Dominique Baert

Dominique Baert est un homme politique français, né le 24 octobre 1959 à Tourcoing (Nord).

Dominique Baert
Fonctions
Maire de Wattrelos
En fonction depuis le
(21 ans, 4 mois et 8 jours)
Prédécesseur Alain Faugaret
Député de la 8e circonscription du Nord

(10 ans)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique SRC (2007-2016)
SER (2006-2017)
Prédécesseur Gérard Vignoble
Successeur Catherine Osson

(5 ans et 6 jours)
Élection 1er juin 1997
Législature XIe
Groupe politique SOC
Prédécesseur Gérard Vignoble
Successeur Gérard Vignoble
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tourcoing (Nord)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste (jusqu'en 2012)
DVG (2012-2014)
Parti socialiste (2014-2018)
Profession Directeur à la Banque de France

Formation

Après des études au lycée Émile-Zola de Wattrelos et un bac C obtenu en 1976, Dominique Baert obtient une maîtrise en sciences économiques à l'université de Lille I (1980) puis un diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris, lauréat de la section service public (1981).

S'agissant de son parcours professionnel, il devient adjoint de direction de 2e classe à la Banque de France, à Arras, puis à Roubaix (1982-1988).

Il devient ensuite chargé de mission pour les questions financières et monétaires au service du financement du commissariat du Plan (septembre 1988-mai 1991), puis, après un passage en cabinets ministériels, chef du service des entreprises, puis directeur adjoint à la Banque de France de Paris-Raspail (mai 1993-octobre 1996), avant de devenir directeur adjoint à la Banque de France de Roubaix-Tourcoing (octobre 1996- juin 1997).

Il sera par la suite directeur-adjoint de service de 1re classe à la Banque de France, chargé de mission auprès du secrétaire général de la Commission bancaire (2002-2005).

Durant deux ans, il est enfin secrétaire général de l’Observatoire de la microfinance (septembre 2005-juin 2007), présidé par Michel Camdessus.

Le 18 décembre 2019, sur proposition du Premier Ministre Edouard Philippe, Dominique Baert est nommé haut fonctionnaire à la Cour des comptes avec effet au 1er janvier 2020 pour être conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des Comptes[1].

Dominique Baert a également été auditeur de la 20e session de l’Institut des hautes études de la sécurité – INHES (2008-2009), auditeur de la 57e session nationale de l’Institut des hautes études de défense nationale – IHEDN (2004-2005), maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris, 2e année, économie (1989-1996) et chargé d’enseignement en finances publiques à l’Institut d'études politiques de Lille, à l'Institut régional d'administration (IRA) de Lille et à l'Institut international d'administration publique (même période). Il est colonel de réserve (RC) de la gendarmerie, chevalier de la Légion d'honneur (2005) et médaillé des Services militaires volontaires (2013).

Carrière politique

Élu conseiller municipal de Wattrelos en 1983, il devient délégué aux affaires économiques (1995), premier adjoint au maire chargé des finances et des affaires économiques (1999) et maire en mai 2000 à la suite de la démission d'Alain Faugaret. Il est réélu maire dès le premier tour lors des élections municipales de 2001 (57 %), de 2008 (69 %) et de 2014 (52 %).

Mais son expérience dépasse vite le cadre local : au début des années 1990, il devient le collaborateur de deux ministres. Il est d'abord conseiller technique chargé des questions macro-économiques, du Plan et organismes associés, et du Conseil économique et social au cabinet d’Édith Cresson, Premier ministre (1991-1992), mais aussi membre de la Commission des budgets économiques et des comptes de la Nation (1991-1992). À la suite de cela, il devient conseiller technique, puis directeur adjoint du cabinet de Michel Delebarre, ministre d’État, ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives (avril 1992-mars 1993).

Il est élu député du Nord (dans la 8e circonscription) le 1er juin 1997, pour la XIe législature (1997-2002) à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac.

Lors de ce mandat, il devient président du Haut Conseil du secteur public (1997-2002) et président du Haut Conseil du secteur financier public et semi-public (octobre 2000-2002).

Il est aussi chargé d'une mission par le Premier ministre, Lionel Jospin, auprès de Marylise Lebranchu, secrétaire d’État aux PME, au Commerce et à l’Artisanat (août-octobre 1997) : proposer des simplifications administratives pour les PME-PMI. Il est l'auteur du rapport : Simplifions : 55 mesures pour les PME. Pour un nouvel environnement administratif des PME.

