Comps (Gard)

Comps est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Comps.

Comps

L'église et la mairie
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté de communes du Pont du Gard
Maire
Mandat
Jean-Jacques Rochette
2020-2026
Code postal 30300
Code commune 30089
Démographie
Gentilé Compsois, Compsoises[1]
Population
municipale
1 777 hab. (2018 )
Densité 207 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 51′ 12″ nord, 4° 36′ 24″ est
Altitude Min. 6 m
Max. 153 m
Superficie 8,6 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Montfrin
(ville-centre)
Aire d'attraction Beaucaire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Beaucaire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Comps
Géolocalisation sur la carte : Gard
Comps
Géolocalisation sur la carte : France
Comps
Géolocalisation sur la carte : France
Comps
Liens
Site web mairie-comps.fr/

    Géographie

    Hydrographie et relief

    Comps se situe à l'embouchure du Gardon et du Rhône. C'est le dernier village qu'arrose cette rivière, non sans mal quelquefois. Le Gardon est constitué à l'origine d'une multitude de torrents descendant des Cévennes gardoises et lozériennes et qui, une fois en plaine, forment une rivière particulièrement capricieuse et même dangereuse. lors des grandes pluies d'équinoxes d'automne, comme en 2002 ou 2003 notamment, son débit a pu dépasser 5 000 à 7 000 m3/s, occasionnant de sévères dégâts .... Au sud, se dresse une série de collines assez escarpées. Sur la commune, le point culminant est atteint à " l'Aiguille " ( non loin de l'abbaye troglodityque de Saint Romain à Beaucaire ) qui, du haut ses 153 mètres, domine la vallée du Rhône et possède un table d'orientation réalisée par la CNR dans les années 1960.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 17,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 664 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Meynes », sur la commune de Meynes, mise en service en 1966[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 15 °C et la hauteur de précipitations de 734,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nimes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 20 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Comps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montfrin, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[17] et 12 300 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaucaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (41,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), forêts (14,7 %), zones urbanisées (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), eaux continentales[Note 5] (2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Préhistoire

    L'origine du village, il y a 2 600 ans, est accréditée par les fouilles de la Roque[23]. Le hameau était alors dominé par le pic de l'Aiguille, site troglodyte mais aussi point culminant permettant surtout l'observation vers le Rhône.

    Antiquité

    Plus tard, l'influence latine est passée par là, comme en témoignent les ruines du castrum romain au-dessus de la Roque.

    Moyen Âge

    Non loin de là, sur ce même massif de la Roque, se situe l'abbaye de Saint-Roman sur la commune de Beaucaire qui, avec l'épopée guerrière de Charles Martel à Théziers en l'an 736, positionne Comps ainsi que les villages environnants dans l'histoire de France.

    Révolution française et Empire

    Au cours de la Révolution française, la commune, nommée Comps-Saint-Étienne, porte provisoirement le nom de Port-du-Gard puis reprend celui de Comps simplement[24]. C'est surtout la géographie et les humeurs du Rhône qui ont façonné l'histoire du village. Les inondations dramatiques, et les changements de lit du Rhône ont fini par prononcer la séparation en 1790 de Comps et de Vallabrègues qui constituaient autrefois une seule et même communauté.

    Époque contemporaine

    Aujourd'hui, le vieux Comps pittoresque et fleuri, ainsi que le nouveau village au pied des collines, se retrouvent dans le dynamisme des associations, des traditions locales et dans les moments de détente, de sport et de loisirs sur les bords du Gardon. Le site de l'Aiguille comporte une table d'orientation offerte par la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) lors des aménagements du fleuve dans les années 1960.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 2014 Christian Jallat PCF  
    2014 En cours Jean-Jacques Rochette DVD[25] Cadre commercial, retraité[26]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2018, la commune comptait 1 777 habitants[Note 6], en augmentation de 4,22 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600618644874926929921875900
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    865793788750685739693650636
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    638675666606584530542556535
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    5727728131 2391 4351 4831 5551 6611 756
    2018 - - - - - - - -
    1 777--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Une école élémentaire et maternelle est à Comps. C'est l'école André Massip. Par la suite le collège de rattachement est le collège Henri Pitot d'Aramon.

    Santé

    Un médecin généraliste est présent sur le village. Il y a, également, un service d'infirmières libérales.

    Sports

    Le sport, dans le village, est limité mais bien réel. Il y a, notamment, un club de tennis, affilié à la fédération française de tennis. Ce club municipal possède 2 courts en béton poreux. Au Tennis Club de Comps, il y a 31 adhérents pour la saison 2016 dont 16 jeunes.

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • L'aqueduc « Les Arcades », édifié entre 1892 et 1900, effondré aux deux tiers le [30]. Si les causes ne sont pas établies[31], une délibération municipale du prévenait du risque, constatant que l'aqueduc « a subi durant les ans, sous la contrainte de fuites incessantes, des détériorations, pouvant entraîner à court terme son effondrement »[32], l'édifice fut détruit en mars 2019.
    • Moulin à huile « centre village ».

    Édifices religieux

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Gard > Comps (30300) Gentilé », sur www.habitants.fr (consulté le )
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Meynes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Comps et Meynes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Meynes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Comps et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Nimes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nimes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Nimes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Montfrin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. « Origine de Comps »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.nemausus.com
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. « Résultats élections municipales 2014 - Comps », sur resultats-elections.bfmtv.com (consulté le )
    26. B. Lhermet et Catherine Mille, « Jean-Jacques Rochette dévoile la liste Comps Autrement », Midi Libre, (lire en ligne, consulté le )
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Gard : un aqueduc plus que centenaire s'effondre à Comps, lemidilibre.fr, 24 décembre 2018
    31. Aqueduc de Comps : les causes de l'effondrement restent inconnues, lemidilibre.fr, 24 décembre 2018
    32. Gard : écroulement de l'aqueduc à Comps, une délibération de 1980 évoquait déjà le risque, midilibre.fr, 27 décembre 2018
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