Comps-la-Grand-Ville

Comps-la-Grand-Ville est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Comps.

Comps-la-Grand-Ville

Cloître de l'abbaye de Bonnecombe.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salars
Maire
Mandat
Nicolas Massol
2020-2026
Code postal 12120
Code commune 12073
Démographie
Gentilé Grandvillois(e)
Population
municipale
625 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 13′ 53″ nord, 2° 34′ 05″ est
Altitude Min. 441 m
Max. 772 m
Superficie 21,95 km2
Élections
Départementales Canton des Monts du Réquistanais
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Comps-la-Grand-Ville
Géolocalisation sur la carte : Aveyron
Comps-la-Grand-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Comps-la-Grand-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Comps-la-Grand-Ville
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Localisation

    Hydrographie

    Le Viaur, le ruisseau de Cantarane, le ruisseau des Agoutes... sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Site

    Comps-la-Grand-Ville est un village français situé dans le centre du département de l'Aveyron et la région de Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Grandvillois et les Grandvilloises. La commune s'étend sur 21,95 km2 et compte 624 habitants en 2016. Avec une densité de 28 habitants par km², Comps-la-Grand-Ville a connu une hausse régulière de sa population.

    Entouré par les communes de Sainte-Juliette-sur-Viaur, Calmont, Flavin et Salmiech, Comps-la-Grand-Ville est situé à 13 km au sud-ouest de Rodez, la plus grande ville du département et préfecture de l’Aveyron.

    Sur la bordure est du Ségala, la commune est proche du Lévézou et du parc naturel régional des Grands Causses, à environ 15 km du lac de Pareloup, 5e plus grande retenue d'eau artificielle de France et la plus grande du sud de la France. Lieux à vocation agricoles notamment d'élevage bovins comme tout l'Aveyron et dans une certaine mesure touristique.

    Fortement exposée aux vents de la région, la commune entrevoit l'implantation d'éoliennes au nord du village. Or, bien que favorable à une transition écologique, le projet connait de nombreuses complications: la mairie, pourtant initiatrice de la démarche, s'y est opposé quelque temps après signature avec le promoteur éolien. L'affaire est actuellement entre les mains de la justice.

    Histoire

    Deux hypothèses peuvent expliquer le nom de Comps-la-Grand-Ville : le mot Comps viendrait du latin « Campus » signifiant « champ », ou bien du mot « Cumba » qui signifie « combe ». Le mot ville vient du latin « Villa » qui signifie« "domaine agricole » à l'époque gallo-romaine.

    Comps-la-Grand-Ville est un village situé en centre Aveyron à 720 m d'altitude. Le village est le centre de la commune dans laquelle se trouve l'abbaye cistercienne de Bonnecombe, fondée en 1167 sur les bords du Viaur. La commune de Comps-la-Grand-Ville a son histoire étroitement liée à celle de l'abbaye de Bonnecombe. Avant le XIIe siècle, l'histoire du village est inconnue, à part l'existence de l'église mise sous la juridiction de Bonnecombe à sa création. Avant d'être acheté par l'abbaye, le village a appartenu à une famille de Comps.

    En 1441, les habitants sont autorisés à se fortifier.

    Au XVIe siècle, l'abbé Alexandre de Carreto installe à Comps sa famille dans le château qu'il fait construire. La famille conserve le château jusqu'au XVIIe siècle avant de le vendre à des riches bourgeois, les Greffeuilhe. Le petit château de Comps appartient ensuite au notaire Mignonac, également maire du village à l'époque. Il sert ensuite de couvent puis d'école, avant de devenir aujourd'hui Le Clos d'Albray, maison d'hôtes.

    L'église paroissiale de Comps, construite vers la fin de l'époque romane, classée monument historique depuis 1938, est dotée d'un retable de style baroque confectionné en 1660 pour l'Abbaye Notre-Dame de Bonnecombe. En 1792, durant la Révolution française, le maire du village décide de faire transporter le retable et le tabernacle dans l'église de la commune, afin de les sauver du pillage. Un peu plus loin, en pleine nature, se dresse l'église baroque de Saint Sauveur, datant du XVe siècle et possédant un retable et une chaire à prêcher en bois sculpté datant du XVIIIe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1865 1888 Maurice Mignonac SE Conseiller général
    1881 1888 Joseph Mignonac SE  
    1888 1896 Joseph Fabre SE  
    1896 1930 Jules Larcher SE Conseiller général
    1930 1945 Eugène Andrieu SE  
    1945 1947 Fernand Fraysse SE  
    1947 1964 Jules Guitard SE  
    1964 1971 Roger Corp SE  
    1971 1985 Emilien Tongas PS  
    1985 2001 René Delgay SE  
    2001 2008 Jean Paul Molinié UMP  
    2008 2019 Stéphan Cambon UDI (AC) Cadre
    Vice-président de la communauté des communes
    juin 2019 en cours Nicolas Massol[1],[2]   Agriculteur sur petite exploitation
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[4].

