Der III. Weg

Der III. Weg ou Der Dritte Weg (en français : « La IIIe voie ») est un parti néonazi allemand. Il a été fondé le avec la participation importante d'anciens responsables et militants du Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) et des Freies Netz Süd (FNS), qui a été interdit en . Cela est considéré comme une tentative de maintenir le FNS sous la protection du privilège du parti.

Der III. Weg
Der Dritte Weg

Logotype officiel.
Présentation
Président Klaus Armstroff
Fondation Heidelberg, Bade-Wurtemberg, Allemagne
Scission de Parti national-démocrate d'Allemagne
Freies Netz Süd
Siège Bad Dürkheim, Rhénanie-Palatinat, Allemagne
Positionnement Extrême droite
Idéologie Néonazisme[1],[2]
Nationalisme révolutionnaire
Adhérents 580 (2019)[3]
Site web der-dritte-weg.info

Le parti est particulièrement actif dans le sud et l'est de l'Allemagne[4].

Il a été fondé le 28 septembre 2013 par d'anciens responsables du NPD . Ils ont des liens avec le gouvernement syrien d'Assad en Syrie , le Hezbollah au Liban , le Corps national , Secteur droit et Svoboda en Ukraine , le Mouvement de résistance nordique dans les pays nordiques et le Focus National socialiste en Turquie . Leur fondateur et président est Klaus Armstroff. Le parti opère principalement en Thuringe , en Bavière et dans le Brandebourg

Histoire

Le parti est fondé le à Heidelberg par un ancien responsable du NPD, Klaus Armstroff. Il est élu premier président du parti.

Le parti dispose d'une base numériquement assez restreinte, mais très active. Le parti ne vise pas particulièrement un accroissement quantitatif. Au contraire, il préfère miser sur l'activisme politique et l'élaboration progressive d'une « élite révolutionnaire »[5].

La majorité de ses membres sont classés par l'Office de la protection de la constitution du Land de Brandebourg comme « extrêmement violents »[5][réf. à confirmer].

Programme

Politique intérieure

Le parti appelle à la création d'un « socialisme allemand » en tant que « troisième voie » entre le communisme et le capitalisme. Le programme se base sur une conception ethnique de l’humanité, mettant particulièrement l'accent sur la notion de « communauté populaire »[6]. Le parti est anti-parlementaire et prône l'instauration d'une démocratie présidentielle à l'exécutif fort. Les secteurs vitaux de l'industrie et les banques doivent être nationalisés[7].

Le parti revendique l'héritage des courants nationaux-révolutionnaires de la Révolution conservatrice, dont celui du Front noir et des frères Gregor et Otto Strasser. Armstroff, lors d'une manifestation à Plauen le , accuse les « entrepreneurs capitalistes » de pousser sciemment les travailleurs allemands « vers la voie de garage du chômage de longue durée », pour les remplacer par « le sang neuf des travailleurs immigrés »[8].

Lors du Congrès fédéral du parti en 2014, il annonce des distributions de tracts devant les centres d'accueil de réfugiés et à la lutte contre l'immigration[9].

Le parti rejette ouvertement les valeurs chrétiennes, leur préférant un retour à l'héritage pagano-germanique, inspiré de l'Artgemeinschaft[10].

Le parti revendique aussi le retour de l'Allemagne dans ses frontières d'avant la Première Guerre mondiale[11].

Politique étrangère

En matière de politique étrangère, Der III. Weg défend le parti grec Aube dorée[12], les extrêmes droites hongroise, ukrainienne et russe, le Mouvement de résistance nordique scandinave et le régime syrien de Bachar el-Assad[13]. Le parti est farouchement antisioniste[14],[15],[16].

Activités

Le parti organise des activités sociales telles que des distributions de nourriture, de produits de première nécessité et de vêtements à destination des sans-abris et des Allemands dans le besoin[17]. Il propose aussi des aides aux devoirs pour les enfants et les adolescents, ainsi que des formations d'arts martiaux et de self-défense[18].

Il compte environ 580 membres en 2019. Le groupe n'entend pas devenir une organisation de masse et se conçoit comme une « élite aryenne », avec pour objectif de former les cadres d'une future « révolution nationale »[19].

Notes et références

  1. (de) « „Der III. Weg“ – eine rechtsextreme Kleinstpartei aus dem Neonazi-Spektrum », sur Belltower.News, (consulté le ).
  2. (de) « Aktuelle Nachrichten, Hintergründe und Kommentare - SZ.de », sur Süddeutsche Zeitung (consulté le ).
  3. « Zahl der Rechtsextremisten steigt um ein Drittel », sur www.tagesspiegel.de
  4. Andreas Glas, Dominik Hutter, Susi Wimmer: Islamhass kittet Neonazis zusammen. In: Süddeutsche Zeitung, 18. Januar 2015.
  5. « Der Dritte Weg », Brandenburgische Landeszentrale für politische Bildung, (consulté le )
  6. (de) « Der Dritte Weg : Neu Neonazi-Partei », sur detektor.fm, (consulté le ).
  7. Jakob Schuchardt: Der Dritte Weg (Der III. Weg) www.bpb.de, 3. Mai 2019
  8. Robert Andreasch: Mit Hitler durch Plauen. In: a.i.d.a., 4 Mai 2014.
  9. Verfassungsschutzbericht Bayern 2014. In: Bayerisches Landesamt für Verfassungsschutz, 2015 (PDF).
  10. Christoph Hämmelmann: Braune Anti-Christen, Die Rheinpfalz, 20. Oktober 2015
  11. Bayerischer Verfassungsschutzbericht für 2016, S. 139.
  12. bpb.de
  13. Bayerischer Verfassungsschutzbericht für 2017 S. 116 ff.
  14. Bayerischer Verfassungsschutzbericht für 2016, S. 111.
  15. Verfassungsschutzbericht Baden-Württemberg für 2017, S. 170 f.
  16. Verfassungsschutzbericht Baden-Württemberg 2018, S. 163 ff.
  17. Bayerischer Verfassungsschutzbericht für 2016, S. 116
  18. (de) mdr.de, « Wie gefährlich ist "Der Dritte Weg" im Vogtland? | MDR.DE » (consulté le )
  19. Tristan Berteloot et Jean-Yves Camus, « Européennes : tour d'Europe des droites eurosceptiques, populistes et radicales », sur Liberation,
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