Dassa-Zoumè

Dassa-Zoumé , également appelée Igbo Idaasha ou simplement Idaasha, est une ville du Centre-Sud du Bénin, chef-lieu de la commune du même nom et préfecture du département des Collines depuis le 22 juin 2016[2].

Dassa-Zoumé

Vue de Dassa depuis la colline de Kamaté
Administration
Pays Bénin
Département Collines (préfecture)
Maire Nicaise Fagnon
Démographie
Population 112 122 hab. (2013[1])
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 7° 45′ 00″ nord, 2° 11′ 00″ est
Superficie 171 100 ha = 1 711 km2
Divers
Langue(s) Français, Idaasha
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bénin
Dassa-Zoumé
Géolocalisation sur la carte : Bénin
Dassa-Zoumé

    Géographie

    Relief

    Chaos granitique Dassa-zoumè.

    La commune présente un relief très accidenté, constitué par une série de collines dénudées, de forme variée, dont la dénivellation moyenne est de 200 m. Son point culminant (465 m) se situe au niveau du village Tangbé sur le chaînon granitique[3]. Les affleurement rocheux sont parfois couverts de végétation, mais peu propices aux cultures[3].

    Végétation

    Sur le territoire de lal commune, la pénéplaine est couverte par une savane arborée et arbustive, coupée de forêts décidues ou semi-décidues et quelques forêts galeries le long des cours d'eau[3].

    Parmi les arbres, les principales espèces recensées sont : Adansonia digitata (baobab), Parkia biglobosa (néré), Anogeissus leiocarpus (bouleau d'Afrique), Daniellia oliveri (copalier africain), Prosopis africana, Pterocarpus erinaceus (santal), Vitex doniana. Les arbustes sont surtout Nauclea latifolia (pêcher de guinée), Newbouldia laevis (hysope africaine), Afzelia africana (haricot acajou). Les graminées les plus communes sont Panicum maximum (herbe de Guinée) et Pennisetum polystachion (herbe à éléphant[3]).

    Population

    Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), la commune comptait 112 122 habitants[1]. La langue locale la plus parlée est la langue Idaasha[réf. nécessaire].

    Histoire

    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2020). 
    Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

    Les fondateurs de la ville de Dassa seraient venus d'Igba au Nigéria vers le XIIe siècle[réf. nécessaire]. Igbó Ìdàáshà encore appelée Dassa-Zoumé ou Idaasha est une ville hétéroclite fondée au XIIe siècle après le déclin du royaume d'Oyo. À cette époque, une vague migratoire des Ɔma Jagu conduite par le prince Oládégbò a rejoint les premiers Yorubas qui vivaient déjà aux pieds des collines bien avant la naissance de Jésus Christ. Eparpillés dans l’immense forêt, ils n’arrivaient pas à s’identifier. Grâce à son armée, à sa politique de développement et à son sens élevé d’organisation, le prince Oládégbò a su concilier les premiers Yorubas avec les siens. Cette entente a débouché sur la fondation d’un royaume. Le royaume d'Igbó Ìdàáshà fut donc fondé par le prince Oládégbò devenu roi sous le nom fort de Jagu Olófin (1385-1425). Le royaume d'Igbo Idaasha est aujourd'hui dirigée par les fils de cette même lignée royale.

    Deux thèses sont utilisées pour justifier le nom Igbó Ìdàáshà devenu plus tard par déformation Dassa-Zoumé ou Dassa après la colonisation. Certains disent que le royaume des Ɔma Jagu tire son essence du nom de la fille du souverain Olófin née à leur arrivée aux pieds des collines et qui s’appellerait Daïssa devenue reine vers 1425 de notre ère. D’autres, par décomposition, soutiennent que le nom « Idaasha » vient de Orisha qui signifierait Dieu et « Ida » qui est synonyme de Créature et « Igbo » est égal à forêt. En conclusion, « Igbó Ìdàáshà » désignerait la créature de Dieu dans la forêt. D’après les souvenirs de l’ancien maire de Dassa centre, Gustave Zomahoun, la seconde thèse est la plus plausible étant donné que Daïssa, dont le nom aurait été attribué au royaume en signe de reconnaissance à Dieu, a régné en 1425. Ce qui voudra dire qu’elle est née au Nigéria et non aux pieds des Collines comme le pensent certains. « Igbó Ìdàáshà » désigne l’ensemble du royaume qui s’étend de Ìjú (le fleuve Zou) jusqu’à Ofé vers le fleuve Ouémé. Cependant, « Igbó Ìdàáshà » symbolise le périmètre urbain, la capitale même du royaume encerclé par une muraille[4]. De nos jours, le palais du royaume d’Igbó Ìdàáshà est occupé par sa majesté le roi Jagu Àfòmá ou Jagu Ɛ̀gbákòtán II, le 26e monarque. On peut lui rendre visite a Igbakoku.

