David-Edgard Sèches

David-Edgard Sèches, né le à Bordeaux en Gironde et mort le à Lyon, dans le Rhône est un rabbin français[1].

David-Edgard Sèches

Signature du grand-rabbin Edgard Sèches
Présentation
Naissance 30 octobre 1864
Bordeaux, Gironde
Décès 13 septembre 1942 (à 78 ans)
Lyon, Rhône
Prise de ses fonctions 1891
Fin d'exercice 1933

Éléments biographiques

L’insigne des aumôniers militaires juifs.

David-Edgard Sèches est le fils d’Abraham Sèches, marchand à Bordeaux, et d’Élisa Fonsèques[2].

Après des études au Séminaire israélite de France (SIF), à Paris de 1882 à 1888[N 1], David-Edgard Sèches est nommé rabbin de Médéah en Algérie en 1891. En 1892, il est rabbin à Saint-Étienne[3],[4].

Alors qu’il est rabbin de Saint-Étienne, il accepte en principe à titre provisoire le poste de Grand-rabbin de Bulgarie, mais y renonce avant de l'occuper[5].

Il est aumônier des lycées[2] à Tourcoing et Lille, dont il devient le Grand-rabbin en 1907[3],[N 2].

Durant la Première Guerre mondiale, il part pour le front le 7 août 1914 comme aumônier militaire du 21e Corps d’Armée, malgré l’avis défavorable des médecins militaires. Il est ensuite affecté à la place forte d’Épinal puis à celle de Lyon[2].

En 1915, il prononce un sermon à Lyon[6] et il devient Grand-rabbin de Lyon par intérim en juillet 1916[7] et ensuite Grand-rabbin de Lyon[8] jusqu’en 1933[3] où il meurt en 1942[N 3].

Après le décès du grand-rabbin Sèches, son épouse, leur fille Adrienne et leur petit-fils Henri Wallich continuent de vivre dans l’appartement de fonction du grand-rabbin. Le 13 juin 1944, la milice[9] envahit la Grande synagogue de Lyon.

L’employée de maison de la famille Sèches, Marie-Louise Hugonnet réussit à partir avec le jeune Henri qui a quatre ans. L’épouse du grand-rabbin et sa fille échappent eux aussi à l’arrestation.

Le 6 décembre 2006, Gilbert Hugonnet (à titre posthume, car il est décédé le 7 février 1962[10]) et Marie-Louise Hugonnet[N 4] reçoivent la médaille des Justes parmi les Nations à Lyon[11],[12].

Le grand-rabbin David-Edgard Sèches a été fait Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 28 juillet 1933[2].

Bibliographie

  • (en) Zosa Szajkowski, Jews and the French Revolutions of 1789, 1830 and 1848, New York, Ktav Pub. House, , 1161 p. (ISBN 978-0-87068-000-7, lire en ligne).

Notes et références

Notes

  1. Edgar Sèches et Élie Aritide Astruc (un des fondateurs de l'Alliance Israélite Universelle) sont les seuls étudiants au SIF originaires de Bordeaux, de 1830 à 1930, comme le note Szajkowski, 1970, p. 265. Voir, (en)Jews and the French Revolutions of 1789, 1830 and 1848..
  2. Voir sa participation aux funérailles d’Edmond Sée mentionnée dans Bulletin administratif no 10, octobre 1909, p. 1002-1006. Notices Nécrologiques. Sée (Edmond)..
  3. En août 1942, son adjoint, le rabbin Bernard Schonberg lui succède comme grand-rabbin de Lyon, poste qu’il conservera jusqu’à son arrestation le 26 mai 1943 et sa déportation à Auschwitz par le convoi no 62 du 20 novembre 1943.
  4. Gilbert Hugonnet était un ouvrier et son épouse Marie-Louise s’occupait de l’appartement du grand-rabbin Sèches. Ils n’ont pas d’enfant.

Références

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