Crypte de Saint-Girons

La crypte de Saint-Girons est le dernier vestige de l'ancienne église abbatiale Saint-Girons aujourd'hui disparue. Elle date du début du XIIe siècle[1] et se situe sur la commune d'Hagetmau, dans le département français des Landes. Joyau de l'art roman, elle est classée par les Monuments historiques en 1862[2].

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Crypte de Saint-Girons
Présentation
Culte Catholique romain
Type Crypte
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant Architecture romane
Protection  Classé MH (1862)
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Hagetmau
Coordonnées 43° 39′ 37″ nord, 0° 36′ 06″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : France

Présentation

L'abbaye est édifiée à l'origine au bord du Louts, sur le lieu du martyre de saint Girons, évangélisateur de cette partie de la Novempopulanie, au Ve siècle. Sa création remonterait à Charlemagne, mais on ne trouve trace d'une communauté religieuse qu'à partir du XIIe siècle, dans les donations faites au chapitre de Lescar[3]. L'église abbatiale, endommagée durant la guerre de Cent Ans puis pendant les guerres de Religion, est totalement détruite en 1904.

Seule la crypte de 12 mètres sur 7,6 mètres[4] a été préservée. Sa voûte restaurée est supportée par quatre colonnes centrales en marbre rouge et noir provenant d'un édifice gallo-romain antérieur. Elles sont surmontées de chapiteaux à tailloirs historiés : la scène de Lazare et du mauvais riche évoque le châtiment de l'avarice.

Ces scènes religieuses sont destinées à l'origine aux fidèles et pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, rappelant le rôle d'étape que joue la paroisse dès le Moyen Âge sur la voie Limousine[5].

L'ancienne abbaye

Avant sa démolition en 1904, l'église de l'abbaye de Saint-Girons comportait un chevet à deux étages pour compenser la dénivellation du terrain. Ce chevet, encadré par deux absidioles dont une au nord, était dissimulé par une sacristie. Le bras du transept était voûté d'un berceau. La nef, simplement charpentée, était flanquée au nord d'un collatéral tardif. Elle se tenait au nord par un clocher massif. Le portail occidental était gothique. L'abside romane, probablement circulaire, a été remplacée au cours de la période gothique par un chevet à cinq pans renforcés par d'énormes contreforts. À cette époque, la crypte était voûtée d'ogives. Dès 1840, la crypte est inscrite sur la liste des monuments historiques, mais l'église en est toujours exclue. Durant toute la fin du XIXe siècle, les projets de restauration se succèdent avec une grande régularité. Ils sont alors accompagnés de descriptions chaleureuses de l'édifice et d'innombrables suppliques d'autorités politiques ou de sommités archéologiques, tant locales que nationales. Toutes ces démarches restent vaines.

En 1904, la municipalité d'Hagetmau décide de démolir les vestiges de l'abbaye de Saint-Girons en ne gardant que la crypte. L'année suivante, on commence à restaurer cet écrin de pierre pour quatorze chapiteaux sculptés à l'époque romane par des artistes venus de Saint-Sever et d'ailleurs. Quelques siècles après la mort de saint Girons, les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle viennent vénérer les reliques au milieu d'images de pierres offertes à Dieu : images de la création avec des plantes stylisées et des animaux fantastiques, comme des lions souriants ou des oiseaux affrontés à la queue de dragons, images de l'histoire sainte avec anges et démons[6].

Galerie

Notes et références

  1. Panneau des Monuments historiques sur site
  2. « Classement de la crypte Saint-Girons », notice no PA00083951, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 22 août 2009
  3. Cabanot, Gascogne romane, p. 124
  4. Plaquette de l'office de tourisme du Pays de Mugron, consultée en décembre 2011
  5. Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes, Francis Zapata, Jean-Pierre Rousset, éditions Sud Ouest, 2002, p. 125 Bordeaux (ISBN 2-87901-468-9)
  6. Informations de la crypte de Saint-Girons

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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