Comité invisible
Le Comité invisible est un auteur ou un groupe d'auteurs anonymes actif en France. Il est notamment connu pour son premier ouvrage, L'Insurrection qui vient.
Le Comité invisible est classé à l'ultragauche par le ministère de l'Intérieur du deuxième gouvernement François Fillon[1]. Récusant l'étiquette d'« auteur », ce comité se revendique comme une « instance d’énonciation stratégique pour le mouvement révolutionnaire »[2].
Régulièrement associé à l'affaire de Tarnac, le Comité invisible est considéré comme influent dans la gauche radicale en France[3].
Ouvrages publiés
Le Comité invisible a écrit et fait publier aux éditions La Fabrique :
- L'Insurrection qui vient (2007), succès international de librairie, vendu à plus de 45 000 exemplaires en [1] ;
- À nos amis (2014) ;
- Maintenant (2017).
À nos amis
Sept ans après L'Insurrection qui vient, le « Comité invisible » publie, en , À nos amis, un nouveau pamphlet politique et poétique sur les révolutions d'aujourd'hui[4],[5]. Le livre analyse particulièrement les mouvements qui se sont déroulés dans les années qui ont suivi la crise financière mondiale de 2007-2008 avec par exemple le mouvement Occupy Wall Street[6]. Le Comité invisible critique le « fétichisme » de la démocratie par ces mouvements qui ne font que reproduire des systèmes de gouvernement. À nos amis dénonce l'action de la gauche radicale qui ne peut être la solution pour le succès des mouvements d'oppositions[6]. Le livre parle aussi bien des contestations du Printemps arabe que des luttes dans les pays occidentaux comme dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, du Val de Suse ou encore de l'oléoduc Keystone[6].
Maintenant
Maintenant | |
Auteur | Comité invisible |
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Pays | France |
Genre | Essais |
Éditeur | La Fabrique |
Date de parution | 2017 |
Nombre de pages | 155 |
ISBN | 2358720860 |
Le , date symbolique en raison du 15e anniversaire du premier tour de l'élection présidentielle de 2002[7], parait Maintenant aux éditions La Fabrique.
Selon Mathieu Dejean, cet ouvrage critique « aussi bien l'extrême gauche traditionnelle que la plupart de ses penseurs actuels — de Jean-Claude Michéa à Chantal Mouffe, en passant par Frédéric Lordon et Toni Negri ». L'expérience de Nuit debout, « misère de l'assembléisme », en prend aussi pour son grade : « Nuit debout s'apparenta finalement à un parlement imaginaire, une sorte d'organe législatif privé d'exécutif, et donc une manifestation publique d'impuissance bien faite pour médias et gouvernants[7]. »
Selon Quentin Girard, « la presse [...] se dispute la publication des bonnes feuilles » et « le but, cette fois-ci, étant d'affirmer plus précisément la mise en place d'un communisme utopique et originel peu technophile, fondé sur la non-volonté de pouvoir, le renoncement à l'argent et l'éloge de l'amitié et de l'amour[8]. »
Critiques
En 2016, un pamphlet anarchiste anonyme de réponse intitulé À nos clients est publié par les éditions Qu'est ce que tu fabriques ?[9]. Les éditions Delga, quant à elles, publient un pastiche critique, intitulé Je sens que ça vient, par le Comité translucide[10].
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « L'Insurrection qui vient » (voir la liste des auteurs).
- Julie Clarini, « L’insurrection qui revient », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (de) « "Die Wut gewinnt an Boden" », Die Zeit, no 17, (lire en ligne, consulté le ) ; traduit dans « Comité Invisible : interview », Lundi matin, no 20, (lire en ligne, consulté le ).
- Cyril Castelliti et Pierre Gautheron, « L’ombre du Comité invisible plane sur la jeunesse radicale », sur streetpress.com, (consulté le ).
- Quentin Girard, « « L’insurrection » is back », Libération, (lire en ligne).
- Camille Polloni, « Sept ans après « L’insurrection qui vient », le Comité invisible réapparaît », Rue89, (lire en ligne).
- (en) Ryan Richardson, « On The Invisible Committee’s To Our Friends », The Brooklyn Rail, (consulté le ).
- Mathieu Dejean, « Le Comité invisible sonne le glas d’une certaine idée de la révolution », Les Inrockuptibles, (lire en ligne, consulté le ).
- Quentin Girard, « «L’insurrection» fait du sentiment », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- https://ladiscordia.noblogs.org/quelques-titres-disponibles-en-ce-moment/
- « Les éditions Delga »
Article connexe
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