    En 2018, la commune comptait 625 habitants[Note 1], en augmentation de 8,51 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,55 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
    5383863401 0311 0261 0511 031948901
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    900906912963967990984943968
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    931830792772786732737679581
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    576542516426471526589625-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Âge de la population

    La pyramide des âges, à savoir la répartition par sexe et âge de la population, de la commune de Comps-la-Grand-Ville en 2009[7],[8] ainsi que, comparativement, celle du département de l'Aveyron la même année[9], sont représentées avec les graphiques ci-dessous.

    La population de la commune comporte 51,9 % d'hommes et 48,1 % de femmes. Elle présente en 2009 une structure par grands groupes d'âge similaire à celle de la France métropolitaine[Note 2]. Il existe en effet 105 jeunes de moins de 20 ans pour cent personnes de plus de 60 ans, alors que pour la France l'indice de jeunesse, qui est égal à la division de la part des moins de 20 ans par la part des plus de 60 ans, est de 1,06. L'indice de jeunesse de la commune est par contre supérieur à celui du département (0,67) et à celui de la région (0,89)[10].

    Pyramide des âges de Comps-la-Grand-Ville en 2009 en pourcentage[7].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    0,8 
    6,6 
    75 à 89 ans
    10,7 
    16,5 
    60 à 74 ans
    14,2 
    20,1 
    45 à 59 ans
    18,6 
    23,4 
    30 à 44 ans
    23,7 
    10,6 
    15 à 29 ans
    10,3 
    22,3 
    0 à 14 ans
    21,7 
    Pyramide des âges du département de l'Aveyron en 2009 en pourcentage[9].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90  ans ou +
    1,7 
    10,2 
    75 à 89 ans
    14,2 
    16,9 
    60 à 74 ans
    17,5 
    21,6 
    45 à 59 ans
    20,3 
    18,9 
    30 à 44 ans
    17,8 
    15,1 
    15 à 29 ans
    13,4 
    16,7 
    0 à 14 ans
    15,1 

    Manifestations culturelles et festivités

    Le village est doté de plusieurs associations organisant régulièrement tout au long de l'année des activités culturelles et sportives. La fête du village se déroule le 15 août et donne lieu à différentes festivités telles que bandas, jeux anciens, bal, repas, concours de pétanque, défilé de vélo fleuris par les enfants, etc. Une nouvelle association est née en août 2009, créée par les résidents de l'abbaye. Diverses manifestations sont déjà en cours, telles que chorales, concerts, journée occitane, journée du Patrimoine de Pays et des Moulins, tout cela se déroulant dans le cadre de l'abbaye. Ce village est un lieu calme et paisible, les façades rénovées des vieilles bâtisses au cœur du village lui confèrent un air coquet. Plusieurs chemins de randonnées au départ du village mènent à la forêt, sur les bords du Viaur, et jusqu'à l'abbaye.

    Lieux et monuments

    Église Notre-Dame

    L’église Notre-Dame de Comps-la-Grand-Ville fut construite vers la fin de l’époque romane, depuis elle a subi de nombreuses modifications : suppression de fenêtres romanes trop petites remplacées par des fenêtres gothiques. Cette église abrite des trésors classés monuments historiques, depuis 1938. Pendant la révolution, l’abbaye fut abandonnée par les moines en proie à de nombreux pillages. M. Mignonac maire décida en 1792 de sauver le retable et le tabernacle en les installant dans notre église. Le tabernacle date de 1729.

    Abbaye de Bonnecombe

    L’Abbaye Cistercienne de Bonnecombe est fondée en 1167 au XIIe siècle par Raymond V, comte de Toulouse, et Hugues, évêque de Rodez. De nombreux abbés s’y succèdent jusqu’à la Révolution, dont l’abbé de Bonne Combe au XVe siècle. En 1732, Jean Garanou fait construire une nouvelle église pour laquelle est sculpté un retable transporté depuis en l’église de Comps. Après la Révolution, l’Abbaye est successivement occupée par les Capucins, les Cordeliers et les chartreux de Rodez. Ces derniers sont expulsés et l’Abbaye et ses domaines sont vendus.

    L'évêque de Rodez rachète les bâtiments en 1876 et y installe les moines cisterciens d'Aiguebelle. Ces derniers entreprennent la restauration du site et de l'église, qui est consacrée en 1891. Tour à tour, les moines trappistes prennent possession des lieux avant de céder la place à des moines orthodoxes en 1965 qui eux-mêmes partent 3 ans plus tard. De 1968 à 1980, un centre de réinsertion sociale bénéficie de ces locaux. En 1978 arrivent dix (10) membres de la communauté de l'Arche, trois ans plus tard, ils sont 90. Aujourd'hui, les membres de la communauté des Béatitudes y vivent et travaillent à l'embellissement de ses abords.

