Branlette espagnole

La branlette espagnole ou cravate de notaire est un acte sexuel humain pratiqué en couple, consistant à masturber le pénis d'un des partenaires entre les seins de l'autre. C'est autrement dit, une séquence de frottement de la verge dans le sillon mammaire. Dans la branlette espagnole, le membre est orienté vers le visage alors que dans la cravate de notaire, il est orienté vers les pieds, les testicules reposant ainsi sur la gorge, ce qui rappelle la forme du traditionnel nœud de notaire.[réf. nécessaire] Cette pratique porte des noms savants : mazophallation (du grec : sein et phallus) ou cinépimastie (du grec : mouvement entre les seins).

Couple pratiquant une cravate de notaire. L'homme est assis sur la femme couchée sur le dos ; c'est lui qui est actif.

Cette stimulation peut être réalisée soit en tant que préliminaire, soit en tant qu'acte à part entière et aller jusqu'à l'orgasme et l'éjaculation, ou enfin dans le but de mener l'homme à l'éjaculation à la suite d’un coït interrompu.

Elle a été popularisée dans les films pornographiques comme une des deux scènes finales obligées (avec l'éjaculation faciale), conduisant l'homme à éjaculer sur les seins de sa partenaire. Elle est également associée aux méthodes naturelles de régulation des naissances, et notamment à la méthode du retrait pour laquelle elle est une des formes d'éjaculation corporelle possible.

Historique

L’origine de l'expression « branlette espagnole » est obscure. L'explication la plus communément admise est qu'au début du XXe siècle, les bourgeois parisiens adultères se faisaient masturber par leurs bonnes à tout faire, qui étaient à l'époque majoritairement espagnoles.[réf. nécessaire] Cette pratique est notamment illustrée dans le film Sitcom (1998) de François Ozon[1]. En effet, dans ce long-métrage, la bonne, interprétée par l’actrice espagnole Lucia Sanchez, effectue une telle pratique sur l’un des membres de la famille bourgeoise[2].

En Espagne, la pratique est appelée « Cubano ». Les Québécois parlent aussi de « Balcon Fleuri ».

En anglais, l'une des expressions argotiques pour désigner cette pratique est French fuck (littéralement « baise française »), remontant aux années 1930[3],[4].

Concernant l'expression « cravate de notaire », autrefois, seuls certains notables, dont les notaires, portaient une cravate au quotidien[5],[6],[7].

Citations littéraires

Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires (1998), page 130 :

« Après tout se disait-il avec espoir, la squaw d’hier, par exemple, était relativement baisable. Des gros seins un peu flasques, c’était même l’idéal pour une bonne branlette espagnole ; et ça faisait trois ans qu’il n’en avait pas eu. Pourtant il était friand de branlettes espagnoles ; mais les putes en général, n’aiment pas ça. Est-ce que ça les énerve de recevoir le sperme sur le visage ? Est-ce que ça demande plus de temps et d’investissement personnel que la pipe ? Toujours est-il que la prestation apparaissait atypique ; la branlette espagnole n’était en général pas facturée, et donc pas prévue, et donc difficile à obtenir… Plus d’une fois Bruno, en quête en réalité d’une branlette espagnole, avait dû se rabattre sur une branlette simple, voire une pipe. Parfois réussie, d’ailleurs ; il n’empêche, l’offre était structurellement insuffisante en matière de branlette espagnole, voilà ce que pensait Bruno. »

Guy Konopnicki, Les Cahiers de Prague (2006), page 37 :

« C’était bien une juriste, elle était très douée pour la cravate de notaire. En reprenant son souffle, Joseph la regardait, elle caressait le sperme sur sa poitrine. »

Prévention des IST

Cette pratique n'est pas la plus risquée en termes d'infections sexuellement transmissibles. Toutefois, la femme doit être prudente à l'approche de l'éjaculation de son partenaire, qui peut la surprendre : le sperme jaillit soudainement, généralement par jets rapides et saccadés. L'éjaculat peut alors être expulsé sur le visage, voire bien au-delà. Les projections de sperme peuvent toucher les yeux ou d'autres muqueuses fragiles (nez, lèvres) et être un vecteur possible d'infection sexuellement transmissible (IST)[8].

