Combat de Turbigo

La combat de Turbigo est un épisode de la deuxième campagne d'Italie qui a lieu le 31 mai 1800 à Turbigo en Lombardie entre les Autrichiens et les Français . Il précède la prise de Milan par les troupes françaises, le 2 juin suivant.

Contexte

Le 30 mai, les soldats français de la division Boudet entrent à Novare. Le général Duhesme prend position avec les divisions Boudet et Loison sur les rives du Tessin, la division Boudet est placée devant Trecate et celle de Loison à Vigevano et ses environs.

Le [1] Napoléon Bonaparte est à Novare. Il exploite alors l'incertitude de ses adversaires et se dirige vers le Tessin.

Passage du Tessin à Turbigo

Le 31 mai 1800, Murat[2], traverse le Tessin[3] et rejoint Galliate[4] tandis que Duhesme traverse le fleuve à Boffalora.

Les Autrichiens , positionnés sur la rive opposée du Tessin, face à Galliate , sont parfaitement retranchés et défendent leur position à l'aide de plusieurs pièces d'artillerie.

L'artillerie légère française , composée seulement de deux pièces de 4 livres servies par les artilleurs de la garde, soutient la traversée du fleuve par l'infanterie française et contraint les Autrichiens à abandonner leurs positions défensives de l'autre côté du Tessin.

Passage du Tesin et prise de Turbigo par l'armée de Réserve - 31 May 1800

Combat et prise de Turbigo

L'infanterie française rejette la dernière charge de la cavalerie autrichienne sur le pont du Naviglio Grande à Turbigo (peinture réalisée pour le 220e anniversaire de la bataille).

Les Autrichiens évacuent rapidement les rives du Tessin et se réorganisent pour défendre le pont de Turbigo sur le Naviglio à l'entrée de la ville.

Entre-temps, le général autrichien Laudon arrive à Turbigo , avec de nombreux renforts, notamment de cavalerie. Mais sa position est bientôt attaquée par la division Monnier[5], avec la 70e demi-brigade, qui forme l'avant-garde et à laquelle se sont joints de nombreux soldats de la 72e demi-brigade qui ont pu traverser le fleuve. Les Autrichiens perdent 700 hommes au cours de cette action, dont 400 sont faits prisonniers.

Le général Guénand, à la tête de sa demi-brigade, prend position devant Turbigo. Les Autrichiens tentent plusieurs charges de cavalerie pour reprendre le contrôle du pont sur le Naviglio mais toutes échouent, entraînant la perte de trois cents cavaliers.

Ce n'est qu'à dix heures du soir que le village de Turbigo, complètement brûlé, tombe définitivement sous le contrôle des troupes françaises.

Conclusion des affrontements et entrée à Milan

La veille, Murat et Boudet ont pris la route de Milan. Murat, avec toute sa cavalerie, les 19e et 30e demi-brigades, avance à marche forcée pour atteindre l'ennemi qui s'est enfui en direction de Milan. La poursuite se termine aux portes de la ville qui se rend sans effusion de sang.

Le , à 2 heures de l'après-midi, Napoléon Bonaparte quitte Turbigo et entre triomphalement à Milan[6].

Curiosité

Une seconde bataille, voyant s'affronter une fois de plus, les Français aux Autrichiens à lieu à Turbigo en 1859 au cours de deuxième guerre d'indépendance italienne.

Bibliographie

Capitaine de Cugnac, Campagne de l'armée de Réserve en 1800. Deuxième partie: Marengo, Paris, 1901

Napoléon Bonaparte - 2e campagne d'Italie - Tranié et Carmignani

Edouard Gachot, Deuxième campagne d'Italie 1800, Perrin et C, Libraires-Editeurs, Paris 1899

Notes et références

  1. (en) Robert Firth, Beat the Drum Slowly, eBookIt.com, (ISBN 978-1-4566-0840-8, lire en ligne)
  2. (it) Léonard Gallois et Leonard-Charles-Andre-Gustave Gallois, Istoria di Gioacchino Murat, o, Il reame di Napoli dal 1800 al 1815, S. Bonamici e C. Tipografi-Editori, (lire en ligne)
  3. « Brown Digital Repository | Item | bdr:240731 », sur repository.library.brown.edu (consulté le )
  4. (it) Angelo Maria Ricci, Fasti del regno di Gioacchino Napoleone P.F.A. re delle Due Sicilie\Angelo Maria Ricci!, nella Stamperia Reale, (lire en ligne)
  5. Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Francais de 1792 à 1815 : par une société de militaires et de gens de lettres, C.L.F. Panckoucke, (lire en ligne)
  6. Tranie et Carmignani, « 2eme campagne d'Italie » (consulté le )
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