    Le château de Vareilles

    Il fut construit au XIIe siècle et eut un rôle protecteur durant la guerre des camisards. Le château était la résidence d’été de l’évêque de Rodez. Au XVIIe siècle, il abrita l’abbé Antoine de Guiscard fils de Georges de Guiscard, sous gouverneur du roi Louis XIV. Au XVIIIe siècle, le château devient une prison pour les non protestants. Le docteur Robert racheta ensuite le château. Il fit faillite quelques années plus tard et la famille Guibert le racheta et en est toujours propriétaire.

    Église Saint-Sauveur-de-Grand-Fuel

    L’église de Saint-Sauveur de Grandfuel date du XVe siècle et de style baroque, elle possède en son sein un retable et une chaire à prêcher en bois sculpté datant du XVIIIe siècle. C’est Joseph Pons, prieur de 1737 à 1779 qui les a commandés en l’honneur de la Sainte Épine et donnés à l’église de Saint Sauveur.

    Pont du diable

    D'après la légende du pont de Bonnecombe, c’est Jean-Baptiste Gourpet, entrepreneur à la Mouline qui s’engage à construire le pont en moins de 6 mois. L’ouvrage fut terminé en trois mois, une prouesse technique pour l’époque. Tous les habitants de Comps se réunirent pour l’inauguration et lorsque Monsieur Gourpet fit son premier pas sur le pont, il s’écroula. Les ouvriers se remirent au travail et trois mois plus tard, le pont fut reconstruit, mais il s’effondra à nouveau. Le diable apparu et fit une proposition à Gourpet, il lui proposa de construire le pont en une nuit en l’échange d’une âme. En quelques heures, le pont fut construit. Gourpet accompagné de l’abbé et du prieur, l’un tenant de l’eau bénite et l’autre un gros chien, arrivèrent près du pont. L’entrepreneur sorti un chat de sa veste et le posa à l’entrée du pont. Apeuré par le chien, le chat traversa le pont. Depuis le pont porte le nom de Pont du diable.

    Pont de Grand-Fuel

    Pont de 55 m environ construit en schiste et en grès dont l'existence est évoquée dès 1302-1305. Grâce à l'intervention du juge des montagnes et des 4 châtellenies, les habitants de Rodez et de Cassagnes Bégonhès furent exemptés du péage qu'imposait le seigneur de Salmiech : Arnal de Landorre. Bien que plusieurs fois partiellement reconstruit en 1382-1383, au cours du XVIIIe siècle et en 1789, la plus grande partie de ce pont peut être attribuée au XIVe siècle. D'un point de vue technique, ce pont en léger dos d'âne est constitué de 2 arches latérales en plein cintre et d'une arche médiane en segment de cercle. À noter, la pile de droite dotée d'un avant - bec légèrement arrondi et d'un talon rectangulaire à peine marqué ainsi que les piles avec avant - becs triangulaires et chaperons mi - pyramidaux (XVIIe siècle).

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Soulages : sa mère, Aglaé Corp, est née au lieu-dit Le Lebous le 22 avril 1883. Elle a épousé Amans Soulages à la mairie de Comps-la-Grand-Ville le 15 juillet 1903.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Bernard Destours), Cassanhas : Arviu, Auriac, Caumont, La Grand'Vila, Saumièg, Senta-Jaleda / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Cassanhas, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 240 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-30-0, ISSN 1151-8375, notice BnF no FRBNF36693004)
    • L'abbaye de Bonnecombe : Notice, par un ami du monastère., Rodez, P. Carrère, , 138 p., In-8° (notice BnF no FRBNF34111914)
    • Albert Besombes, Martine Houdet et Gilbert Puech, Sur le chemin des moines : l'abbaye de Bonnecombe, ses possessions en Albigeois (Moularès et Bernac) et ses possessions en Rouergue, Valdériès, centre d'animation socio-culturel et sportif, , 233 p., ill., couv. ill. ; 24 cm (notice BnF no FRBNF35530606)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    2. L'âge est la durée écoulée depuis la naissance. Il peut, selon l'Insee, être calculé selon deux définitions : l'âge par génération (ou âge atteint dans l'année ou encore âge en différence de millésimes), qui est la différence entre l'année de collecte de l'information et l'année de naissance, et l'âge en années révolues, qui est l'âge atteint au dernier anniversaire. Par exemple, à la date du , un individu né le 10 octobre 1931 est âgé de 81 ans en âge atteint dans l'année et de 80 ans si l'on considère son âge en années révolues. Les résultats du recensement de la population sont désormais présentés en utilisant l'âge en années révolues.

    Références

    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de l’Aveyron et du Rouergue
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