Courlaoux

Courlaoux est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Courlaoux

Église de l'Assomption de Courlaoux.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Espace communautaire Lons Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Yves Lanneau
2020-2026
Code postal 39570
Code commune 39171
Démographie
Population
municipale
1 119 hab. (2018 )
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 06″ nord, 5° 27′ 45″ est
Altitude Min. 201 m
Max. 230 m
Superficie 12,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lons-le-Saunier-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Courlaoux
Géolocalisation sur la carte : Jura
Courlaoux
Géolocalisation sur la carte : France
Courlaoux
Géolocalisation sur la carte : France
Courlaoux
Liens
Site web courlaoux.fr

    Géographie

    Situation de Courlaoux.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Courlaoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), forêts (19,1 %), terres arables (14,7 %), zones urbanisées (9,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La commune de Courlaoux a une histoire très ancienne. Elle se trouve située sur l’ancienne voie romaine Lons le saunier-Tournus en limite de la Bourgogne et de la Franche-Comté. La proximité des sources salées de Lons et de Montmorot la positionne sur le passage de la route du sel vers la fertile plaine de la Saône. Le château était une des principales clés du bailliage d’Aval, il a joué un rôle important pendant tout le cours du moyen âge. Les seigneurs, qui le possédaient, l’habitaient très souvent. Mais pendant les guerres de conquête de la Franche-Comté, il était devenu l’objet de luttes incessantes, tantôt occupé par les Français tantôt par les Comtois. En 1673, le Capitaine Prost dit Lacuzon, chef des Comtois, reçut l’ordre de Don François d’Alveda, dernier gouverneur du comté de Bourgogne pour le compte du roi d’Espagne, de le mettre hors défense et de renforcer ceux de Montaigu et de Saint Laurent la Roche plus faciles à défendre. Cet ordre plut beaucoup à Lacuzon, car le propriétaire était alors le comte de Montrevel de la Baume, qui commandait des troupes françaises en Bresse. Il ne fut complètement rasé qu’après la révolution et on retrouve encore dans les murs de certaines maisons, des anciennes pierres du château. Il a appartenu pendant près de 200 ans à une illustre famille, les de Vaudrey. C’est à elle que le dernier château doit sa construction. Elle a succédé à la famille de Corlavour à partir de 1399.

    Au début du XVe siècle, la guerre de Cent Ans prend fin. Duc de Bourgogne depuis 1419, Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, se fit remarquer pour ses goûts chevaleresques. La magnificence de sa cour rivalise et dépasse même celle du roi de France, Charles VII. En 1443, à l’occasion du mariage de Jean de Chalon, fils du prince d’Orange, le comte de Charny décida d’organiser à Dijon les plus belles joutes, que l’on eut vues depuis longtemps. Ce tournoi fut honoré par la présence des ducs de Savoie et de Bourgogne. Guillaume de Vaudrey y parut et lutta avec avantage contre plusieurs chevaliers renommés par leur adresse. En 1467, Charles le téméraire succéda à son père, mais sa politique guerrière fut un désastre pour les deux Bourgognes. Les Vaudrey, tel que Guillaume (Chambellan du duc) participèrent à ses nombreuses campagnes. A la mort du Téméraire, tué au siège de Nancy en 1477, sa fille Marie de Bourgogne lui succéda. Mais le roi de France, Louis XI revendiqua la Bourgogne au nom de la loi salique, et ses troupes envahirent les deux provinces. Les Vaudrey comme beaucoup d’autres restèrent fidèles à la princesse. Guillaume et son frère Claude (les fils) conduisirent héroïquement la défense de Vesoul, mais le roi de France remporta la victoire. Guillaume fut fait prisonnier, et exécuté en 1479. La Bourgogne est conquise. Par le traité d’Amiens en 1482, la Franche Comté et l’Artois sont rendus à Marie, qui avait entre-temps épousé Maximilien d’Autriche. La Franche -comté passait sous l’emprise de la puissante Maison d’Autriche, les Francs- Comtois devenaient sujets du Saint Empire Romain Germanique. Guillaume de Vaudrey, père, avait une nombreuse descendance, 12 fils, tous de valeureux chevaliers. Le coup de lance des Vaudrey était célèbre au XVe siècle. Claude de Vaudrey, l’un d’eux, surnommé le Fol, à cause de sa bravoure et de sa témérité, devait être un géant, au vu de la taille de son armure, qui fut fabriquée à Arbois, à l’armurerie impériale. Cette dernière est conservée à Vienne en Autriche. Selon ses vœux, il fut inhumé avec son père dans l’église de Courlaoux. Un autre frère, Louis de Vaudrey, au cours d’une expédition préparée par l’empereur Maximilien en 1507, s’empara du château de Joux, il en devint le châtelain, contrôlant ainsi la route du sel vers la Suisse.

