David Bailey

David Bailey, né le à Leytonstone (Londres), est un photographe de mode et de portrait et un réalisateur de films publicitaires anglais. Il vit et travaille à Londres.

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Il est connu pour avoir inspiré au réalisateur Michelangelo Antonioni le personnage de Thomas le photographe pour son film Blow-Up ainsi que, entre autres, pour son rôle majeur de photographe du British Vogue dans les années 1960.

Biographie

David Royston Bailey grandit dans l'East End[1],[2].

Alors que rien ne l'y destinait, il découvre la photographie pendant son service militaire dans la Royal Air Force en Malaisie[3], en 1956, grâce à des images de Henri Cartier-Bresson[n 1]. « J'avais le choix, âgé de seize ans. J'aurais pu être un musicien de jazz, un acteur ou un voleur de voiture. Ils disaient que je ne pouvais être photographe de mode[5] […] ».

Il devient en 1959 assistant du photographe John French (en)[6] à Londres.

Il est, à l'âge de vingt-deux ans, sous contrat avec le British Vogue, ainsi que, tout en restant indépendant, du Daily Express, du Sunday Times, du Daily Telegraph, de Elle, ou de Glamour[1].

David Bailey réalise au cours des années 1960 des documentaires sur Warhol ou Visconti ; mais également des films publicitaires[1] jusqu'aux environs des années 2000, une grande source de revenus au cours de sa carrière, réalisant près de 1 500 spots[4].

Durant l'époque du Swinging London[3] il en devient l'un des symboles[7] : figure majeure des sixties, il émerge parmi de nombreux photographes[8] dans ce qui est à l'époque la Capitale de la mode, Londres. Il photographie la contre-culture en puisant son inspiration de la Nouvelle Vague et le cinéma[1]. À l'aube de la révolution sexuelle, il change la photographie de mode[8] et propulseront le photographe et son mannequin au rang d’icône des années 1960[9] en instaurant dans celle-ci une connotation sexuelle[5],[10]. David Bailey réalise des photos avec les mannequins de l'époque, recherchant le naturel de ceux-ci[1] : Paulene Stone avec qui il débute, Jean Shrimpton.

À la fin des années 1960, sa carrière de photographe de mode et publicité continue, mais il s'oriente peu à peu vers les paysages, l'architecture, les natures mortes, les nus, et le portrait[1],[n 2] Ami depuis plusieurs décennies avec Mick Jagger[12], il photographie les Rolling Stones[6], puis explore ensuite le milieu Pop des années 1970 tout comme le mouvement hippie.

En 2001, il est fait CBE[6], puis en 2005, il reçoit la médaille du centenaire de la Royal Photographic Society. Son style reste décrit comme « cadrage serré, fond blanc, pose minimale »[12].

En 2016, il reçoit le prix pour l'œuvre d'une vie.

Vie privée

Jean Shrimpton avec qui par ailleurs il aura une liaison durant quatre ans, divorçant de sa femme Penelope Tree.

Il épouse Catherine Deneuve en 1965[5] à Londres. Ils se séparent en 1967[n 3] et David Bailey rejoint Penelope Tree alors âgée de dix-sept ans[7], mais le divorce n'est prononcé qu'en 1972.

Dans les années 1980, il épouse sa quatrième femme, prénommée également Catherine, et a trois enfants[12].

Expositions sélectives

Années 2000

  • 2002 : Hamiltons Gallery de Londres, Angleterre.
  • 2001 : Museum of Modern Art, The Dean Gallery, National Galleries of Scotland, Édimbourg, Écosse.
  • 2000 : City Art Museum d'Helsinki, Finlande ; Maderna Museet, Stockholm, Suède.

Années 1990

  • 1999 : Exposition itinérante Birth of the Cool 1957 - 1969 ; Barbican Art Gallery, Londres, Angleterre ; National Museum of Film, Photography and Television, Bradford, Angleterre.
  • 1998 : A Gallery for Fine Photography de la Nouvelle-Orleans, États-Unis.
  • 1997 : Galerie Carla Sozzani de Milan, Italie ; Camerawork Photogalerie de Berlin, Allemagne.
  • 1990 : Fahey Klein Gallery de Los Angeles, États-Unis.

Années 1980

  • 1989 : Hamiltons Gallery de Londres, Angleterre, nombreuses expositions ; Royal Photographic Society, Bath, Bailey Now!.
  • 1985 : Enchères Sotheby's pour le Live Aid Concert for Band Aid ; ICA, Londres, Pictures of Sudan for Band Aid ; Victoria & Albert Museum de Londres, Angleterre, Shots of Style.
  • 1984 : International Center of Photography (ICP), New York, États-Unis.
  • 1983[réf. souhaitée] : Victoria & Albert Museum de Londres, Angleterre, Rétrospective personnelle.

Années 1970

  • 1971 : National Portrait Gallery de Londres, Angleterre.

