Clemente Solaro della Margherita

Clemente Solaro, comte della Margherita (né le à Mondovì - mort le à Turin) est un homme politique, ministre et premier secrétaire de l'État du Piémont.

Biographie

Clemente Solaro della Margherita a étudié le droit à Sienne et Turin, à l'époque sous domination française où il refusa de prendre son diplôme, tant que la procédure de remise l'obligeait à reconnaître l'autorité usurpatrice. À la restauration du Royaume de Sardaigne, il accepta son diplôme[1].

Entre 1803 et 1806 il étudie au Collège Tolomei de Sienne (Italie), établissement dirigé par les pères Piaristes et réputé à l'époque dans toute l'Italie. Là, il rencontre les plus importants et influents hommes de son temps. Dans son journal, il dira : L'enseignement du latin et l'étude du français, me font souffrir, ce qui me pousse à rêver d'un retour au pays. En 1809, il poursuit ses études à Turin, et sera admis à l'université de la ville. Le 4 juillet 1812 il obtient son diplôme et dans son journal, il écrit : J'ai lu à satiété et je ne serais comblé qu'en lisant les tragédies de Vittorio Alfieri (poète, dramaturge et philosophe italien). Ne supportant pas la domination française, qu'il dénommera « l'irréligion », ni l'emprisonnement du Pape, ni des guerres provoquées pour la gloire d'un homme, il découvre la passion politique qui le conduira à fonder la Società Entomologica Italiana (Société Entomologique Italienne) en 1812. La Società Entomologica Italiana réputée après deux ans d'existence, grâce à la bonne réputation de ses membres appartenant aux meilleures familles de Turin, prône l'indépendance du pays et le rejet du joug étranger.

En 1816, il réussit à gagner l'estime du roi Charles-Albert de Savoie-Carignan, qui le nommera en 1835 ministre des affaires étrangères. Fervent catholique, fervent défenseur du pape et adepte jésuite, il reste fermement attaché aux principes de l'autocratie, et s'oppose à toute innovation politique. Lorsque l'agitation populaire en faveur de la réforme constitutionnelle éclate, le roi se sent obligé de renoncer aux services de Clemente Solaro della Margherita, mais celui-ci continuera de mener les affaires publiques, avec respect, dignité et fidélité envers son royaume et face à l'arrogance du cabinet Viennois. Il expose sa politique en tant que ministre et premier secrétaire de Charles-Albert de Sardaigne (de Février 1835 à Octobre 1847) dans son mémorandum storico-politico, document de grand intérêt pour l'étude des conditions du Piémont et de l'Italie de l'époque[2].

En 1853, il sera élu député de la droite de San Quirico d'Orcia, et s'opposera fermement à la politique de Camillo Cavour, adepte de l'unité italienne.

Décorations

Liens externes

Notes et références

  1. Memorie di religione, di morale e di letteratura : Publié en 1852 - Copie de l'exemplaire Université d'Oxford
  2. Memorandum storico politico del conte Clemente Solaro della Margarita: ministro e primo segretario di stato per gli affari esteri del re Carlo Alberto dal 7 febbraio 1835 al 9 ottobre 1847 - Par Clemente Solaro della Margarita - Edition: 2 - Publié par Tipografi-librai Speirani e Tortone
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