Cornelis de Graeff

Cornelis de Graeff, seigneur libre de Zuid-Polsbroek (Amsterdam, ), fut un bourgmestre et régent d'Amsterdam[1], et été homme politique du Siècle d'or néerlandais.

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Biographie

Famille

Né en 1599 au sein des De Graeff, famille régente d'Amsterdam, Cornelis est le fils de Jacob Dircksz de Graeff, bourgmestre d'Amsterdam et membre de la Nederlands Hervormde kerk Église Réformée néerlandaise »). Il était le frère d'Andries de Graeff et d'Agneta de Graeff van Polsbroek la femme de Johan de Witt, grand-pensionnaire de Hollande. De Graeff se maria à Catharina Hooft, cousine de Pieter Corneliszoon Hooft. Le couple eut deux fils, Pieter de Graeff et Jacob de Graeff. Le château de Ilpenstein et la maison Soestdijk constituaient le domaine de la famille de Graeff.

Carrière politique

Cornelis de Graeff fut seigneur libre de Zuid-Polsbroek[2], au nom de la Cite d'Amsterdam seigneur de Nieuwer-Amstel et Amstelveen, seigneur du manoir (Ambachtsheer) de Sloten, près d'Amsterdam, et président de Compagnie néerlandaise des Indes orientales en 1626. Il fut également conseiller en chef de l'Amirauté d'Amsterdam[3]. En 1643 De Graeff fut bourgmestre d'Amsterdam.

Au milieu du XVIIe siècle, Cornelis de Graeff contrôla les finances et la politique de la ville et de la Hollande, en collaboration étroite avec son frère Andries de Graeff, son neveu Johan de Witt, son beau-père Andries Bicker et son grand-neveu Johan Huydecoper van Maarsseveen. Opposé modéré à la maison d'Orange, il succéda au républicain Andries Bicker. De Graeff a été conseiller de stathouder Frédéric-Henri d'Orange-Nassau. Cornelis de Graeff a été avec Andries Bicker l'un des principaux promoteurs à la fin de la guerre de Trente Ans avec l'Espagne, qui a pris fin 1648 dans la Traité de Münster[4]. Vers 1650, De Graeff fait construire la maison Soestdijk sur la route de Baarn à Soest. Le stathouder Guillaume III d'Orange transforme cette maison en pavillon de chasse entre 1674 et 1678.

Une des clés de la réussite politique de De Graeff réside dans son étroite collaboration avec Johan de Witt[5]. Tôt après son élection en tant que pensionnaire de Hollande, les Provinces-Unies doit mener de front la guerre contre l'Angleterre républicaine. En 1654, De Witt et De Graeff conclut la paix avec l'Angleterre de Cromwell qui demande l'exclusion de la famille d'Orange-Nassau du stathoudérat[3], car depuis le mariage de Guillaume II à Marie Henriette Stuart, fille de Charles Ier d'Angleterre, il se défie des liens entre les Stuarts et la maison d'Orange.

Liens internes

Notes et références

  1. Brugmans, H. (1973) Geschiedenis van Amsterdam. Deel III Bloeitijd, 1621-1697, p. 159-167.
  2. Zuid-Polsbroek dans la Heren van Holland
  3. Biographie Cornelis de Graeff dans la DBNL (nl)
  4. Amsterdam: a brief life of the city. Van Geert Mak, Harvill Press (1999), p 123
  5. Triumpf of Peace (en)

Bibliographie

  • Israel, Jonathan I., The dutch Republic - Its Rise, Greatness, and Fall - 1477-1806, Clarendon Press, Oxford, 1995 (ISBN 978-0-19-820734-4)
  • Rowen, Herbert H., John de Witt - Statesman of the “True Freedom”, Cambridge University Press, 1986 (ISBN 0-521-52708-2)
  • Burke, P. (1994) Venice and Amsterdam. A study of seventeenth-century élites.
  • Zandvliet, K. (2006) De 250 rijksten van de Gouden Eeuw - Kapitaal, macht, familie en levensstijl (Amsterdam; Nieuw Amsterdam Uitgevers)

Voir aussi

  • Portail du XVIIe siècle
  • Portail des Pays-Bas
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