Parallèlement, il est, durant cette période, membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, rapporteur spécial du Budget sur les comptes spéciaux du Trésor et Entreprises publiques, membre du Comité directeur du FIDESTOM (Fonds d’investissement pour le développement économique et social des TOM), représentant de l’Assemblée nationale au Conseil national des Assurances, membre de la Délégation de l’Assemblée nationale à la Planification et Président du groupe d’amitié France-Belgique de l’Assemblée.

Battu de quelques dizaines de voix le 16 juin 2002 par Gérard Vignoble[2], il est réélu le 17 juin 2007[3] pour la XIIIe législature. Il occupe alors notamment la fonction de Secrétaire de la commission des Finances, de l'économie générale et du plan de l'Assemblée nationale et Rapporteur spécial sur la dette.

Dominique Baert aura également été 1er vice-président de Lille métropole communauté urbaine de 2001 (chargé des finances et des ressources) à juillet 2012.

Membre du Parti socialiste jusqu'à son exclusion en 2012[4], Dominique Baert était membre du conseil national (depuis 2005) et président de l’Union départementale des élus socialistes, démocrates et républicains du Nord (depuis juin 2005), délégué national du parti socialiste aux institutions financières (depuis 2002), et membre du Bureau et du Conseil fédéral de la Fédération du Nord du Parti socialiste (depuis 1993).

Député sortant, Dominique Baert décide de se représenter aux législatives de 2012 alors que l'accord national PS-EELV prévoyait d'attribuer la 8e circonscription à Slimane Tir, conseiller municipal EELV d'opposition de Roubaix (contre la municipalité à majorité socialiste). Réélu aisément (plus de 86 % au second tour dans sa ville de Wattrelos contre le candidat PS-EELV), il rejoint de suite le groupe Socialiste, Républicain et Citoyen (SRC). Il est toutefois exclu du PS pour s'être présenté en dissidence. Élu 1er vice-président de la commission des Finances de l'Assemblée, et donc membre du bureau de la Commission, il est également Rapporteur spécial sur la politique de la ville. Il préside en outre la délégation française à l'assemblée générale de la Coopération des Parlements de la Mer Noire.

En 2014, il est réélu maire de Wattrelos dès le premier tour avec 52,42 % des voix[5].

Il est réintégré en 2014 au PS[6].

Préférant se consacrer à son mandat de maire de Wattrelos, il décide de ne pas se représenter aux élections législatives de 2017[7]. Soutien d'Emmanuel Macron, il est exclu du PS le 2 mars 2018 pour avoir soutenu des adversaires des candidats désignés par le parti LREM lors des élections législatives de juin 2017[8].

En août 2018, il est désigné membre du comité des prélèvements obligatoires par le président de l'Assemblée nationale, François De Rugy[9]. Il est nommé en décembre 2019 par le gouvernement « conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des comptes »[10].

En mars 2020, il est réélu maire de Wattrelos dès le premier tour des élections municipales avec 51,63 % des voix[11]: il est le seul maire de Wattrelos de l'après-guerre à avoir été élu quatre fois de suite au premier tour. Au mois de juillet, il redevient vice-président de la Métropole européenne de Lille, en charge cette fois de la politique de la Ville, de la cohésion sociale et des solidarités[réf. nécessaire].

Travail parlementaire

Il est l'auteur de plusieurs textes législatifs dont la suppression de la redevance audiovisuelle pour les plus de 65 ans ou la réduction de 10 à 5 ans du fichage des incidents de paiements auprès de la Banque de France ainsi que d'un amendement éponyme relatif à un abattement de la taxe foncière des lofts situés en ZUS.

Il fut aussi rapporteur de plusieurs projets de loi (Grand Lyon, octroi de mer, système européen des Banques centrales), et auteur et rapporteur de la proposition de loi sur la répression des abus de marché.

Mandats

  • 14 mars 1983 - 1er octobre 1999 : conseiller municipal de Wattrelos (Nord)
  • 1er octobre 1999 - 9 mai 2000 : premier adjoint au maire de Wattrelos (Nord)
  • 1er juin 1997 - 18 juin 2002 : député de la 8e circonscription du Nord (Roubaix, Wattrelos)
  • depuis 2000 : maire de Wattrelos (Nord)
  • de 2001 jusqu'au 23 juin 2012 : premier vice-président de Lille Métropole Communauté urbaine chargé des finances et des ressources. Il est l'actuel président de la commission finances, contrôle de gestion et évaluation des politiques publiques de la Métropole européenne de Lille.
  • 2007-2017 : député de la 8e circonscription du Nord (Roubaix, Wattrelos)

Décoration

Notes et références

Liens externes

  • Portail de la métropole européenne de Lille
  • Portail du Nord-Pas-de-Calais
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.