Corps expéditionnaire français en Scandinavie

Le corps expéditionnaire français en Scandinavie (CEFS) est une force armée franco-polonaise envoyée en Norvège durant la Seconde Guerre mondiale afin de combattre l'invasion allemande.

Pour les articles homonymes, voir Corps expéditionnaire.

Corps expéditionnaire français en Scandinavie
Création
Dissolution
Pays France
Pologne
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Narvik
Commandant historique Général Béthouart

Historique

Le corps expéditionnaire en Scandinavie, aux ordres du colonel Béthouart, est créé le afin de porter secours à la Finlande agressée par l'URSS depuis le (Cf. article Guerre d'Hiver). Le CEFS, qui doit être associé à un corps de troupe britannique, comprend alors la brigade de haute montagne (BHM) constituée de deux demi-brigades de chasseurs alpins, la 13e DBMLE, une brigade polonaise, la 342e CACC et une batterie d'artillerie.

De son côté, la marine comprend la Force Z ainsi que des navires de transport de troupes et de matériels réquisitionnés.

La signature du traité de Moscou le , met un terme au projet d'intervention du corps expéditionnaire franco-britannique qui s'apprêtait à partir. Le CEFS est néanmoins maintenu et est à nouveau activé le en prévision cette fois d'une agression allemande en Norvège.

Alors que l'Allemagne débarque ses troupes en six zones côtières (Narvik, Trondheim, Bergen, Kristiansand, Oslo et Egersund) les 8 et (Cf. opération Weserübung), la marine britannique tente de s'opposer, notamment dans la région de Narvik où les 10 et se déroule une violente bataille navale. Le contingent franco-polonais est transporté sur des paquebots réquisitionnés à cet effet : Chenonceau (Messageries maritimes), Colombie et Mexique (Compagnie Générale Transatlantique)[1].

Les troupes britanniques sont engagées à partir du dans la région de Åndalsnes, le CEFS intervient principalement dans deux zones : à partir du , la 5e DBCA à Namsos en soutien des troupes britanniques, mais surtout à Narvik où sont engagées la 27e DBCA le et la 13e DBMLE, la 342e CACC et la brigade polonaise le dans les régions Bjerkvik - Meby.

Les troupes françaises et polonaises vont combattre les Allemands aux côtés des Norvégiens jusqu'au , date à laquelle elles rembarquent pour combattre sur le territoire français. Les pertes françaises et polonaises durant ces combats sont de 350 hommes[2].

Encadrement

  • Commandant du CEFS : général Audet.
  • Chef d'état-major CEPS : Chef de bataillon Charles Goybet
  • Commandants des unités subordonnées :

Composition

La composition donnée ci-dessous est la composition théorique du CEFS[3]. En fait, les évènements de mai et juin 40 sur le territoire français vont précipiter le retour des premiers éléments et le détournement des unités de renfort vers le front français.

Forces terrestres

Éléments organiques du CEFS
  • 11e groupe autonome d'artillerie de montagne (11e GAAM),
  • une batterie du 404e RADCA,
  • génie : section 100/1 et échelon mobile 100/21,
  • transmission : détachements 885/1 et 885/2,
  • train : compagnie 802/49,
  • intendance : détachements de munitions et de dépôt d'essence,
  • santé : ambulances 90 (médicale) et 271 (chirurgicale).
Brigade autonome de chasseurs de Podhale[4] (*)
Chasseurs de Podhale à Borkenes.
  • 1re demi-brigade
    • bataillon n° 1,
    • bataillon n° 2,
  • 2e demi-brigade
    • bataillon n° 3,
    • bataillon n° 4.
13e demi-brigade de marche de la Légion étrangère (13e DBMLE) (*)
  • 1er bataillon (I/13e DBMLE),
  • 2e bataillon (II/13e DBMLE).
1re division légère de chasseurs (1re DLCh) (*)
Soldats britannique autour du Hotchkiss H39 40 686 de la 342e CCAC, Steinsland, .
2e division légère de chasseurs (2e DLCh) (**)
  • 343e compagnie autonome de chars de combat (343e CACC),
  • 6e compagnie anti-chars du 9e BCA,
  • 3e groupe autonome d'artillerie coloniale du 10e RACTT,
  • batterie du 404e RADCA (artillerie anti aérienne),
  • génie (Cie 196/1), transmission (Cie 196/84), train (Cie 843/2) et intendance (GED 196/18).
3e division légère d'infanterie (3e DLI) (***)

(*) unités ayant effectivement participé à la campagne de Norvège,
(**) unités débarquées avant d'atteindre la Norvège,
(***) unités prévues mais n'ayant jamais embarqué pour la Norvège.

Forces navales

La composition des forces navales d'appui et de transport est[5] :

La Force "Z"
La 1re division de croiseurs auxiliaires
  • El Djezaïr du capitaine de corvette Roubaud
  • El Kantara du capitaine de Frégate Pesqui
  • El Mansour du capitaine de Frégate Vincentelli
  • Ville d'Oran du capitaine de Frégate Roqueblave
Bâtiments de transport
  • Ville d'Alger, Djenné, Flandre, Président Doumer, Chenonceau, Mexique, Colombie, Amiénois, Saumur, Cap Blanc, Château Pavie, Saint Firmin, Brestois, Albert Leborgne, Paul Émile Javary, Saint Clair, Vulcain et Enseigne Maurice Préchac.
Marine polonaise

Sources et bibliographie

Notes et références

  1. Polish Troops in Norway, chap.V
  2. In revue Ligne de Front n°22, page 53.
  3. In revue Ligne de Front n°22, pages 54 et 55.
  4. ((en)) Polish Troops in Norway, A Photographic Record of the Campaign at Narvik, published for the Polish Ministry of Information by M.I. Kolin Ltd, London July 1943
  5. In CAMPAGNE DE NORVÈGE 9 avril - 7 juin 1940 Collection « Mémoire et Citoyenneté » page 7
  6. Jean-Louis de Corbière sur ecole.nav.traditions
  7. Roger Bouan sur ammacdufumelois.
  8. Roger Bouan sur ecole.nav.traditions
  9. Jacques Chomel de Jarnieu sur ecole.nav.traditions
  10. Jean Marie Henry Roger Bonnot sur ecole.nav.traditions
  11. Henry Glotin sur ecole.nav.traditions
  12. Louis Michel Edmond Plumejaud sur ecole.nav.traditions
  13. [Jean Jules Gilles BROS sur ecole.nav.traditions]
  14. Jean Louis Georges Kraft sur ecole.nav.traditions
  15. Jean-Claude François Champion sur ecole.nav.traditions
  16. Paul Fontaine sur ecole.nav.traditions

Voir aussi

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Légion étrangère
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