Copley Fielding

Anthony Vandyke Copley Fielding, - , communément appelé Copley Fielding, est un peintre anglais né à Sowerby près de Halifax et connu pour ses aquarelles de paysages.

Biographie

Il naît à East Sowerby dans le Yorkshire, en 1787. Il est le fils de Nathan Theodore Fielding (ca 1747 - ca 1814), le frère de Theodore Henry Adolphus Fielding (1781-1851), de Thales Fielding (1793-1837) et de Newton Fielding (1799-1856). Tous sont artistes.

Jeune, Fielding est élève de John Varley.

En 1810 il devient exposant associé de la Royal Watercolour Society, membre à part entière en 1813 et président de cette société (plus tard connue sous le nom Royal Society of Watercolours), de 1831 jusqu'à sa mort.

Son frère Thalès et lui s'installent à Paris rue Jacob et ils font la connaissance d'Eugène Delacroix qui les fréquente régulièrement et devient l'ami de Thalès avec lequel il travaillera son art, et l'anglais[1].

En 1824 il remporte la médaille d'or au Salon de Paris en compagnie de Richard Parkes Bonington et John Constable[2].

En 1825, il reçoit la visite d'Eugène Delacroix chez lui en Angleterre[3], alors que ce dernier y voyage en compagnie de Richard Parkes Bonington et Alexandre Colin[4].

Il s'investit aussi largement dans l'enseignement de l'art et réalise d'amples profits dans cette activité. Il s'installe plus tard à Park Crescent à Worthing et meurt dans cette ville en .

Regard critique

Copley Fielding est un peintre de grande élégance, de goût et d'accomplissement qui a peint un grand nombre de toutes sortes de vue (de temps en temps à l'huile), y compris des sujets marins. Il a toujours été très populaire auprès des acheteurs:

« Les tableaux de lui qui obtinrent le plus de succès furent ses scènes du South-Downs et ses marines ou vues des côtes anglaises; n'oublions pas les oiseaux et principalement les phénicoptères qu'il peignait avec une grande science d'observation et beaucoup d'effet. [...] Il parvenait à rendre d'une manière saisissante les effets atmosphériques. Sa réputation était telle, qu'on s'arrachait ses ouvrages; aussi fut-il obligé de travailler trop hâtivement, et ses dessins se ressentent, pour la plupart de cette rapidité d'exécution. Fielding est néanmoins un des artistes qui ont le plus fait pour l'aquarelle, un des genres de peinture le plus en faveur aujourd'hui en Angleterre.[5] »

Il contribue à l'affirmation en France du mouvement romantique à l'occasion du Salon de 1824[3].

« Les romantiques vantèrent Lawrence, Constable, les deux Fielding. [...] Cette admiration fit le scandale de l'Institut. Delécluze signalait comme « la plus bouffonne des idées de ce temps » celle de « retremper l'art de la peinture en France dans l'école Anglaise[3]. »

Eugène Delacroix aime son travail comme celui de son frère Thalès mais juge en 1847, un jour qu'on lui montre certaines de leurs aquerelles du temps de leur fréquentation à Paris au milieu des années 1820, qu'elles produisent moins d'effet que celles de son ami Charles-Raymond Soulier, qui a été élève de Copley Fielding[6].

Collections publiques

Des échantillons de son travail de 1829 à 1850 sont exposés dans la galerie des aquarelles du Victoria and Albert Museum et autres musées importants. Parmi les spécimens gravés de son art figure Annual of British Landscape Scenery, publié en 1839.

Galerie

Prix et récompenses

1824: Médaille d'or au Salon de Paris.

Bibliographie

  • S.C. Kaines Smith, A.V.C. Fielding, OWS Club, III, 1925-6, pp. 8–30
  • John Ramm, In Search of Nature, 'Antique Dealer & Collectors Guide', mai 1999, vol.52, no 10

Notes et références

  1. Eugène Delacroix, Journal, Plon, 1893, lire en ligne: .
  2. Revue anglo-américaine, Presses Universitaires de France, Paris, octobre 1929. A. Digeon y rappelle l'"importance dans l'évolution de l'art français du grand succès remporté par Constable, Bonington et Copley Fielding au Salon de 1824".
  3. Histoire de la peinture française au XIXe siècle (1793-1903), Louis Dimier, Delagrave, Paris, 1914: "Donc le Salon de 1824 vit éclater le romantisme. [...] les ouvrages de quelques peintres anglais firent grand éclat à ce Salon. [...] neuf paysages de Copley Fielding"
  4. Bénézit, Gründ, édition de 1964, p. 744.
  5. Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, T. 8 F-G, Pierre Larousse, 1866-1877. Il semble que le dictionnaire confonde les thèmes de prédilection de Copley Fielding, les marines et les paysages, avec ceux de son frère Newton, peintre animalier dont le musée du Louvre possède quelques œuvres, notamment une illustration des fables de La Fontaine.
  6. Eugène Delacroix, op. cit., p. 290: "chez Leblond le soir. Il m’a montré des aquarelles du temps de nos soirées ; j’ai été étonné de celles de Soulier ; elles font toutes une impression sur l’imagination bien supérieure à celle que font les Fielding, etc."

Liens externes

Source de la traduction

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