Domaine de Certes

Le domaine de Certes est une ancienne propriété piscicole située dans la commune d'Audenge, à l'est du bassin d'Arcachon, dans les Landes de Gascogne, classée depuis 1984 en « espace naturel sensible ».

Présentation

Le domaine est aménagé au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle pour la production du sel par le marquis de Civrac, captal de Certes. Il crée pour ce faire un vaste réseau de bassins d'eau de mer, reliés par des écluses-vannes qui maintenaient un niveau d'eau constant et renouvelé. Ces bassins étaient protégés du bassin d'Arcachon par une digue monumentale, transformant les prés salés de l'île de Branne en marais salants[1]. Ces travaux considérables ont nécessité le déplacement de deux millions de tonnes de terre.

La production de sel atteint mille tonnes par an dès les premières années. Le domaine, exempté de taxes, est rapidement rentable. Cependant, la pression des producteurs de sel de Charente conduit à l'introduction des taxes. Le marquis meurt ruiné en 1773.

Ernest Valeton de Boissière hérite du domaine et le transforme en exploitation piscicole[2]. Il était l'ami de Jacques Duvigneau dit Chéri (1833-1902), conseiller général du canton d'Audenge (1871-1892), puis président du Conseil général de la Gironde (1893-1901), et enfin député de la Gironde (1892-1898).

Le domaine appartient au Conservatoire du littoral depuis 1984 et a été classé « espace naturel sensible ». Géré par le Conseil général de la Gironde depuis 1991, il couvre 396 hectares dont 150 hectares de bassins, des prairies humides, des terres agricoles, des boisements de feuillus et de résineux. En 1998, le Conservatoire achète le domaine de Graveyron attenant à celui de Certes.

Le château, reconstruit vers 1840 par Ernest Valeton de Boissière et partiellement restauré en 2004, est inscrit ainsi que son parc à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[3]. Ravagé par un incendie en 2010, il est en cours de restauration et son usage futur sera prochainement dévoilé au public.

Les bâtiments d'exploitation et les dépendances sont occupés par l'équipe technique du département chargée de la gestion écologique du site, par le Conservatoire botanique national sud-atlantique et le centre de pré-soins des oiseaux blessés de la Ligue pour la protection des oiseaux (délégation Aquitaine) et un centre de conservation et d’études archéologiques littorales de la DRAC. Ces bâtiments viennent également d’être entièrement restaurés[4]. Le dernier bâtiment de l’airial en chantier, la Vacherie, sera livré en et accueillera les visiteurs avec un espace scénographique. En attendant, ceux-ci sont accueillis à la Poulinière, à côté du château.

La visite du domaine et de son réseau de bassins est libre sur le sentier littoral. Le Conseil général assure en période estivale l'accueil du public et la découverte du site par le biais de visites guidées naturalistes gratuites.

Notes et références

  1. Source : Conservatoire du littoral.
  2. Né vers 1811 en France dans une famille de la noblesse bordelaise ; mort en 1894 après avoir vécu aux États-Unis où il avait fondé en 1869 la ville de Silkville au Kansas. Fouriériste, il essaiera, dans ses divers projets industriels et agricoles, de conjuguer développement économique et théories sociales.
  3. « Notice MH du Domaine de Certes », notice no PA00083897, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11/08/2017.
  4. « Château de Certes : l’histoire renaît ! », sur bassin-paradis-academie.com, (consulté le )

Galerie

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif, Le domaine de Certes et Graveyron, Bordeaux, Le Festin, , 79 p. (ISBN 978-2-36062-189-7)

Liens externes

  • Portail de l’eau
  • Portail des monuments historiques français
  • Portail du tourisme
  • Portail de la Gironde
  • Portail de la conservation de la nature
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.