Prix de la Crypte

La crypte de Saint-Girons, située dans le département des Landes, est le dernier vestige de l’ancienne église abbatiale Saint-Girons, aujourd’hui disparue. Elle est datée du début du XII^e siècle et est considérée comme un véritable joyau de l’art roman. En 1862, elle est classée par les Monuments historiques.

L’abbaye est édifiée à l’origine au bord du Louts, sur le lieu du martyre de saint Girons. Sa création remonterait à Charlemagne, mais on ne trouve trace d’une communauté religieuse qu’à partir du XII^e siècle, dans les donations faites au chapitre de Lescar. L’église abbatiale, après avoir subi de nombreux dommages lors de multiples guerres, est totalement détruite en 1904. Seule la crypte a été préservée.

Les fondateurs du Prix ont décidé de proposer, chaque année au mois de juin, une réunion poétique qui aurait lieu au sein même de la crypte, et dans laquelle le poète lauréat du Prix de l'année précédente lirait ses textes à voix haute. Cette réunion perdure toujours aujourd'hui, et a permis la création d'un festival culturel, intitulé moins les murs.

La crypte est devenue, dès lors, le symbole et le pilier du Prix, ainsi qu'un espace culturel important où se produisent régulièrement poètes, acteurs, chanteurs et comédiens.

Le Prix de la Crypte, comme le souhaitait Pierre Seghers[2], est avant tout le moyen de permettre une première publication papier à un jeune poète qui n'a jamais été publié à compte d'éditeur.

Ainsi, après proclamation du Prix, le texte lauréat était, dès la première année du Prix, tiré sur les presses locales. Si les premiers tirages étaient plus réduits, la création des éditions de la Crypte[3] en 2012 a amplifié davantage la portée de la publication. Aujourd'hui, le poète lauréat, couronné pour la singularité de son texte et la vivacité de sa langue, reçoit un tirage de son recueil de l'ordre de 300 exemplaires.