Crouy-Saint-Pierre

Crouy-Saint-Pierre est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Crouy (homonymie).

Crouy-Saint-Pierre

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Régis Sinoquet
2020-2026
Code postal 80310
Code commune 80229
Démographie
Gentilé Crouyens
Population
municipale
343 hab. (2018 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 58′ 12″ nord, 2° 05′ 19″ est
Altitude Min. 10 m
Max. 96 m
Superficie 10,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Crouy-Saint-Pierre
Géolocalisation sur la carte : Somme
Crouy-Saint-Pierre
Géolocalisation sur la carte : France
Crouy-Saint-Pierre
Géolocalisation sur la carte : France
Crouy-Saint-Pierre
Liens
Site web Site de la mairie

    Géographie

    Situé au nord-ouest d'Amiens (à 18 km), dans la vallée entre L'Étoile et Picquignykm)[1], le territoire communal est limité à l'ouest par le cours de la Somme. Le village est desservi par la route départementale no 3 (RD3) en fond de vallée.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Crouy-Saint-Pierre
    Hangest-sur-Somme Bourdon Yzeux
    Soues Belloy-sur-Somme
    Fourdrinoy Picquigny

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par la ligne d'autocars no 28 (Saint-Léger - L'Étoile - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80 [2].

    Urbanisme

    Typologie

    Crouy-Saint-Pierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,5 %), forêts (18,1 %), prairies (11 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones humides intérieures (2 %), zones urbanisées (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Dès 1066, Croy est cité lors de la fondation de la collégiale de Picquigny. Une chronique de Mathieu d'Escouchy nous fournit Crouy en 1444. La forme latinisée Croyacum super Sommam apparaît au XVIe siècle[10].

    La référence à une croix paraît envisageable.

    Histoire

    Moyen Âge

    Sur le territoire de cette commune, l'abbaye du Gard est une abbaye cistercienne fondée en 1137 par Gérard de Picquigny, vidame d'Amiens.

    En 1207, Gillon de Croÿ est seigneur de Crouy. Il donne aux religieux de l'abbaye les dîmes perçues par ses soins[11].

    La Maison de Croÿ a ses origines à Crouy-Saint-Pierre[11]. Elle possèdera la seigneurie jusqu'à la Révolution[11].

    Époque moderne

    En 1598, Henri IV crée le duché de Croÿ en faveur de Charles de Croÿ (Charles III de Croÿ) sur la terre de Croÿ en Picardie[12]. Charles meurt sans héritier en 1612, son cousin germain Charles Alexandre de Croÿ effectue le le retrait lignager sur les biens de Charles. Charles Alexandre bénéficie du duché jusqu'à sa mort en 1624. Son héritière, sa fille Marie Claire de Croÿ, épouse Philippe François de Croÿ-Solre qui prit alors le nom de Croÿ d'Havrée (Croÿ-Havré). La terre passe alors dans la branche cadette de la famille[12].

    Le roi Louis XV n'a pas reconnu que la transmission du titre ducal ait pu s'opérer par le retrait lignager de 1613 et érige de nouveau la terre en duché en y réunissant celle de Wailly et autres par lettres de novembre 1773 sous le nom de duché de Croÿ-Wailly. Le bénéficiaire en 1788 Emmanuel Ferdinand François duc de Croÿ va demander et obtenir le transfert du titre du duché sur les terres de Condé, Fresnes, Vieux-Condé, Hargnies, situées en Hainaut[12].

    Époque contemporaine

    Au début de la Seconde Guerre mondiale, la commune située sur la Ligne Weygand, subit de violents combats au cours de la Bataille de France de mai-. 134 soldats africains du 44e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais furent massacrés par les soldats allemands les 5 et [13] à Crouy, Saint-Pierre-à-Gouy, au Quesnot, à l'abbaye du Gard, dans la ferme des Chanoines… Ils sont inhumés dans la Nécropole nationale de Condé-Folie[14].

    En 1972, la commune de Crouy fusionna avec celle de Saint-Pierre-à-Gouy pour devenir Crouy-Saint-Pierre[11].

    En 2010, Saint-Pierre-à-Gouy a pris son indépendance, une nouvelle mairie est inaugurée en 2014[15].

    En 2021, le , une statue représentant un tirailleur sénégalais, « Hamidou », œuvre d'Olivier Briquet a été dévoilée dans le village[14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Jacques Vast    
    mars 2008[16] 2014 Yves Dhaille    
    2014[17] mai 2020 M. Claude Dufour    
    mai 2020 En cours
    (au 13 juin 2020[18])
    Régis Sinoquet   Réélu pour la mandat 2020-2026

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 343 habitants[Note 4], en augmentation de 3 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    334321346339357359431347350
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    393393343345322301299279265
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    267247207210214210217218199
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    148156228229285303335329338
    2018 - - - - - - - -
    343--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école à classe unique de Gouy ferme en 2001[23].

    Un syndicat scolaire gère les activités de l'école de la Vigne. Il regroupe les communes de Picquigny, Crouy-Saint-Pierre, Breilly et Yzeux[24]. Un service de cantine est à la disposition des élèves. Au cours de l'année scolaire 2020-2021, 198 élèves sont scolarisés au sein de la structure[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées[11].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Édouard Jumel, abbé, Monographie de Crouy, Imp. de Lenoël-Hérouard, Amiens, , 66 p. (lire en ligne).
    • André Sehet, Sylviane Schwall et Jacques Fouré, Histoire de Saint-Pierre-à-Gouy, Pdf (lire en ligne).
    • Gilles Schmidt, Éléments pour une histoire locale de Crouy, 1982-1983.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Abbé Jumel p.11.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jacques Garnier, « Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1 », sur Archives départementales de la Somme (consulté le ), p. 280.
    11. « Le blason du village sur le site de l'Armorial de France » (consulté le ).
    12. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 428, lire en ligne.
    13. « Un monument pour les combattants africains à Crouy-Saint-Pierre », Courrier picard, .
    14. « Hamidou, une statue qui rend hommage à «la force noire», dévoilée à Crouy-Saint-Pierre », Courrier picard, (lire en ligne)
    15. https://www.courrier-picard.fr/art/region/saint-pierre-a-gouy-80-une-mairie-a-123000-pour-78-ia167b0n444962
    16. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    17. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    18. « Une application pour les administrés », Courrier picard, , p. 20.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « L'école citée sur le site communal, rubrique Histoire ».
    24. « José Herbet reste à la tête du SIVOS », Courrier picard, , p. 11.
    25. « 50 masques par écolier », Courrier picard, , p. 16.
    26. « Une carpe de 15 kg sortie de la Somme », Courrier picard, , p. 15.
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