Dibombari
Dibombari est une commune et un arrondissement du Cameroun situés dans le département du Moungo et la région du Littoral. La mairie et la sous-préfecture sont situées au village de Bwélélo (aussi appelé Dibombari). L'arrondissement compte une chefferie traditionnelle de premier degré.
Dibombari | |
Rue devant le marché de Bwelelo | |
Administration | |
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Pays | Cameroun |
Région | Région du Littoral |
Département | Moungo |
Maire | Justin Bejedi Ndamè |
Démographie | |
Population | 17 141 hab.[1] (2005) |
Densité | 114 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 4° 11′ 00″ nord, 9° 39′ 00″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 92 m |
Superficie | 15 000 ha = 150 km2 |
Localisation | |
Géographie
La commune de Dibombari limitrophe de Douala s'étend à l'extrémité sud du département du Moungo.
Description
La commune de Dibombari se trouve à 18km au nord de la ville de Douala. Elle a été officiellement créée en 1955. Elle est constituée de 38 villages partagés entre deux cantons : le canton Pongo et le canton Bakoko. Le premier est une chefferie de premier degré et le deuxième de second degré. Le chef supérieur canton Pongo est Théodore Toto Bekombo. Celui du canton Bakoko est SM Essawe Maurice. Depuis 2020, le maire Justin Bejedi Ndamè a été élu à sa tête[2].
Histoire
Bouélélo poste administratif de la subdivision de Mbanga est érigé en commune de Dibombari en 1955[3]. La ville de Dibombari naît de la volonté des puissances coloniales allemandes, qui décident de regrouper les populations d'origine Pongo, Bankon et Bakoko dans le même espace afin de mieux les administrer, mais également dans le but d'y implanter des palmeraies. Ce regroupement non volontaire donna lieu à l'arrondissement de Dibombari qui provient de l'expression Dibomba Di signifiant en langue pongo « voici le paquet », qui sera déformée et donnera naissance au toponyme Dibombari.
En 1995, l'arrondissement de Dibombari est démembré de sa partie nord constituée de la chefferie Abo pour former l'arrondissement de Bonaléa[4]. Les deux chefferies Pongo et Bakoko demeurent dans l'arrondissement et la commune de Dibombari.
Population
Lors du recensement de 2005, la commune comptait 17 141 habitants[1], dont 12 823 pour le groupement de Dibombari Ville. Le village de Bwélélo-Dibombari compte 1 155 habitants en 1967[5] et 3 052 selon le Plan communal de développement de 2012.
Selon l'annuaire des chefferies traditionnelles, Dibombari compte près de 9178 habitants[6]. Les ethnies majoritaires sont les Pongo, Bakoko (Mpo'o), Bankon(Abo). Des populations d'autres origines ce sont avec le temps, ajoutées à la population d'origine, en provenance principalement des régions administratives de l'Ouest, et du Sud-Ouest, mais également de l'étranger (Nigéria).
De fait, la langue prédominante dans la zone est le français, suivie de près par la variante locale de la langue douala, le Pongo. On n peut aussi citer le Bakoko, le Bankon, ainsi que le Pidgin-English, dû à la présence de ressortissant de la région du Sud-Ouest et du Nigéria.
Structure administrative de la commune
Outre la ville de Bwélélo-Dibombari proprement dite, la commune est constituée de deux cantons et des villages suivants [1] :
Dibombari Ville
Bakoko
Chefferies traditionnelles
L'arrondissement de Dibombari est le siège de l'une des quatre chefferies traditionnelles de 1er degré du département du Moungo :
- Chefferie Pongo
L'arrondissement comptre trois chefferies traditionnelles de 2e degré en 2015[7] :
- 420 : Groupement Bomono Ba Jedou
- 421 : Groupement Bomono Ba Mbengue
- 422 : Canton Bakoko
Enseignement
L'arrondissement de Dibombari compte 5 établissements secondaires publics dont 2 lycées et 3 collèges, 4 sont francophones et un bilingue[8].
- CES de Bomono
- CES de Bonamateke
- CETIC de Dibombari
- Lycée bilingue de Bekoko
- Lycée de Dibombari
La Kadji Sport Academy (KSA), centre de formation privé sport études est situé au sud de la commune de Dibombari, à proximité des rives du Moungo et du village de Moulanga sur la RN3.
Économie
L'économie de Dibombari est tournée vers l'agriculture, en particulier celle du palmier qui est faite de manière intensive, ainsi ce celle du manioc et d'autres cultures vivrières. Ces produits vivriers sont consommés localement et vendu dans la ville de Douala. Un des produits de transformation du manioc, le Miondo.
On peut ainsi noter l'implantation de la Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm) qui possède plusieurs palmeraies dans le bas-Moungo et de l'école de Techniciens Agricole (ETA).
Personnalités
La ville de Dibombari est la région d'origine de célèbres chanteurs de makossa tels que : Tom Yoms, Nguime Manulo, Sam Mbende, Ekambi Brillant, de l'homme politique Gottlieb Lobe Monekosso, de la romancière Musinga Mwa Tiki et du Poète Pierre La Paix NDAME
Notes et références
- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- Communes et Villes Unies du Cameroun, Dibombari, http://cvuc.cm/national/index.php/fr/carte-communale/region-de-lest/138-association/carte-administrative/littoral/moungo/550-dibombari
- Loi N°1489 du 11 novembre 1955
- Décret 95/082 du 24 avril 1995
- Orstom, Dictionnaire des villages du Mungo, 1971
- Annuaire des Chefferies Traditionnelles, Ministère de l'administration territoiriale, http://minatd.cm/gov/site/fr/intranet2/annuaire2/annuaire-des-chefferies-traditionnelles
- Ministère de l'administration du territoire, Annuaire statistique 2015
- Schoolmap Cameroon, Arrondisement de Dibombari (consulté en 2021)
Annexes
Bibliographie
- Centre ORSTOM de Yaoundé, Dictionnaire des villages du Mungo, Yaoundé, Centre ORSTOM de Yaoundé, , 48 p. (lire en ligne)
- État sanitaire et socio-économique de l'arrondissement de Dibombari, en vue de la mise en place d'une stratégie d'intervention pour les activités de SSP : projet IPD/OMS, Institut panafricain pour le développement, Afrique Centrale, Douala, 1986, 160 p.
Liens externes
- Dibombari, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)
- Plan communal de développement de Dibombari, PNDP/ADI, , 180 p.
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