    Le nom des Vaudrey est mentionné dans la grande histoire de France, aux côtés de ceux de Duguesclin, Bayard et autres, mais certes non comme compagnons, car les Vaudrey étaient de farouches bourguignons. On raconte qu’à l’occasion d’un tournoi à Lyon, le jeune Bayard, alors âgé de 18 ans, avait osé se mesurer avec le redoutable Claude de Vaudrey, encore dans la force de l’âge et dont le fameux coup de lance pardonnait rarement. Emu par le courage et la gentillesse du futur chevalier « Sans peur et sans reproche », Claude de Vaudrey n’abusa pas de sa supériorité et le jeune Bayard sortit honorablement de la rencontre.

    Ruines antiques

    En 2012, lors de la construction de la nouvelle école du village, des ouvriers chargé du creusement des fondations, ont découvert des ruines celtes vieilles de 2000 ans. Les travaux prirent du retard à cause de la très grande valeur des objets et inscriptions retrouvés, nottement un livre traditionnel de jeux celtes en excellent état.

    Des spécialistes et archéologues ont étudié la zone sans trouver de nouvelles ruines autour de l'école. A l'heure actuelle, une entrée permet de descendre dans les ruines. Son emplacement est tenue secrète en raison de la dangerosité et de l'instabilité des ruines. De plus, tous les artefacts retrouvés, mis à part les inscriptions qui ont été platrés pour leur protection, ont été emmenés dans des musées du monde entier.

    [réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Élections présidentielles

    Le village de Courlaoux place en tête à l'issue du premier tour des élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 32,15 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 52,82 %[8].

    Élections Régionales

    Le village de Courlaoux place la liste "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dés le 1er tour des Élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 37,30 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 54,33 % des suffrages. Loin devant les autres listes menées par Julien Odoul (RN) en seconde position avec 22,83 %, Gilles Platret (LR), troisième avec 18,11 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 4,72 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Courlaoux avec lors du premier tour 68.97 % d'abstention et au second, 68,01 %[9].

    Élections départementales

    Le village de Courlaoux faisant partie du canton de Lons-le-Saunier-1 place le binôme de Christophe Bois (DVD) et Céline Trossat (DVD), en tête, dès le 1er tour des Élections départementales de 2021 dans le Jura, avec 43,91 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Christophe Bois (DVD) et Céline Trossat (DVD), en tête, avec cette fois-ci, près de 58,30 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Thomas Barthelet (DVG) et de Christelle Plathey (DVG) qui obtient 41,70 %. Cependant, il s'agit du binôme Thomas Barthelet (DVG) et de Christelle Plathey (DVG) qui est élu, une fois les résultats centralisés. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Courlaoux avec lors du premier tour 68,85 % d'abstention et au second, 68,01 %[10].

    Liste des maires de Courlaoux

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Denis Girard    
    mars 2008 mars 2014 Jacques Truchet[11]    
    mars 2014 En cours Jean-Yves Lanneau SE Cadre

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 1 119 habitants[Note 3], en augmentation de 9,71 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    430515558516838870920935903
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    886866859855868852821830768
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    724719701596624581551557543
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    506468544676804848916928939
    2013 2018 - - - - - - -
    1 0201 119-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La croix de cimetière inscrite aux monuments historiques depuis 1927.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur https://www.interieur.gouv.fr
    9. Ministère de l'Intérieur, « Jura - commune de Courlaoux », sur https://elections.interieur.gouv.fr
    10. Ministère de l'Intérieur, « Jura (39 ) - canton de Lons-le-Saunier-1 commune de Courlaoux », sur https://elections.interieur.gouv.fr
    11. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Croix », notice no PA00101838, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Église de l'Assomption », notice no IA00015773, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Fermes », notice no IA00015772, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Ferme de Chartay », notice no IA00015775, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Moulin », notice no IA00015776, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Pont », notice no IA00015777, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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