Bibliographie

Années 2000

  • (en) David Bailey, Pictures That Mark Can Do, Steidl, , 168 p. (ISBN 978-3-86521-367-9)
  • David Bailey, Ny Js DB 62, Steidl Verlag, , 64 p. (ISBN 978-3-86521-441-6)[14],[15]
  • David Bailey et Desmond Morris, Bailey's Democracy, Thames & Hudson, , 160 p. (ISBN 978-0-500-54315-3)
  • 2001, Chasing Rainbows

Années 1990

  • (en) David Bailey (préf. Goerges Melly), David Bailey : If We Shadows, Thames & Hudson, (1re éd. 1991), 216 p. (ISBN 978-0-500-28255-7)
  • 1999, Archive One
  • 1998, Models Close-up
  • (en) David Bailey et Neil Spencer (introduction), David Bailey's Rock and Roll Heroes, Bulfinch Pr, , 108 p. (ISBN 978-0-8212-2392-5)
  • 1995, The Lady is a Tramp

Années 1980

  • 1985, Imagine
  • 1984, Nudes
  • 1983, Black & White Memories
  • 1982, London NW
  • 1980, Trouble and Strife

Années 1970

  • 1976, Mixed Moments
  • 1975, Papua New Guinea
  • 1974, Warhol. Beady Minces

Années 1960

  • 1969, Goodbye Baby & Amen
  • 1964, Box of Pin-Ups

Années 2010

  • (en) David Bailey, Bailey's East End, Steidl, , 724 p. (ISBN 978-3-86930-534-9)
  • (en) David Bailey, Delhi Dilemma, Steidl, , 440 p. (ISBN 978-3-86521-991-6)
  • (en) David Bailey, Flowers, Skulls, Contacts, Gœttingue, Steidl, , 168 p. (ISBN 978-3-86930-128-0)

Filmographie

Notes et références

Notes

  1. À propos des photographes qu'il respecte, il dira plus tard lors d'une interview : « le meilleur c'est Henri Cartier-Bresson. En tant qu'homme je ne le supportais pas, j'ai dîné avec lui, quel ennui… Un méchant bourgeois français ! Mis il était si incroyable qu'on s'en fiche[4]. »
  2. Il précise que « la mode ne m’intéresse pas. Lorsque j'ai commencé dans ce métier à la fin des années 1950, la photo ne rapportait rien. La seule façon […] de gagner correctement sa vie était la mode […] je ne déprécie pas la mode, mais je n'aime pas ce milieu[11]. »
  3. Catherine Deneuve fera la couverture du premier numéro de Photo en juillet/août 1967 sous l'objectif de Bailey[13].

Références

  1. Dictionnaire mondial de la Photographie, Paris, Larousse, , 634 p. (ISBN 2-03-750014-9, lire en ligne), « Bailey David », p. 51
  2. Hans-Michael Koetzle, Photographes A-Z, Taschen, 2015,p. 30-31
  3. « Bailey passe à l'est », Vogue Hommes International, Condé Nast, vol. Hors série, no 17, , p. 132 (ISSN 0750-3628)
  4. Rava - Paris Match 2014, p. 118.
  5. (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1960s, Londres, Conran Octopus, , 114 p. (ISBN 978-1-84091-604-1), « David Bailey - Sexing up the 60s », p. 32
  6. (en) http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/1390510.stm
  7. (en) Fred Hauptfuhrer, « The Women David Bailey Photographs Become His Lovers, and Marie Helvin Is the Latest », sur people.com, Time Inc., (consulté le )
  8. Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « 1960-… », p. 229
    « […] avec David Bailey, qui, avec Terence Donovan, Terry O'Neill ou Brian Duffy, révolutionne la photographie de mode. »
  9. (en) Nicole Lampert, « The Shrimp and David Bailey's love affair that started the Swinging Sixties », sur dailymail.co.uk, The Daily Mail,
    « But Vogue loved the pictures and the rest has gone down in fashion history; the Swinging Sixties burst into life, Bailey went on to become the most lauded photographer this country has ever known, while Shrimpton became arguably the world’s first supermodel. »
  10. (en) Raquel Laneri, « In Pictures: The Model As Muse », sur forbes.com, Forbes, (consulté le )
    « Rarefied couture gave way to the miniskirt and the British Invasion in 1960s, and suddenly the fashion world shifted its focus from Paris to London, with its new breed of bad boy photographers and their coltish muses. English beauty Jean Shrimpton represented the transition from the aristocratic-looking, ladylike models of the 1950s to the youthful, […] »
  11. Rava - Paris Match 2014, p. 117.
  12. Rava - Paris Match 2014, p. 116.
  13. Jean Durieux (journaliste), « Daniel Filipacchi raconte la création de Photo », Photo, no 500, , p. 41 (ISSN 0399-8568)
  14. (en) « Initially Bailey... », sur bjp-online.com, British Journal of photography, (consulté le )
  15. (en) Robin Muir, « Two take Manhattan », The Guardian, (consulté le )
    « "I wanted Jean," Bailey says. "She was just about everything to me then. I put everything of me into her. She was my total muse - I didn't want to look...; at another model. »
  16. « TV review : We'll Take Manhattan; David Bailey : Four Beats to the Bar and No Cheating; Putin, Russia and the West », sur the Guardian, (consulté le ).
  17. By Nicole Lampert for the Daily Mail, « We'll Take Manhattan : Jean Shrimpton and David Bailey's love affair started the Swinging Sixties », sur Daily Mail (consulté le ).

Source

  • Aurélie Rava, « David Bailey : sexe, drogues & photos », Paris Match, no 3399, 10 au 16 juillet 2014, p. 115 à 118 (ISSN 0397-1635)

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