La vigueur de l'éjaculation n'étant pas un réflexe contrôlable par l'homme, celui-ci peut prévenir la femme de son imminence afin que celle-ci prenne une position adaptée pour recevoir le sperme, ou qu'elle puisse se dégager.

Dans les films pornographiques

L'actrice Brandy Talore, célèbre pour le grand nombre de scènes de branlette espagnole qu'elle a tournées.

Les branlettes espagnoles sont souvent présentes dans les films pornographiques dès lors que l'actrice possède une poitrine naturelle importante ou des implants mammaires. Le réalisateur de films pornographiques Bryan Xin (auteur des huit films Truly Nice Tits de 2002 à 2005) déclare à ce sujet que[9] :

« Les poitrines naturelles sont beaucoup plus adaptées pour masturber les pénis. Les implants mammaires ne sont pas assez souples pour contenir durablement le sexe masculin. […] Et puis, visuellement, c'est plus beau avec du naturel. »

L'actrice Brandy Talore est notamment connue pour avoir tourné le plus grand nombre de scènes de branlette espagnole dans des films pornographiques[10].

Séries pornographiques

Trois séries de films pornographiques sont exclusivement consacrées à la branlette espagnole :

  • Tits and Tugs[11],[12] avec dix films de 2007 à 2017 chez Score
  • Fuck My Tits[13],[14] avec sept films de 2006 à 2012 chez Elegant Angel
  • Huge Horny Tits avec sept films de 2012 à 2015 chez Roman Video

Branlettes espagnoles simultanées

En 2008, le film Busty Riding Academy est resté plusieurs semaines en tête des ventes du site eBoobstore.com[15]. Ce film est notamment connu pour contenir une des rares scènes de double cravate de notaire.

En effet, dans la troisième scène l'actrice américaine Christy Marks et l'actrice tchèque Terry Nova effectuent en simultané, et parallèlement, une branlette espagnole puis une cravate de notaire[16].

Cravate de notaire entre deux poitrines

Ce type de pratique est relativement rare, bien que plus fréquente que la précédente. En 2012, le film 3Somes en contient une dans sa première scène. La cravate est effectuée par la Hongroise Jessica Moore et la Roumaine Jasmine Black. On en trouve une également dans le film Breast Worship 3, sorti en 2010. Cette fois, ce sont les Américaines Cassandra Calogera et Sara Stone qui officient autour du pénis de Jules Jordan[pertinence contestée].

Notes et références

  1. Sitcom (1998), sur Allociné.
  2. Cannes 98 / Semaine de la critique / Sitcom sur Cannes-Fest.com.
  3. (en) Julie Coleman, Love, Sex, and Marriage : A Historical Thesaurus, Amsterdam et Atlanta, Rodopi (en), coll. « Costerus » (no 118), , 599 p. (ISBN 90-420-0433-9, lire en ligne), p. 209.
  4. (en) Mark Morton, The Lover's Tongue : A Merry Romp Through the Language of Love and Sex, Insomniac Press (en), , 235 p. (ISBN 1-894663-51-9), p. 187.
  5. Charles Bernet et Pierre Rézeau, On va le dire comme ça : Dictionnaire des expressions quotidiennes, Paris, Balland, , 766 p. (ISBN 978-2-35315-044-1), p. 210.
  6. Erick Brazovski, Précis de conversation amoureuse, La Part Commune .
  7. Abcq 2004, Le Manuscrit, 2004 .
  8. « Transmission du VIH », sur aideinfosida.be (consulté le ).
  9. Magazine Voluptuous May 2003, article Our Monthly Titerview p. 43.
  10. Magazine Score April 2009, article Best of the Breast, p. 64.
  11. Voir sur eboobstore.com.
  12. Fiche Tits and Tugs sur IAFD.com.
  13. Voir sur elegantangel.com.
  14. Fiche Fuck my Tits sur IAFD.com.
  15. Magazine Score January 2009, article Hooter Hotel, p. 25.
  16. Critique du film sur NaturalBigTits.org.

Voir aussi


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