    Liste des rois

    Liste des souverains[5][source insuffisante]
    Noms règne
    Ajikin Zomaw 1889 - ....
    Abisi Oyo ... - 1941
    Awo Alagi 13 juin 1941 - 24 juillet 1942
    Bernardin Zomaw 1942 - ....
    Egba Kotan II 2000 - ....
    Baatré[6] -

    Administration

    Limitée au Nord par Gbòmìnà Glazoué, au Sud par Covè, Zagnanado et Jija, à l’Ouest par la ville de Savalou et à l’Est par Shabɛ́ (Savè) et Kétu (Kétou), la commune de Dassa-Zoumè fait partie des six que compte le département des Collines et compte dix arrondissements [4]: Dassa I, Dassa II, Akòfojúlé, Gbàfo, Kɛ̀rè, Ìkpɛ̀nyìn, Ìlɛ́ma (Lèma), Kpanwíyan (Paouignan), Sòkòlógbò (Soclogbo), et Ìtere (Tré)̀.

    Leur ensemble fait quinze quartiers et 63 villages dont Ìgòhò, Ìtangbé, Òkèeméré, Òríkɛ̀tɔ́, Àtàkè, Ayèwà-Ìnúdé (on le désignait Godogossoun); Odò-Oshɛ̀rɛ̀; Èròkówarí; Ìtàgí, Ìkpàkpadá, Àgbàkosáré, Ìgàmbà, Kòjàshán, Tini (anciennement appelé Agbanso/Klugo); Èròkóyà (anciennement connu sous le nom Zankumando), Ìlɛ́ma, Arígbókotó, Ògúdáko; Ìfìta; Nàmù, Aróbasá, Ìjàká, Kèrè, Ìdàhò, Mòjì, Ìgàngàn; Kpákpá-Àgbàgúlɛ̀, Òkúrú, Bánigbé, Akòfojúlé, Bɛ̀tɛ̀kùkù, Ayédé, Ìmùjà, Ìlúlɛ̀, Yàwá, Bàkɛ̀ma, Ayétù (anciennement connu sous le nom Houéklé).

    L’actuel conseil communal de dix-neuf conseillers est dirigé par le maire Nicaise Kòshàmí Fagnon, natif de la ville.

    Économie

    L’agriculture et le commerce (marché de Dassa) sont les principales activités qu’exercent les populations.

    Santé et éducation

    Dassa-Zoumé accueille trois collèges d'enseignement général.

    Culture et patrimoine

    • Place Ègbakokou

    Religion

    Cérémonie au calvaire de Dassa-Zoumé.

    Igbo Idaasha est une ville à forte tolerance religieuse. Bien que la religion catholique soit dominante à 49 %, les autres religions ne sont pas absentes : musulmans (5,2 %), protestants (16,2 %), traditionnelle (20,5 %), autres (9,1 %). La grotte Notre-Dame d'Arigbo rassemble chaque année à la mi-août, plusieurs dizaines de milliers de pèlerins venus des quatre coins du Bénin et des pays voisins, et même d'Europe. C'est un moment de communion, de brassage, mais aussi de fluides échanges commerciaux.

    La ville est le siège d'un évêché catholique, créé le .

    Personnalités liées à la ville

    • François Sourou Okioh, cinéaste et entrepreneur de renom
    • Zomahoun Idossou Rufin (en), ancien Conseiller Spécial du Président Thomas Yayi Boni chargé des affaires économiques en * Asie et en Océanie; Ambassadeur du Bénin près le Japon depuis décembre 2011

    Notes et références

    1. INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 33
    2. Site officiel Communiqué du conseil des Ministres du mercredi 22 juin 2016
    3. Monographie de la commune de Dassa-Zoumé, avril 2006, p. 4-6
    4. « Destination Bénin : Dassa -Zoumè, pays Idaascha, au sommet des 41 collines de la cité des Omondjagou. », sur Gouvernement de la République du Bénin (consulté le )
    5. « Benin traditional polities », sur www.rulers.org (consulté le )
    6. Fraternité, « Décès du Roi de Dassa : Un garant de la tradition s’en est allé - Fraternité », sur www.fraternitebj.info (consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    • Jean Bonfils, La mission catholique en République du Bénin. Des origines à 1945, Karthala, 1999, 276 p. (ISBN 2-86537-919-1)
    • Propriétés foncières dans la sous-préfecture de Dassa-Zoumè, Porto-Novo, Bénin, 1993?

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail du Bénin
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.