Congrès de Metz
62e congrès ordinaire du Parti socialiste, le congrès de Metz, qui se tient du 6 au , voit l'affrontement du premier secrétaire sortant François Mitterrand, qui sort vainqueur, et de la Deuxième gauche incarnée par Michel Rocard.
Congrès
Tenant d'une ligne fidèle à celle tracée depuis le Congrès d'Épinay malgré la rupture du Programme commun à la suite de l'échec de ses négociations d'actualisation en septembre 1977, François Mitterrand sort vainqueur grâce à son alliance avec le CERES de Jean-Pierre Chevènement, d'une conception plus réformiste ou « sociale-démocrate » portée par l'alliance de Michel Rocard avec Pierre Mauroy. Cette issue ouvre la voie à la candidature de Mitterrand lors du scrutin présidentiel de 1981[1].
Mitterrand s'appuie sur Laurent Fabius, qui lance à Michel Rocard qu'« entre le marché et le plan, il y a le socialisme » et Lionel Jospin qui devient premier secrétaire du PS après la désignation du candidat à la présidentielle[1].
Vote d'orientation - Motions
- Motion A "Un Grand parti pour un grand projet" (François Mitterrand) : 3 192 mandats (45,3 %)
- Motion B "Pour le socialisme : synthèse et unité dans la clarté" (Pierre Mauroy, Alain Savary) : 1 142 mandats (16,2 %)
- Motion C "Redonner ses chances à la gauche" (Michel Rocard) : 1 444 mandats (20,5 %)
- Motion E "Pour l'unité - Le parti de la rupture et de l'autogestion" (Jean-Pierre Chevènement, CERES) : 1 015 mandats (14,4 %)
- Motion F "Revenir à la ligne d'Epinay : union pour l'autogestion" (Christian Pierret) : 217 mandats (3,1 %)
- Motion G "L'autre moitié du chemin" : 22 mandats (0,3 %)
La Motion D "Une synthèse sans exclusive autour de François Mitterrand pour la construction du socialisme autogestionnaire" (Gaston Defferre) se rallie dès le vote d'orientation à la motion A.
Composition du secrétariat national à l'issue du congrès
- Premier secrétaire : François Mitterrand
- Secrétaire national aux relations internationales : Lionel Jospin
- Secrétaire national à l'organisation et aux fédérations : Paul Quilès
- Secrétaire nationale à la lutte des femmes : Véronique Neiertz
- Secrétaire national à la formation : Gérard Delfau
- Secrétaire national aux relations extérieures : Pierre Bérégovoy
- Secrétaire national au projet socialiste et aux études : Jean-Pierre Chevènement
- Secrétaire nationale à la communication et à la propagande : Christiane Mora
- Secrétaire national au contentieux et aux élections : Jean Poperen
- Secrétaire national aux entreprises : Claude Germon
- Secrétaire national au secteur public, à la fonction publique et aux nationalisations : Michel Charzat
- Secrétaire national à l'urbanisme et au logement : Michel Pezet
- Secrétaire national aux collectivités locales : Marcel Debarge
- Secrétaire nationale aux associations et au cadre de vie : Annette Chépy
- Secrétaire national à la presse, porte-parole : Laurent Fabius
- Trésorier : Pierre Joxe
Congrès fédéral des Bouches-du-Rhône
En raison de rivalités internes dans la première fédération départementale nées après l'échec à l'élection municipale d'Aix-en-Provence en 1977, Gaston Defferre dépose sa propre motion pour contraindre les responsables fédéraux à taire leurs divergences derrière lui. Premier secrétaire depuis une quinzaine d'années, Charles-Émile Loo est remplacé à la tête de la fédération par un avocat de trente-huit ans, Michel Pezet[2].
Notes et références
- Tristan Berteloot, « 37 ans de congrès socialistes », lexpress.fr, (consulté le )
- « Michel Pezet et l'après-Defferre », nouvelobs.com (consulté le )
Lien externe
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