importe dans la vallée, en plusieurs vagues, des colons venus de Savoie, des cantons des Grisons et surtout du Valais (déjà appelés Saugets), qui se répartissent sur tout le territoire ainsi nommé Saugeais autour de Montbenoît, centre historique et religieux. Ces apports et un relatif isolement favorisent à partir du XVe siècle la constitution d'un patois local issu des haute-vallées suisses, très longtemps parlé, et une tradition conservatrice.

    L'abbaye, édifiée du XIe siècle jusqu'au XXe siècle (clocher, voûte en bois, parties attenantes), est remarquable par l'évolution architecturale qu'elle présente (cloître des XIIe-XVe siècles, chœur gothique flamboyant du XVIe siècle, stalles sculptées Renaissance tardive, peintures, deux chapelles, voûtes en croisée d'ogives et en berceau, cuisine voûtée...) L'intérieur fut vandalisé au XVIe siècle par les armées de Bernard de Saxe-Weimar (appelées les Suédois en fait des recrues allemandes), mobilisées par Richelieu pour tenter de s'emparer du comté de Bourgogne. En raison de guerres et d'incendies, c'est le seul ensemble religieux médiéval conservé dans le Doubs.

    XXe siècle

    Montbenoît a été déclaré capitale de la République libre du Saugeais.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Frédéric Bourdin[9] DVG  
    mars 2014 mai 2020 Gilles Magnin-Feysot DVG Employé
    mai 2020 En cours Lucien Benmehal [10]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 398 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1138597109121154150150150
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    199203221182238238283248252
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    220217196153173174169174190
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    180205182163238219282383401
    2018 - - - - - - - -
    398--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Banc du chœur de l'abbaye représentant Samson et Dalila
    • L'abbaye de Montbenoît est le monument le plus remarquable de Montbenoît, commencée en 1141, la construction de l'édifice fut poursuivie grâce aux donations des seigneurs de Joux jusqu'au XVIe siècle. Le clocher fut élevé plus tardivement, en 1903. Le cloître fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis 1846 et l'église abbatiale de même depuis le [15].

    Personnalités liées à la commune

    Cinéma

    En 1974, les abords de l'ancienne gare située sur la ligne Pontarlier-Gilley sont utilisés comme décors du film Le Crime de l'Orient-Express.

    En 2001, un lieu de la commune avec la fameuse cabane servant notamment d'abri aux rouge-gorges et autre oiseaux situé au bord de la rivière du Doubs, sert de décors pour une séquence d'ouverture du film documentaire Le Peuple migrateur. On peut apercevoir en arrière-plan l'abbaye de Montbenoît.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
    9. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Notice no PA00101685, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Château de Morand Val

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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