Cobaltite

La cobaltite est une espèce minérale composé de sulfoarséniure de cobalt, de formule (CoAsS). On la trouve en cristaux isométriques semblables à ceux de la pyrite avec un atome de soufre remplacé par un atome d'arsenic. Elle forme une série avec la Gersdorffite.

Cobaltite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]

Cobaltite de Riddarhyttan (Suède)
Général
Numéro CAS 1303-15-7
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AsCoS CoAsS
Identification
Masse formulaire[2] 165,92 ± 0,005 uma
As 45,16 %, Co 35,52 %, S 19,33 %,
Couleur blanc argent, rougeâtre
Classe cristalline et groupe d'espace Pyramidal ;
P ca21
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais hémièdre hémimorphe
Macle Possible sur {111}, {011}
Clivage Bon sur [100], [010], [001]
Cassure conchoïdale ou irrégulière
Habitus Massif, cristaux fréquents {100}, aussi en grains
Échelle de Mohs 5,5
Trait gris-noir
Éclat métallique
Propriétés optiques
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité 6,3
Propriétés physiques
Magnétisme oui si chauffée
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Inventeur et étymologie

Martin Heinrich Klaproth en 1797 en avait établi la composition chimique, mais elle n'est décrite qu'en 1832 par François Sulpice Beudant, le nom dérive de sa composition chimique[3].

Topotype

Tunaberg, Nyköping, Södermanland, Suède.

Cristallochimie

La cobaltite sert de chef de file à un groupe d'espèces minérales.

Groupe de la cobaltite

Il comprend des minéraux isostructuraux ou pseudoisostructuraux avec des relations chimiques la formule générique est ABX.

  • A peut être un ion cobalt, nickel, iridium, fer, palladium, rhodium ou/et ruthénium.
  • B un semi-métal tel que l'antimoine, l’arsenic, le bismuth et/ou le tellure.
  • X étant le soufre, l’antimoine, le sélénium et ou le tellure.

Les membres de ce groupe :

  • Changchengite (de) (Sulfure d'iridium et bismuth)
  • Cobaltite (Sulfo-arséniure de cobalt)
  • Gersdorffite (Sulfo-arséniure de nickel)
  • Hollingworthite (it) (Sulfo-arséniure de rhodium, platine et palladium)
  • Irarsite (it) (Sulfure d'iridium, ruthénium, rhodium et platine)
  • Jolliffeite (en) (Séléniure de nickel, cobalt et arsenic)
  • Maslovite (it) (Tellurure de platine et bismuth)
  • Michenerite (it) (Tellurure de palladium, platine et bismuth)
  • Padmaïte (it) (Séléniure de palladium et bismuth)
  • Platarsite (it) (Sulfo-arséniure de platine, rhodium et ruthénium)
  • Testibiopalladite (it) (Tellurure de palladium et antimoine)
  • Tolovkite (it) (Sulfo-antimoniure d'iridium)

Cristallographie

Gîtologie

Dans les filons hydrothermaux de hautes températures, et au contact des roches métamorphiques.

Gisements remarquables

En France

Dans le monde

Utilisation

La cobaltine apparaît en association avec le nickel et autres minéraux de cobalt, et elle est exploitée comme minerai de cobalt en Suède, Norvège, Birmanie, Australie, Canada, Inde et Azerbaïdjan.

Synonymie

Il existe de nombreux synonymes[8]

  • cobaltine,
  • cobalt-gris terme commun avec la smaltite
  • dzhulukite
  • glanzkobaltkies.

Galerie

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Untersuchung des Glanzkobalts von Tunaberg, Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Zweiter Band, Rottmann Berlin, 302-307
  4. Roger De Ascenção Guedes, « Les Minéraux et les minéralogistes de Chessy-les-Mines », Le Règne Minéral, Hors Série(9), 2003, p. 46-85
  5. Pierre G. Pélisson, Étude minéralogique et métallogénique du district filonien polytype de Paulhaguet (Haute-Loire, Massif Central français), thèse de doctorat, Orléans, France, 1989
  6. J.-L. Hohl: "Minéraux et Mines du Massif Vosgien", Editions du Rhin (Mulhouse), 1994
  7. Adolfsson, S.G. (1972): Hakansboda, copper and cobalt deposit, Sweden. Mineralogical Record, 3(1), 38-39
  8. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
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